Articles de brasseur-vansnick

  • PCR - Préparatifs

    Nous sommes à trois semaines de notre spectacle Le Petit Chaperon rouge. Toute l’équipe est dans les starting-blocks. On enregistre les dernières réservations, pour le samedi 4 et le dimanche 5. Pour le vendredi, n’appelez plus : c’est complet. On peaufine les mises en scène et on rassemble les costumes. Nous recherchons activement des petites culottes pour marraine la fée, qui n’en a pas encore assez !


    Ce weekend, certains ont même troqué leur plume contre un pinceau, le temps de peindre un ou deux petits champignons bien appétissants. La preuve en photo.

     

    opération champignons« Amanite, c’est notre moment à nous, là ! Amaniiiite ! »


    Vivement le 3 juin !

     

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  • PCR - Paroles de comédiens 2

     

    spectacle 

    Le Petit Chaperon rouge

    3 / 4 / 5 juin 2016

     

    Pcr alberto

    « Si j’étais un personnage de conte, j’aimerais être la Bête

    dans le film La Belle et la Bête de Jean Cocteau.

    Ce serait marrant de réécrire la fin de l’histoire.

    Ce serait le prince qui deviendrait une bête. »

    Alberto

     

    Pcr bruna

    « Un conte de fée que j’aime beaucoup, c’est celui de

    la Princesse au petit pois (Hans Christian Andersen).

    Pour vérifier que la jeune fille est bien une princesse,

    on la fait dormir sur une vingtaine de matelas empilés

    au-dessus d’un petit pois : seule une princesse est assez délicate

    pour être gênée par le petit pois. »

    Bruna

     

    Pcr isabelle

    « J’aimerais être comme Gretel dans le conte des frères Grimm

    Hansel & Gretel car elle est ingénieuse et déterminée, elle sauve son frère 

    et comme elle, j'adore le pain d'épices. »

    Isabelle

     

    Pcr kelian

    « Si j’étais un personnage de conte de fée, je serais le Chat botté,

    car je suis aussi malicieux que lui. »

    Kelian

     

    Pcr laurence

    « J’admire Cendrillon, son courage et sa volonté d'aller de l'avant

    malgré les difficultés. Elle est capable de s’émerveiller

    devant les choses simples de la vie. Elle sait rester positive,

    contourne les obstacles et apprécie les dons de la vie à leur juste valeur. »

    Laurence

     

    Pcr nadege

    « J'aurais aimé être Alice et découvrir son pays merveilleux,

    certes rempli de folie mais comme le dit si bien Alice au Chapelier,

    la plupart des gens biens sont fous !

    Petite fille aux allures sages, elle ne l'est pas tant finalement.

    Rêveuse, curieuse, attentive aux autres et spontanée,

    je me retrouve assez bien dans cette description. »

    Nadège

     

    Pcr sandy

    « Si je pouvais, je réécrirais La Belle au Bois Dormant.

    Au lieu de dormi cent ans, la Belle ne dormirait que huit heures :

    c’est assez si le sommeil est réparateur et c’est bien plus sain. »

    Sandrine

     

    Pcr tamara

    « J’aime beaucoup les contes traditionnels en général, et surtout

    les contes russes : Alexandre Afanassiev en a rassemblé presque 600.

    L’un de mes favoris s’appelle Vassilissa-la-très-belle : 

    il raconte l’histoire d’une jeune fille qui surmonte toutes sortes d’épreuves

    grâce à l’aide d’une poupée aux pouvoirs surnaturels. »

    Tamara

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  • PCR - Paroles de comédiens

     

    spectacle 

    Le Petit Chaperon rouge

    3 / 4 / 5 juin 2016

     

    PCR Françoise

    « Si j’étais un personnage de conte, j’aimerais être la Belle au Bois dormant.

    Pour enfin me reposer… et ma foi, avoir un réveil agréable. »

    Françoise

     

    PCR Lydwine

    « Je viens à l’atelier-théâtre pour découvrir le théâtre et m'en amuser.

    Pour vivre une belle expérience humaine

    remplie d'humains parfaits dans leurs imperfections.

    Pour partager un nouvel espace de rencontre,

    la seule dimension qui a du sens à mes yeux. »

    Lydwine

     

    PCR Mélissa

     « Pour moi un conte ne doit pas faire peur mais faire rire les enfants ;

    cela doit les détendre. Surtout si on leur lit cette histoire

    avant de dormir. La nuit doit être un moment paisible. »

    Mélissa

     

    PCR Muriel

    « J’aimerais inventer une nouvelle version du Petit Chaperon rouge :

    une version dans laquelle le loup se rachète une conduite.

    Ça ferait une belle fin pour tous les personnages. »

    Muriel

     

    PCR Pascale

    « Mon verdict au procès du Chaperon rouge contre le Loup,

    ça serait de condamner le loup à s’inscrire à un cours de théâtre

    pour apprendre à jouer la comédie. »

    Pascale

     

    PCR Valérie

    « Mon conte préféré c'est celui de Cendrillon

    car j'adore l'idée des amis imaginaires...

    et l'arrivée au bal entourée de mystère. »

    Valérie

     

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  • sketch - Chaperon turquoise

     

    La psy, s’adressant au public. – Ah ! Si vous saviez comme c’est difficile d’être psychologue. Un métier que le diable n’aurait pas voulu. On croit devenir folle. Le monsieur qui vient de sortir, par exemple, il se prenait pour un coq et il ne savait pas que les coqs ne pondaient pas d’œufs. Enfin... La prochaine sur la liste... Le Chaperon turquoise... (La psy pouffe de rire.) Elle est sûrement traumatisée à cause de son nom ! Entrez, mademoiselle Chaperon...

    Le Chaperon turquoise. – Bonjour Madame la psy... chose.

    La psy. – La psychologue : "Madame la Psychologue" avec un grand P comme dans... Ça n’a pas d’importance. Mais je crois connaître l’objet de votre visite : vous êtes traumatisée par votre nom, c’est cela ?

    Le Chaperon. – C’est à peu près cela. Enfin, c’est plutôt à cause du nom que l’on veut me donner dans ce sketch. Cette teigne de Chaperon rouge est allée trouver monsieur Charles Perrault pour tout chambouler. Elle a fait perdre la tête à ce bon Charles. Il ne sait plus quoi, le pauvre, et il m’a bombardé Chaperon turquoise.

    La psy. – Ah ! Je comprends... Oui... Je comprends... rien !

    Le Chaperon. – Mais c’est simple. Il y a des tas de Chaperons maintenant : des verts, des mauves, des bleus. Même un Chaperon indigo. Vous vous rendez compte ?

    La psy. – Oui cela doit être traumatisant de se retrouver au milieu de cet arc-en-ciel de couleur. J’ai déjà entendu dire que le Chaperon rouge était une rosse. Mais n’a-t-elle pas été mangée ?

    Le Chaperon. – Ça, c’était dans le conte original. Mais le Chaperon rouge a fricoté avec le loup. Elle lui a fait croire que sa mère-grand était plus tendre à croquer. Et puis, elle a fait perdre la tête au chasseur qui ne se retrouve plus dans la forêt. Mère-grand, maintenant vous savez ce qu’elle fait ?

    La psy. – Non, je ne vois pas. D’ailleurs, je ne vois rien nulle part.

    Le Chaperon. – Elle va danser le soir avec Barbe Bleue. Elle tire les poils de sa barbe et en fait des chapelets, en forme de scoubidous, qu’elle fait bénir par monsieur le curé.

    La psy. – C’est effroyable, je veux bien le croire. Mais vous, ce qui vous traumatise, c’est le patronyme que l’on voudrait vous faire porter dans cet imbroglio. Ce sobriquet ridicule, Chaperon turquoise !... Quel nom voudriez-vous porter ?

    Le Chaperon. – Le mien, tout simplement. J’ai un nom si doux, si tendre.

    La psy. – Comment vous appelez-vous ?

    Le Chaperon. – Léontine Boîte-à-clou.

    texte d'Yvan Dedieu [extrait] - janvier 2016

     

    PCR flyer web

     

  • V comme Valoristes

    Eh voilà !

    Notre café-théâtre Les Valoristes est derrière nous. Nous avons rangé nos bouchons, nos guides du Routard, nos robots Fish-Clean, nos sushis, nos baguettes magiques défectueuses et tout notre bric-à-brac. Reste le souvenir exaltant des rires, des chants, des moments de complicité partagés entre comédiens et avec le public... Un public que nous avons bien mis à contribution cette fois-ci. Et c'est confirmé, notre public est un public de champions !

     

    Photo de groupe web 1

    Merci à Elisa pour la photo de groupe.

     

    Sur notre site, vous pouvez retrouver l’album qui reprend quelques photos prises le vendredi 15 avril par Johan Dehon. C’est ici.

    Sur la page Sketches maison, vous pouvez relire le sketch d'introduction Comme dit le Routard. C’est de ce côté.

     

  • sketch - Morsure de serpent

     

    Bruits de la jungle. Jordan et Rudy avancent en écartant les hautes herbes. Soudain, un grand cri derrière eux.

    Jordan. – Qu’est-ce que c’était ?

    Rudy. – Laure-Anne !

    Claude, entrant en scène. – Laure-Anne vient d’être mordue par un serpent.

    Jordan. – Un serpent ?... Pas de temps à perdre : il faut sucer le venin. J’y vais.

    Rudy. – Une seconde. Sucer le venin, je peux le faire aussi.

    Jordan. – Ah oui ? Excuse-moi, mais tu n’as pas l'air de quelqu’un qui a vu beaucoup de serpents dans sa vie.

    Rudy. – J’ai vu ta tronche, ça me suffit. Tout le monde sait que dans le processus de guérison, il y a l’aspect psychologie qui joue. Et je crois que, pour Laure-Anne, ce serait mieux que ce soit moi qui lui suce le venin.

    Jordan. – Ecoute-moi bien, gamin. J’ai été griffé, piqué, pincé, lacéré par pas mal de bestioles dans la vie. Je me suis toujours tiré d’affaire à la seule force de ma salive. Alors, la ramène pas avec moi.

    Entre Elise, supportant Laure-Anne qui avance à cloche-pied en gémissant.

    Rudy. – Laure-Anne, laissez-moi vous sauver.

    Jordan. – La plaie ! Dites-moi où est la plaie.

    Elise. – Là, au pied droit. Entre les orteils.

    Jordan, refroidi. – Entre les orteils ?... Ah.

    Rudy, de même. – Ah. (En soi-même :) Après quatre heures de marche.

    Jordan. – Je cours chercher du secours.

    Rudy. – Je t’accompagne.

    Elise, espérant une intervention plus directe de son mari. – Claude !

    Claude. – Euh… tu as raison, j'y vais aussi : faudrait pas qu'ils se perdent.

     

  • Les Valoristes - J - 15

    Il n'y a plus aucune place pour venir faire la fête avec nos fameux spécimens le samedi 16 avril... Mais nous avons ajouté une séance le vendredi 15. Au moment d'écrire ces lignes (31 mars 2016), il n'est pas trop tard pour réserver, mais ne tardez plus ! Nous vous préparons une soirée pleine de surprises. Pensez à emmener une bonne dose d'humour. Pour ce qui est de la fantaisie, les comédiens en ont à revendre.

     

    Valoristes chiara

    J'étais sortie prendre l'air... et pan !

     

    Valoristes nathalieTu aurais peut-être mieux fait d’acheter un didgeridoo.

     

    Valoristes nattyC'est un spectacle assez unique... Quasiment hypnotique...

     

    Valoristes sandy jey

    Quand j’avais 6 ans, j’avais un tamagotchi. Kiwi, je l’avais appelé.

     

    Valoristes zoeLe feu orange, c'est juste une magouille politique.

     

    le vendredi 15 avril 2016 aussi à 20h 

    Les Valoristes

    café-théâtre sketches, jeux, animations, chansons

    Maison de Quartier - Allée des Oiseaux n°30 à Mons

     

    avec Benjamin Ballion / Jérémie Brasseur / Roberto Carbone / Chiara Cristelli / Zoé Koller / Nathalie Mauroy / Nathalie Nihoul / Etienne Troquet (guitare et chant) / Sandrine Vansnick - et la participation de Mélanie Beaudoint /Sophie Demoustiez / Marie-Françoise Glineur / Luc Jonckheere

     

    entrée : 5 € - réservations nécessaires : 0497 125 805 - ateliertheatre.mons@outlook.com

     

  • sketch - Mots croisés

     

    Géraldine, la mine renfrognée, penchée sur un magazine, suçotant le bout de son crayon. Anita, la coach, est derrière elle, elle attend...

    GÉRALDINE. – Gourde en 2 vertical… Gourde

    LA COACH. –  Servez-vous des lettres que vous avez déjà.

    GÉRALDINE. – O, deux N, E…

    LA COACH. –  Vous avez quatre lettres sur les cinq. Il ne manque que la première.

    GÉRALDINE. – Gourde… C’est bête, s’il y avait eu plus de cases j’aurais mis thermos. C’est logique: Gourde, réponse: thermos, en sept lettres.

    LA COACH. –  Ne vous déconcentrez pas, Géraldine. Partez de ce qui est. Vous avez déjà entendu dire : Quelle gourde ! je n’ai jamais vu une gourde pareille !

    GÉRALDINE. – Vous savez, je ne suis pas branchée grande randonnée. Mon truc c’est plutôt les smoothies.

    LA COACH. –  Ça n’a rien à voir.

    GÉRALDINE. – Non, je sais. Gourde, en cinq lettres. Zonne ? Jonne ? Ponne ?... A la fin, ça donne soif, cette histoire. On se prend un petit quelque chose ?

    LA COACH. –  Encore ? Non, ça suffit ! En vingt minutes, vous m’avez déjà fait goûter framboise vanille, orange banane et pomme abricot.

    GÉRALDINE. – Bah, c’est plein de vitamines, les fruits frais.

    LA COACH. –  Peut-être mais mon mari voit d’un mauvais œil que je passe la soirée aux toilettes. Géraldine, je suis votre coach de sport cérébral, mon objectif c’est de faire de vous une pro des mots croisés ; une winneuse qui remplit sa grille Télé-Star les yeux fermés ; une référence dans le monde très sélect du cruciverbisme.

    GÉRALDINE. – Je sais, Anita, mais je n’y arrive pas. Il y a toujours des cases en trop ou des lettres qui se mettent en travers de mon chemin.

    LA COACH. –  Ça ne fait rien, Géraldine. Tenez, on va passer aux mots fléchés, c’est plus facile. Spécial les boissons de l’été. Ça doit vous inspirer, non ?…

    GÉRALDINE. – Ah, chouette !

    LA COACH. – Tant mieux.

    GÉRALDINE. – La photo : c’est le smoothie bleuet banane, hein ? Tout le monde dit qu’il faut mettre des graines de lin. Mais moi je préfère mettre un peu de pistaches râpées. Pas trop, évidemment. On doit le sentir à peine…

    LA COACH. –  On attaque par le bas de la grille comme d’habitude.

    GÉRALDINE. – Ce qu’il y a avec les bleuets - et ça, pas beaucoup de gens le savent - c’est qu’il faut les mettre dans le blender au dernier moment. Parce que si on les sort trop tôt du frigo, ça perd toute sa saveur.

    LA COACH. –  J’y penserai. Allez, sorti de l’œuf en deux lettres…

    GÉRALDINE. – On peut aussi ajouter du miel, ça donne un côté plus savoureux.

    LA COACH. –  Géraldine !

    GÉRALDINE. – Hein, oui… Pardon, les mots fléchés ! (Elle soupire.)

    LA COACH. –  Si ça vous ennuie tant que ça, il vaut mieux laisser tomber.

    GÉRALDINE. – Ah, ça non ! Aller avouer à belle-maman que je suis nulle en mots croisés, que je ne lui arriverai jamais à la cheville, jamais ! Ça lui ferait trop plaisir, à la vieille bique !

    LA COACH. –  Mais bon Dieu… Vous vous rendez compte de la situation. On dirait quelqu’un qui voudrait devenir cantatrice…

    GÉRALDINE. – Oui ?

    LA COACH. –  Eh bien, imaginez que sa voix, ce serait ça. (Elle fait grincer ses ongles sur une surface lisse.)

    GÉRALDINE. – Aïe, c’est sa voix, ça ?

    LA COACH. –  Oui. Pardon d’avoir mis vos oreilles à rude épreuve, mais c’était pour mieux vous donner une idée du fossé qui vous sépare de la sphère très prisée des amateurs de mots croisés.

    Géraldine fond en larmes.

    LA COACH. –  Géraldine ! Allons, ne vous mettez pas dans un état pareil ! Je suis sûre que vous allez trouver… Il y a toujours une solution.

    GÉRALDINE. – Une solution ?... Oh, je sais ! Anita, je viens d’avoir une idée de génie.

    LA COACH. –  Aïe.

    GÉRALDINE. – Ce qu’il faudrait, c’est un microémetteur comme dans les séries policières. Comme ça, à la prochaine réunion de famille, discrètement quand belle-maman est occupée à touiller dans sa camomille, je chuchote : « vache sacrée en 3 lettres… drame japonais en 2… fleuve parisien en 5… » Et vous me soufflez les réponses.

    LA COACH. –  Géraldine, vous êtes en train de m’inciter à tricher !

    GÉRALDINE. – Oui !

    LA COACH. –  Vous êtes tombée sur la tête ! Et ma réputation ? Je suis coach en sports cérébraux depuis douze ans et vous voudriez que je bafoue le code d’honneur des cruciverbistes, que je me pervertisse, uniquement pour épater votre belle-mère ?

    GÉRALDINE. – Je vous ferais du smoothie tous les jours.

    LA COACH. –  Il n’en est pas question. (Géraldine recommence à pleurer.) Allons, ce n’est pas la fin du monde. Vous savez quoi ? On va tout reprendre depuis le début, repartir sur de bonnes bases. Et je suis sûre que dans quelques mois,… quelques années,… vous serez…

    GÉRALDINE. – Vous croyez ?

    LA COACH. –  Mais oui.

    GÉRALDINE. – Oh, c’est vrai : maintenant que vous le dites, je sens qu’il y a au fond de moi - tout au fond - quelque chose qui ne demande qu’à éclore.

    LA COACH. –  On va y aller en douceur. Regardez. (Elle sort de son sac un Pif magazine.) Là, horizontalement, il brille dans le ciel, surtout pendant l’été ?

    GÉRALDINE. – Le soleil ?

    LA COACH. –  Bravo, excellent ! Et ici, en trois lettres, on s’y couche pour dormir pendant la nuit ?

    GÉRALDINE. – Le lit ?

    LA COACH. –  Merveilleux, Géraldine. Ça vient; vous sentez que ça vient ?

    GÉRALDINE. – Oui.

    LA COACH. –  Mettez un T au bout du lit, ce sera encore plus joli. (Aparté.) Ce n'est quand même pas gagné !

     

  • Drôles d'oiseaux en liberté

    Aperçus jeudi soir du côté de la Maison de Quartier de l'Allée des Oiseaux à Mons, ces phénomènes ne sont pas dangereux mais leur folie est contagieuse et leur drôlerie irrésistible. Merci à Joachim pour la photo et bravo à vous, la promotion 007 : un groupe encore si neuf et déjà si complice. Voilà le théâtre tel qu'on l'aime : ouvert, multiple, inventif, joyeux... et plein d'avenir.


    photo Joachim Regueras Rodari

     

    Et sinon, à propos... Nous devons déjà clôturer les réservations pour le café-théâtre Les Valoristes du 16 avril prochain. Mais nous proposons une seconde représentation : le vendredi 15 avril 2016 (20 h).

  • sketch - Qui paie ses dettes

     

    Jojo, entrant. – Ben, dis donc, il t'en faut du temps pour ouvrir !

    Steph, qui est allée lui ouvrir tout ensommeillée. – Excuse-moi, mais à minuit vingt je n’attendais plus de visite.

    Jojo. – Je viens te réclamer trois euros que tu me dois : c’est la cotisation pour l’anniversaire d’Amanda le mois prochain.

    Steph. – Trois euros ?

    Jojo. – Trois euros… quatre ou plus ; le pourboire n’est pas inclus.

    Steph. – Je vais voir si j’ai de la monnaie. Tu es sûre que ça ne pouvait pas attendre demain ?

    Jojo. – Les bons comptes font les bons amis, comme on dit dans ma famille.

    Steph. – Je connais. Ah, pas de bol ! je n’ai qu’un billet de dix.

    Jojo, le lui arrachant des mains et le glissant prestement dans sa poche. – Ça fera l'affaire.

    Steph. – C'est-à-dire que moi, ça m’ennuie...

    Jojo. – Ne fais pas tant de façons. Si tu n’as pas de monnaie, je ne vois pas d’inconvénient à arrondir.

    Steph. – Oui, enfin là…

    Jojo. – J'accepte bien volontiers le témoignage concret de ton amitié...

    Steph. – Tant mieux, mais bon !...

    Jojo. – ... même si ta façon de souligner lourdement tes gestes de générosité, tes petits airs de dame patronnesse,…

    Steph. – Mes petits airs, quoi ?

    Jojo. – … tes minauderies grotesques…

    Steph. – Mes minauderies grotesques ?

    Jojo. – … bref, toute cette simagrée, je dois dire que c’est un peu fatigant.

    Steph. – Oh !

    Jojo. – Je ne t’en veux pas, hein.

    Steph. – Tu es trop bonne.

    Jojo. – On ne te refera plus à ton âge… Heureusement, la nature est bien faite : elle a réparé son erreur puisqu'elle m’a placée sur ta route, moi, telle une promesse de rédepmption que l’on n’espérait plus.

    Steph. – Çà, à minuit vingt, tu peux le dire !

    Jojo. – J’ai fait de toi ma fille spirituelle. Comme ça. Gratuitement.

    Steph. – Qu’est-ce que tu entends au juste par gratuitement ?

    Jojo. – Ton silence dévoué suffit à me satisfaire.

    Steph. – Mon silence dévoué… et mon billet de dix euros.

    Jojo, qui s’installe pour dormir. – Un peu de silence ! Je médite.

  • juin - Le Petit Chaperon rouge

    Le loup a mangé son Chaperon tout cru. Nous, nous l'accommodons à notre sauce.

    Avec le groupe d'atelier théâtre - initiation qui a débuté en septembre 2015, nous préparons un spectacle pour le mois de juin. Au programme : des galettes et des pots de beurre, des mères-grands aux grandes dents, des chevillettes et des bobinettes... Charles Perrault n'a qu'à bien se tenir : nous débarquons avec une version ébouriffante de son fameux conte. Il n'est pas sûr que la mère-grand accepte de se laisser dévorer si facilement, il est peu probable que le Chaperon rouge soit une gamine bien élevée, il est hors de question qu'à la fin, le loup digère tranquillement en roupillant dans un coin de clairière.

     

    Le Petit Chaperon Rouge

     

    Rendez-vous vendredi 3 et samedi 4 juin 2016 (20 h) et dimanche 5 juin 2016 (17 h) à la Maison de Quartier de l'allée des Oiseaux à Mons. Sur scène, une quinzaine de comédiens facétieux, rassemblés dans une vingtaine de sketches qui retracent l'aventure du plus célèbre vêtement de pluie de l'histoire de la littérature.

     

    Charles Perrault. – Quel bon vent vous amène, chère enfant ?

    Le Chaperon rouge. – Un bien mauvais vent, monsieur : celui de la discorde et du mécontentement.

    Charles Perrault. – Quel est donc ce langage, mon enfant ? Je vois que vous être sortie de votre conte, qui était pourtant bien ficelé, ce me semble.

    Le Chaperon rouge. – Bien ficelé ? Vous pouvez parler de ficelle ! C’est moi que vous avez enficellée dans de bien mauvaises postures.

    Charles Perrault. – Venons-en au fait. Que puis-je pour vous ?

    Le Chaperon rouge. – Refaire tous vos contes... En commençant par moi ; les autres suivront.

    Yvan DEDIEU (extrait)

     

     

  • sketch - Sushis

     

    Elise apporte à Claude un bol.

    Claude. – Qu’est-ce que c’est ?

    Elise. – Recette traditionnelle du Japon.

    Claude. – Ah ah… Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?

    Elise. – Du balaou, de la bonite, du chinchard, de la limande-sole, de l’oursin, de la palourde, un peu de seiche, du tobiko, avec du konjac, de l’igname, du chou chinois, quelques algues, comme le konbu et le wakame, le tout assaisonné d’une petite sauce au soja, agrémentée de vinaigre de riz, du wasabi, du yuzukosho et du gingembre.

    Claude, tirant du bol un tout petit sushi. – Tout ça pour une si petite chose !

    Elise. – Ce n’est pas le sushi qui est trop petit, c’est ta gueule qui est trop grande. Avale !

    Claude mange le sushi, fait la grimace et suffoque.

    Olivia, qui entre à ce moment. – Monsieur Coquillard ? Qu'est-ce qui vous arrive ?

    Claude émet des sons inintelligibles.

    Elise. – Ne faites pas attention, Olivia, il fait l’andouille comme d’habitude.

    Olivia. – On dirait du japonais.

    Elise. – Il dit qu’il en reprendrait bien une miette. (Claude gesticule, désespéré.) Je retourne en cuisine parce que j'en ai pour une bonne demie-heure de préparation.

    Claude, à bout de souffle. – Eh bien, il y a de quoi filer au centre antipoison ! On comprend pourquoi le drapeau japonais a un gros bouton rouge au milieu du visage.

  • Les Valoristes - l'équipe

    Dans leur domaine, pas de doute, c'est bien eux les meilleurs ! Ils prennent vos anciens faits divers, vos gros titres usagés, vos scoops périmés, vos infos du jour d'hier et d'avant-hier, vos fonds d'articles de fond, vos actualités brûlantes si vite refroidies... Ils prennent. Et ils vous concoctent avec ça un spectacle à leur sauce, dont vous me direz des nouvelles. Alors accrochez-vous. Si vous pensez en avoir fini avec les gazettes, les JT et les dépêches d'agence de ce début d'année 2016, les voilà remixés en jeux, en chansons, en sketches par notre équipe de choc...

    J'ai ici devant les yeux une photo de nos valeureux Valoristes. Voyez comme ils ont fière allure !

     

    Les Valoristes - photo févr.2016

     

    Ils ont chaussé leurs plus belles lunettes pour scruter vos médias préférés (et les autres aussi). Vous pouvez leur faire confiance : rien ne leur a échappé... et ils feront feu de tout bois pour vous divertir !

     

    avec

    Benjamin Ballion / Jérémie Brasseur

    Roberto Carbone / Chiara Cristelli / Zoé Koller

    Nathalie Mauroy / Nathalie Nihoul

    Etienne Troquet (guitare et chant) / Sandrine Vansnick

     

    et la participation de Mélanie Beaudoint /Sophie Demoustiez

    Marie-Françoise Glineur / Luc Jonckheere

     

    les Valoriste

     

    le 16 avril 2016 à 20h 

    Les Valoristes

    café-théâtre sketches, jeux, animations, chansons

    Maison de Quartier - Allée des Oiseaux n°30 à Mons

     

    entrée : 5 €

    réservations nécessaires :

    0497 125 805

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  • sketch - Tentative d'évasion

     

    La guide, achevant une explication devant un tableau. – ... Ce qui explique que Léonard de Vinci soit considéré aujourd’hui encore comme un des plus grands génies de l’histoire.

    Claude. – Moi, la Joconde, je lui trouve un air constipé.

    Elise. – Claude ! Tu pourrais avoir un peu de respect quand même !

    Patricia. – Cette petite toile doit valoir à elle seule le PIB du Gabon.

    La guide. - Nous allons maintenant continuer dans la galerie. Il y a par ici un petit Caravage tout à fait extraordinaire… (La guide emmène le groupe. Rudy tire Laure-Anne à l’écart.)

    Rudy. – Dites-moi la vérité, Laure-Anne, avouez que c’est un peu monotone, toutes ces peintures… Ces visages figés, ces paysages immobiles, ces cadres ternis par le temps… Croyez-moi, ce n’est pas bon du tout pour ce que vous avez !

    Laure-Anne. – Oui, c’est vrai… Sans doute…

    Rudy. – Ce qu’il vous faut c’est un peu de bon temps au grand air au bras d’un gentilhomme.

    Laure-Anne. – Vous ?

    Rudy. – Mais oui, Laure-Anne. Oui !... Ecoutez, la guide ne nous lâchera pas ! mais faites ce que je vous dis. Après le Radeau de la Méduse, je détournerai l'attention sur un autre Géricault, vous aurez quelques secondes. Profitez-en pour plonger, faufilez-vous derrière le Rodin. Vous n'aurez plus que quelques mètres à faire et vous serez tirée d'affaire. Dans la galerie des antiquités grecques, vous serez en sécurité. Je vous retrouve devant la Vénus de Milo.

    La guide, revenant sur ses pas. – Ah, vous êtes là, vous deux. Vous avez bien failli nous perdre… à vous attarder comme ça devant la Joconde. Et les Primitifs flamands ? Et les Impressionnistes ? ça ne vous intéresse pas ?

    Rudy, à contrecœur. – Si, si.

    Laure-Anne, sans conviction. – Beaucoup.

    La guide. - Heureusement que je veille. En dix ans de métier je n’ai jamais perdu un seul touriste, jamais un seul. (Elle les prend par la main et les entraîne, fièrement.) Allez, en avant, marche. Je vous garde à l’œil.

  • bientôt - Les Valoristes

    Ceci est un avis de résurrection. L'esprit de PlayLab est vivant ! A peine rangé le coffre à jouets, l'envie nous a pris de poursuivre l'aventure. Lors de notre spectacle du mois de décembre dernier, nous avons commencé à explorer un nouveau type de soirée théâtre, marquée par une plus importante interaction avec le public et sous le signe du jeu, de l'humour et de la fantaisie. En compagnie de Roberto et Chiara, Despina et Etienne, Zoé et Nathalie, nous avons voulu remettre le couvert. Réunis autour de quelques bouteilles d'eau minérale (dont une excellente cuvée tout droit importée d'Italie), nous préparons un nouveau café-théâtre. Quelques amis nous rejoignent dans cette joyeuse équipée.

    L'objectif que nous nous sommes fixé : transformer en spectacle vos faits d'actualité usagés. Nous laissons libre court à notre créativité... et, à la faveur des vertus euphorisantes de l'eau minérale, nous nous embarquons dans des délires rocambolesques ! Nous vous donnons d'ores et déjà rendez-vous le 16 avril prochain, à 20 heures, à la Maison de Quartier de Mons. Les réservations ne sont pas encore ouvertes (patience, patience !) mais vous pouvez déjà bloquer la date dans votre agenda et en parler autour de vous.

     

    Sandrine et Jérémie

     

     

  • sketch - Seize ans

     

    Dialogue librement inspiré du fait divers "Pennsylvanie (USA) - Un avion vide ses toilettes au-dessus de la fête d'anniversaire" (metronews.fr / 21-05-2015). Sketch produit dans le cadre de l'atelier Ecriture théâtrale organisé par Le Théâtre de l'Éveil et animé par la comédienne professionnelle Sarah Brahy, de septembre à décembre 2015 à La Fabrique de Théâtre (La Bouverie).

     

     

    Prologue

    Une radio, à l’heure du bulletin d’informations.

     

    Le journaliste. – Après-midi cauchemardesque en Pennsylvanie : quarante personnes étaient rassemblées dimanche dans un jardin privé de Levittown ; Jessica, qui fêtait ses 16 ans, avait souhaité réunir ses amis pour souffler ses bougies. Mais la fête a été de courte durée.

    La victime sous le choc. – Nous allions couper le gâteau et soudain c’est tombé du ciel : un truc brun dégoûtant, il y en avait partout !

    Le journaliste. – Cinq avions survolaient le jardin à l’heure du drame. La famille de Jessica pense que l’un d’eux n’a pas hésité à vider ses toilettes au-dessus de leurs têtes. L’Administration Fédérale de l’Aviation a ouvert une enquête.

    Le présentateur / Le journaliste. – Et c’est la fin de cette édition. Merci de nous avoir suivis ; bon appétit si vous passez à table.

     

    Scène I / Trois jours plus tôt

    Dans la chambre à coucher de Joe et Dolorès.

     

    Dolorès. – On est dans le mur !

    Joe. – Jason s’occupe du gâteau : il a trouvé une pièce montée cranberry et beurre de cacahuète, comme veut la petite. Linda va accrocher les seize bouquets de roses rouges aux arcades du perron. Taylor amène la sono.

    Dolorès. – Et les chevaux, on a des nouvelles pour les chevaux ?

    Joe. – Pour l’instant, on n’en a que dix.

    Dolorès. – Mais Jessica en veut seize.

    Joe. – Je sais, je sais. Je fais mon possible mais c’est pas facile. Après tout, dix chevaux blancs, c’est déjà pas mal !

    Dolorès. – Elle va avoir seize ans, Joe. Seize ans ! Toi évidemment tu ne peux pas savoir ce que c’est.

    Joe. – Je ne peux pas savoir… Comment ça ?

    Dolorès. – Parce que tu es un homme. Mais une femme c’est pas pareil. On est belle, on est Américaine : on veut être la reine du bal, c’est naturel. Alors, excuse-moi Joe mais s’il faut seize chevaux blancs pour faire le bonheur de Jessy le jour de sa garden-party c’est notre devoir de remuer ciel et terre…

    Joe. – Okay, j’ai compris. J’essaierai de voir avec Bill. Je l’ai bien dépanné pour le baby shower de sa gamine, il peut bien faire ça pour moi.

    Dolorès. – Et pour le jardin ?

    Joe. – Quoi encore ?

    Dolorès. – Quand est-ce que tu vas passer la tondeuse ?

    Joe. – Mais… j’ai tondu vendredi passé !

    Dolorès. – Oui mais ça commence à repousser. Regarde, on voit des touffes partout.

    Joe. – Va au diable avec tes touffes !

    Dolorès. – Espèce d’égoïste ! ta fille, ta propre fille, celle que tu prétends aimer par-dessus tout…

    Joe. – Eh bien, quoi, ma fille ? Elle n’est pas à l’article de la mort, hein…

    Dolorès. – Elle va avoir seize ans. Joe. Je te signale qu’on ne vit pas au fin fond de la brousse : on vit en Pennsylvanie. Et une fille qui va avoir seize ans en Pennsylvanie ça a des besoins.

    Joe. – Ah oui ?

    Dolorès. – L’anniversaire de ses seize ans, elle doit pouvoir dire que la vie est merveilleuse, que c’est le plus beau jour de sa vie. Je ne veux pas qu’elle ait à rougir devant ses copines parce qu’elle aura dû se contenter d’une fête minable dans une espèce de terrain vague.

    Joe. – Une espèce de terrain vague ? C’est de mon jardin que tu parles ?

    Dolorès. – Oh, Joe… Joe ! Sois un bon mari, sois un bon père, sois un bon Américain : va et tonds-le, ce putain de jardin.

    Joe, après un soupir. – Tu as raison, Dolly. Je suis fier d’être Américain et de pouvoir tondre mon putain de jardin. Ma fille va avoir seize ans : qu’un tapis de soie porte ses pas et qu’une pluie de pétales de roses s’épanche sur sa blonde chevelure.

     

    Scène II / Deux minutes avant l’impact

    Dans le jardin familial. Jessica (16 ans !) et son amie Pamela.

     

    Pamela. – Ah, j’adore, ma chérie ! j’adore ta robe… Et ton collier ! c’est des vrais diamants ?

    Jessica. – Ouais, cent pour cent !… Ça fait pas trop… ?

    Pamela. – Mais non, ma chérie, tu plaisantes ! Tu es ma–gni–fique. Et toutes ces fleurs… Et ces chevaux blancs, je dis carrément Ouah !

    Jessica. – Bah, les chevaux en fait, je voulais des tresses colorées dans leurs crinières, genre My Little Pony, tu vois. C’est mon vieux qui n’a pas capté l’essence du truc.

    Pamela. – Attends, ton père il est trop mortellement cool !

    Jessica. – Ah ouais ? Tu ne l’as pas vu tout à l’heure avec Tiffany. Comme il m’a mis la honte quand il lui a demandé où était sa mère. J’en peux trop plus de ce type. (Sanglot.)

    Pamela. – Pleure pas, poulette. Tu vas ruiner ton mascara.

    Jessica. – Dis pas ça : deux heures, j’ai passées à me maquiller. Avec mon crétin de père qui tambourinait à la porte pour entrer dans la salle de bains. J’ai cru que j’allais devenir dingue.

    Pamela. – Respire à fond, Jessy, tout est sous contrôle, là… On devrait aller dire bonjour à Monica, elle vient d’arriver.

    Jessica. – Monica ? Attends, je sais même pas pourquoi je l’ai invitée. Je peux plus la sentir, cette dinde ! Si elle me postillonne dessus ne serait-ce qu’encore une fois, je lui arrache les yeux.

    Pamela. – Je comprends mais fais un effort, je t’en prie : rappelle-toi que sa sœur est capitaine des pom-pom girls.

    Jessica. – Oh, c’est vrai ! quel cauchemar. Bon, on y va. (Gros soupir.) Ah, Pamela… Avoir seize ans, je te jure, ça craint !

    Pamela. – Je sais, ma cocotte, je sais. Tu dois prendre beaucoup sur toi… Mais regarde, ta fête est démentielle. C’est une journée splendide : sûr qu’elle va rester dans les annales.

     

    Noir. Puis, tout à coup, hurlements hystériques dignes d’une apocalypse.

     

    Jérémie Brasseur, 7 novembre 2015 

  • idée - théâtre du matin

    Et si le théâtre était (aussi) une activité du matin ? L'idée nous trotte dans la tête depuis quelque temps. Sandrine et moi, nous avons constaté à quel point les séances d’atelier nous redonnaient la pêche. Même quand on arrive un peu patraque en début de séance. Tous ces jeux, tous ces fous rires… C’est même parfois difficile après ça d'aller se coucher et de s’endormir comme si de rien n’était. Et pourtant, il faut se lever le lendemain matin ! Je sais que certains participants ont fait la même constatation. D’autres ne se privent pas pour prolonger la soirée autour d’un verre… ou deux.

    De quoi réfléchir sérieusement à la possibilité d'organiser un groupe en matinée. Nul doute que le théâtre pourrait donner du tonus (et des sujets de conversation) pour tout le reste de la journée. Bon, la réflexion en est encore à ses prémices ; il y a encore beaucoup de chemin avant que cela se concrétise... Mais j'avais envie d'en parler tout de même. Le groupe d’initiation au théâtre qui commence la semaine prochaine est déjà complet ; quelques noms commencent à s’aligner sur la liste d’attente.

    Si l’idée vous inspire, si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à nous en faire part, via l’onglet Contact.

    Jérémie - 22/01/2016

  • sketch - Range !

     

    Dialogue produit dans le cadre de l'atelier Ecriture théâtrale organisé par Le Théâtre de l'Éveil et animé par la comédienne professionnelle Sarah Brahy, de septembre à décembre 2015 à La Fabrique de Théâtre (La Bouverie).

     

    La femme. – C’est chez toi ici ?

    L’homme. – Oui, c’est chez moi. C’est… mon petit nid douillet. Voilà, voilà…

    La femme. – Tu pourrais ranger, non ?

    L’homme. – Ranger ?

    La femme. – Tu sais, ranger : mettre de l’ordre, nettoyer, déposer les affaires à leur place… Ce genre de choses.

    L’homme. – Oui… Oui, sans doute… Ce serait peut-être bien, oui.

    La femme. – Ta contrebasse, là…

    L’homme. – Ma contrebasse ? Quelle contrebasse ?

    La femme. – Ta contrebasse, là ! près du gorille empaillé… à côté du char à voile… sous le ventilo. Mais enfin, là… là ! à gauche, sur la pile de vieux caleçons !

    L’homme. – Ah, cette contrebasse ?

    La femme. – Oui, cette contrebasse.

    L’homme. – C’est une pompe à vélo.

    La femme. – Eh bien, qu’est-ce qu’elle fout là, ta pompe à vélo ? Qu’est-ce qu’elle fout là ?

    L’homme. – Je ne sais pas, elle traîne…

    La femme. – Voilà, elle traîne. C’est ce que je voulais t’entendre dire. Elle traîne ! Alors, tu la ranges.

    L’homme. – Mais où veux-tu que je la mette ?

    La femme. – Je ne sais pas, moi. Avec ta collection de vieux cartons de bière, peut-être…

    L’homme. – Comment tu sais que je collectionne les cartons de bière ?

    La femme. – Je te connais comme si je t’avais fait.

     

    Jérémie Brasseur, 25 septembre 2015 

  • inscriptions janvier 2016

    A ce jour (07/01/2016), une vingtaine de personnes ont manifesté leur intérêt pour notre atelier initiation au théâtre dont la nouvelle session commence le 28 janvier prochain. Quel succès ! Nous sommes ravis de voir tant de gens attirés pour le théâtre amateur. Certains montrent une grande détermination déjà, d'autres semblent encore un peu réticents à franchir le pas. Les messages de prise de contact témoignent souvent de craintes ou de doutes : "Je ne me sens pas vraiment comédien !", "En fait, je suis quelqu'un de plutôt réservé", "C'est un projet que j'ai depuis longtemps, mais que je n'ai jamais osé concrétiser", "Est-ce que je ne suis pas trop vieux ?", ...

    On voudrait briser certains préjugés qui freinent certains ( - et comme c'est dommage !). Alors, vraiment, croyez-nous :

    • Non, il ne faut pas avoir des talents innés pour intégrer un groupe d'atelier et pour prendre du plaisir aux activités proposées ;
    • non, participer à l'atelier ne vous bouffera pas tout votre temps (on sait que beaucoup de gens aujourd'hui ont des vies bien remplies : à l'atelier, on y est attentifs !) ;
    • non, la participation à un spectacle n'est pas obligatoire (on peut participer à l'atelier simplement parce qu'on aime ce rendez-vous hebdomadaire, avec ses petits jeux et ses fous rires partagés. Il est toujours possible, si on ne se sent pas prêt à monter sur scène, de poursuivre l'initiation en changeant de groupe en cours d'année) ;
    • non, on n'est jamais trop vieux pour commencer. On ne vous fera pas courir le marathon ni mémoriser de longues tartines. L'atelier est destiné aux adultes (à partir de 18 ans) et sans limite d'âge, nous aimons brasser les générations. Cela apporte réellement un plus au groupe ;
    • non, si vous venez le 28 janvier vous n'êtes pas embarqué d'office dans l'aventure. La première rencontre vous permet de découvrir notre petit monde. Venez, la séance est gratuite ! On vous propose un échantillon de nos activités pour que vous puissiez vous rendre compte de ce que c'est et puis, après, on ne vous en veut pas si ça ne vous convient pas. Si vous choisissez plutôt de commencer la guitare, la danse moderne ou le club d'impro (tout ça c'est super aussi !)... Peut-être plus tard, qui sait...

     

    Merci à vous qui venez flâner sur ce site et qui vous intéressez à nos activités. Vous êtes plus nombreux qu'on n'osait l'espérer ! Revers de la médaille : suite à la quantité de demandes, nous devrons clôturer les inscriptions très vitesans doute déjà le 28 janvier. Au-delà d'un certain nombre de participants, il est difficile d'animer efficacement les activités. Mais bien sûr, nous ouvrirons un nouveau groupe d'initiation au théâtre plus tard dans l'année, probablement fin septembre 2016.

    Nous, en tout cas, on a hâte de démarrer une fois de plus. Chaque groupe est si différent, cela nous embarque dans des explorations nouvelles et nous remplit de fabuleux souvenirs. A bientôt !

     

    Sandrine et Jérémie

     

    note 13 janvier 2016 : Désolé, le groupe est complet. Dès que possible, nous fixerons un rendez-vous pour constituer un nouveau groupe. Un peu de patience, donc... 

  • sketch - Chats et souris

     

    Dialogue produit dans le cadre de l'atelier Ecriture théâtrale organisé par Le Théâtre de l'Éveil et animé par la comédienne professionnelle Sarah Brahy, de septembre à décembre 2015 à La Fabrique de Théâtre (La Bouverie).

     

    Le chat noir. – Qu’est-ce qu’on fait ce soir ? On sort chasser les souris dans les fossés ?

    Le chat blanc. – Oh tu sais, on a déjà fait ça hier. Et avant-hier. Et toute la semaine dernière…

    Le chat noir. – Qu’est-ce que tu proposes alors ?

    Le chat blanc. – Fais ce que tu veux, moi je vais dormir sur le clavier du PC.

    Le chat noir. – Bonne idée. Si tu prends le clavier, moi je m’attaque à la souris.

    Le chat blanc. – Les souris c’est une obsession chez toi, mon vieux ! Tu devrais consulter.

     

    La souris noire. – Qu’est-ce qu’on fait ce soir ? On sort narguer les chats dans les taillis ?

    La souris blanche. – Oh tu sais, je suis vannée. Je crois que je vais aller me coucher.

    La souris noire. – On pourrait quand même aller faire un tour dans la chambre du petit Quentin. Hier, il avait une dent qui ballotait.

    La souris blanche. – Eh bien, vas-y si ça te chante. Au cas où, prends une pièce à mettre sous l’oreiller.

    La souris noire. – D’accord. C’est complètement con mais bon, c’est la tradition !

     

    Jérémie Brasseur, 17 octobre 2015