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Les actus

  • Comptines - Cécile / Jossia

    • Le 13/04/2018
    • Dans infos

    Comptines bancales / interviews croisées -3

    Cécile - Jossia

    Comptines bancales / Jossia et CécileLe weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici cette semaine Cécile Biefnot et Jossia Collard.

    Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?

    Cécile : J’ai peut-être la mémoire qui flanche mais jamais, aussi loin que je me souvienne ! à part en formation professionnelle des jeux de rôles ‘obligatoires’, filmés avec debriefing.

    Jossia : J’ai participé à une comédie musicale (Jésus folk). Nous avons joué à Forest National ! De par mon métier, cela fait trente ans que je réalise de petites saynètes avec mes élèves (là, je ne suis plus actrice mais réalisatrice).

    Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?

    Jossia : Je voudrais offrir à ce public un petit moment d’évasion loin du train-train quotidien : partager la bonne humeur, la complicité, la gaité que l’on a pris à mettre sur pied ces petits sketchs. Depuis que je participe à l'atelier, je suis impatiente d’arriver au mardi soir, le jour de notre séance hebdomadaire, pour partager des rires, des fous rires, des délires.

    Cécile : Oui, la bonne humeur qui caractérise notre groupe… le meilleur groupe, ça va sans dire ! N’en déplaise aux autres… Si des sourires s’affichent le temps de notre représentation, le but sera atteint pour moi. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure soit si incroyable. Pas une ‘simple’ activité, bien au contraire. Nos rencontres du mardi soir riment avec simplicité, évidence, fous-rires, bienveillance, parfois émotions ; des liens se sont naturellement tissés… Le plus magique est d’apprendre, de se dépasser en étant porté par les autres, sans même s’en rendre compte.

    Quelle est la comptine traditionnelle qui vous laisse le souvenir le plus marquant ?

    Cécile : La pêche aux moules, à cause de mon papy. Qu’est-ce qu’on a pu l’entendre, cette comptine ! Ces horribles gens de la ville qui piquent le panier d’un enfant. Petit clin d’œil à mon frère, ça va le faire sourire !

    Jossia : Moi, la comptine qui m’a le plus marqué c’est celle que j’ai inventée pour mon fils lors de son hospitalisation.

    Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?

    Jossia : Au feu les pompiers. Je décerne aux pompiers la médaille d’or car ils mettent leur vie en danger pour sauver la nôtre. Et puis, il faut avouer que j’ai un petit faible pour les hommes en uniforme.

    Cécile : Moi, je pense à cette pauvre Alouette et je décerne ici la médaille de la pire comptine de tous les temps ! Un volatile qui ne demande rien à personne ; qui est gentil, en plus, nous dit-on… Et on menace de le plumer, et de partout en prime… Quelle idée ! Qui a pu écrire une comptine pareille ?

    Comptines bancales / Elodie et CécileComptines bancales / Elodie et Cécile

    Comptines bancales / Sandrine et JossiaComptines bancales / Sandrine et Jossia

  • Comptines - Catherine / David

    • Le 06/04/2018
    • Dans infos

    Comptines bancales / interviews croisées -2

    Catherine - David

    Comptines bancales / Catherine et DavidLe weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici cette semaine Catherine Beerens et David Courselles.

    Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?

    Catherine : Une petite expérience en humanité, il y a bien longtemps. Mais depuis, je n’avais jamais refait de théâtre.

    David : Il y presque vingt ans, j’ai participé à un petit spectacle inspiré de la vidéo des Inconnus sur la police avec la musique de Striptease en toile de fond. Beaucoup de rires au programme pour nous et les 200 spectateurs.  Un super souvenir !

    Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?

    David : Des rires, de la joie et de la bonne humeur. Il y a bientôt six mois que le groupe s'est formé. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure me donne autant de joie et me fasse regretter de ne pas avoir commencé plus tôt.

    Catherine : J’ai envie de partager avec le public le plaisir de jouer sur scène le fruit de nos soirées du mardi et le bonheur que cela procure, même si le trac est à son maximum. Je ne m’attendais pas à rencontrer autant de tolérance et de bienveillance.

    Quelle est la comptine traditionnelle qui vous laisse le souvenir le plus marquant ?

    Catherine : Frère Jacques, un grand classique connu de tous.

    David : Moi, je pense à Pirouette, cacahuète.  Petit, je trouvais horrible cette histoire d'un facteur qui se casse le bout du nez, qu’un oiseau vient voler, etc. Je voyais le facteur avec son visage sans nez. C’est très ‘gore’ en fait, cette comptine.

    Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?

    Catherine : Je leur attribue une médaille à tous ! Avec eux, c’est le retour à l’enfance garanti.

    David : Je donnerais à ce bon roi Dagobert la médaille du gars simplet et sympathique dont tout le monde se moque.

    Comptines bancales / Catherine s'Heeren et DavidComptines bancales / Catherine S et David

    Comptines bancales / Catherine Beerens et JossiaComptines bancales / Catherine B et Jossia

  • Comptines - Elodie / Xavier

    • Le 30/03/2018
    • Dans infos

    Comptines bancales / interviews croisées -1

    Elodie - Xavier

    Comptines bancales / Elodie et XavierLe weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici pour commencer Elodie Blauwart et Xavier Daffe.

    Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?

    Elodie : Non, je n'avais jamais fait de théâtre ni rien de ce genre. Il y a de ça un an, si on m'avait dit que je me lancerais dans le théâtre, je n'y aurais pas cru.

    Xavier : Moi non plus, à part une pièce à l’université, dans le cadre du cours d’anglais. En fait, c’était une comédie musicale pendant laquelle je chantais : « Brother Bertie went away / To do his bit the other day / With a smile on his lips / And his Lieutenant's pips / Upon his shoulder bright and gay. / As the train moved out he said, / "Remember me to all the birds!" / And he wagg'd his paw… »

    Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?

    Xavier : Je dirais une victoire sur moi-même, un plaisir qui s’est découvert peu à peu. Je ne m’attendais pas à ce que cette aventure soit à ce point humaine, forte, teintée de complicité et de respect face à des premiers pas forcément hésitants, des balbutiements, des hésitations, des maladresses… Le mardi soir est vite devenu un rendez-vous marqué en rouge dans mon agenda. Comme une priorité. Plus qu’une envie ; un besoin.

    Elodie : Pour moi, j’ai envie de partager la bonne humeur qui est présente chaque mardi soir depuis des mois, la bonne entente qu'il y a entre tous les participants. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure me convienne, j'ai toujours été une personne calme et réservée mais étonnamment faire du théâtre me plaît beaucoup.

    Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?

    Elodie : Je ne connais pas bien les personnages de comptines. Je dirais donc Marlbrough puisque c'est un des seuls que je connaisse. Il mérite bien une médaille puisqu’il s'en va-t-en guerre et qu'il a une femme insupportable (dans notre sketch, en tout cas).

    Xavier : Oui, je pense moi aussi que Marlbrough aurait droit à la médaille du courage et de la bravoure. J’ai bien aimé apprendre à jouer « Marlbrough s’en va-t-en guerre » avec Elodie, sans doute parce que le thème la pousse à s’énerver et à devenir agressive, voire violente envers son mari (c’est-à-dire… moi, dans le sketch !) Clairement un rôle de composition.

    Comptines bancales / Elodie et CatherineComptines bancales / Elodie et Catherine

    Comptines bancales / Marc et XavierComptines bancales / Marc et Xavier

  • Tourterie - Jean-Pascal Giacometti

    • Le 23/03/2018
    • Dans infos

    « J'aime le challenge : trouver comment on va faire... »

    Entretien avec Jean-Pascal Giacomettit

    Jean-Pascal Giacometti a tenu le rôle de Lazare dans la comédie Cappadoce que l'ATO a créée en mars 2017. Pour La Grande Tourterie, il a réalisé la plupart des accessoires et des éléments de décor. C'est lui aussi qui assure la régie. Jean-Pascal est responsable de formation au métier de valoriste. Un métier pas banal qui consiste à donner une nouvelle vie aux vieux machins qui traînent.

    Jean-Pascal, un valoriste partage un peu la même philosophie qu'un bon accessoiriste de théâtre, non ?

    CJean-Pascal Giacomettiertainement ! c'est un boulot où on récupère à peu près n'importe quoi pour créer quelque chose de nouveau : par exemple, on peut créer des lustres avec des roues de vélo ou des armoires avec des planches de palettes. Réfléchir sur la transformation des objets, c'est fort utile au théâtre.

    Déjà tout petit, tu aimais bricoler avec des trucs que tu récupérais ?

    Oui, j'ai toujours aimé faire plein de choses « avec deux élastiques et un trombone ». Quand je peins aussi, j'utilise énormément de matériaux, comme le faisaient des artistes beaucoup plus aguerri que moi, comme Braque, Picasso et bien d'autres.

    Tu as un matériau de prédilection ?

    Non, je n'ai pas de préférence. Tous méritent d'être analysés : prendre un objet et se demander ce qu'on pourrait en faire... J'adore chiner et je vais souvent sur les brocantes avec mon épouse. Le plus amusant, c'est la recherche : on a l'idée, comment va-t-on la concrétiser ? Prenons par exemple la statuette de saint-Calao qu'il fallait créer pour la pièce. On a une bouteille, on a une boule de polystyrène et on se dit : comment on va faire tenir tout ça ? et puis, on trouve des astuces et on y arrive.

    Et le fameux tromblon de la scène 6, d'où il sort ?

    Je me suis inspiré de l'univers de la bande-dessinée. C'est un univers où il faut représenter les choses de manière à ce que le lecteur puisse les identifier très facilement. À partir de là, j'ai dessiné le tromblon tel que je l'imaginais et j'ai demandé à un collègue de le réaliser. Je voulais qu'il y ait du bois et du zinc. C'est lui qui a assemblé le tout. Et ce qu'il a réalisé c'est la copie conforme de ce que j'avais dessiné.

    Il y a beaucoup de gens qui t'aident dans tes créations ?

    Pour certaines réalisations, je n'ai pas les outils nécessaires. Alors, je passe par d'autres personnes mais j'essaie d'être présent dans la mesure du possible ou, en tout cas, de dessiner les croquis préparatoires pour que ce soit très clair et que l'on comprenne facilement ce quecroquis saint-Calao j'imagine.

    De tous les accessoires que tu as créés pour ce spectacle, lequel a été le plus amusant à réaliser ?

    Tous. C'était chaque fois un nouveau défi à relever. C'est le challenge qui me plait : arriver à réaliser ce que j'ai en tête... ou ce que d'autres ont envie de mettre en place.

    Le saint-Calao, c'est la toute première statuette que tu sculptes ?

    Oui, je n'avais jamais fait quelque chose comme ça auparavant. Je suis parti d'une photo, il fallait rendre le volume que l'image montre par jeu d'ombres mais qui n'est pas palpable. C'était très amusant !... il n'est pas dit que je n'en ferai pas d'autres.

    Tu as aussi construit un tipi pour le spectacle : ça réveille des souvenirs d'enfance ?

    Mon frère et moi, nous avons eu la chance d'avoir des grands-parents qui avaient un très grand jardin. Alors, on a joué aux cowboys et aux indiens, on a fait des feux de camp, on a construit des cabanes... Quand j'y repense, je me dis qu'il faut rester enfant le plus longtemps possible.

    Dans ce spectacle, tu vas également t'occuper de la régie. La musique, c'est quelque chose qui te branche aussi ?

    J'écoute depuis longtemps Classic 21 : du rock ! J'ai eu l'occasion de faire du piano pendant des années à une époque où tout ce qui n'était pas du classique pur et dur, c'était considéré dans les conservatoires comme moins que rien. Au début des années '70, je rêvais d'aller vers des musiques un peu plus modernes, celles qu'on entendait à la radio. Bien entendu, il y a des morceaux de musique classique qui sont absolument merveilleux : Chopin, Mendelssohn, etc., ce sont des morceaux que j'ai aimé jouer et que j'aime encore entendre. Mais je suis quand même plutôt classique... rock !

    Et la photo ? On a vu que tu n'avais pas peur de prendre des poses et de faire le clown lors des shootings...

    Oui, mais j'aime mieux être derrière l'objectif. Je regrette de ne pas pouvoir faire de la photo autant que je le voudrais. Quand j'étais plus jeune, je faisais partie d'un club. Ceci dit, faire des grimaces ça fait un peu partie de mon métier : quand j'anime des groupes de stagiaires, je me vois mal leur expliquer certaines choses ex cathedra. C'est un public parfois peu scolarisé et il faut savoir les intéresser aux histoires qu'on raconte. Par exemple, si j'aide un groupe à faire une recherche active d'emploi, quand j'aborde l'entretien avec un employeur, je joue les deux rôles – l'employeur désagréable et le stagiaire timoré – pour que les stagiaires réalisent à quoi ils vont parfois devoir faire face. Et donc, des grimaces, j'en fais souvent !

    Propos recueillis par Jérémie Brasseur

    Olivier Vandernoot Jean-Pascal GiacomettiOlivier Vandernoot - Jean-Pascal Giacometti

     

  • rencontre - Caroline Bogaerd

    • Le 16/03/2018
    • Dans infos

    « Le plus important : continuer à s’amuser ! »

    Rencontre avec Caroline Bogaerd

    Le mercredi 7 mars dernier, dans le cadre de la préparation de La Grande Tourterie, l’Atelier Théâtre des Oiseaux a reçu la visite de Caroline Bogaerd, comédienne et metteure en scène professionnelle, agrégée en arts du spectacle de l’UCL et auteur de la pièce Honora présentée au Festival Universatil de Louvain-la-Neuve en février 2017. Elle nous a parlé de trajectoires des sentiments, de scénographie, de respirations, de yoga du rire, et de bien d’autres choses encore… Une rencontre chaleureuse et vivifiante dont les comédiens de l’équipe se souviendront longtemps.

    Caroline bogaerdCaroline Bogaerd, c’est très jeune que vous avez pris goût au théâtre ?

    Oui, à l’école j’ai eu la chance de rencontrer un prof qui nous laissait beaucoup de liberté. J’interprétais les sketchs de Roland Magdane, que je connaissais par cœur et que je présentais en fin d’année sur scène devant les parents. C’est comme ça que j’ai commencé à aimer le théâtre.

    Dans votre parcours de formation, vous êtes passée par l’Ecole Internationale de Théâtre LASSAAD (Bruxelles). Quels souvenirs en gardez-vous ?

    Lassaad est une école de théâtre basée sur le mime et le mouvement. On aborde différents styles théâtraux : notamment le travail avec masques, les techniques de clown, la commedia dell’arte, la tragédie, le mélo-mime. C’est très exigeant, très physique. Psychologiquement aussi, ça peut être éprouvant : parfois on réussit, parfois on se plante. Mais on nous a appris à essayer, quitte à foirer. Il y a deux mérites, nous disait le prof : celui d’avoir essayé et celui d’avoir réussi.

    Quels sont vos projets théâtraux en ce moment ?

    Je travaille sur l’adaptation d’une bande dessinée en spectacle de marionnettes pour un public d’enfants à partir de 8-10 ans. C’est un tout nouveau projet, on n’en est encore qu’aux balbutiements. J’ai une grande passion pour le théâtre jeune public. On fait vraiment des spectacles de très bonne qualité pour les enfants aujourd’hui. Même les adultes devraient venir les voir tellement c’est beau : moi j’ai la larme à l’œil à chaque fois.

    Quel regard portez-vous sur le théâtre amateur ?

    Pour certains, le mot amateur a un sens péjoratif alors que faire du théâtre par amour c’est ce qu’il y a de plus beau. Le théâtre amateur, il ne faut pas en avoir honte. Les professionnels sont payés : pour eux ça devient un travail, qu’il faut faire tous les soirs pour gagner sa vie. Mais donner de son temps libre par amour pour le théâtre, ça a une grande valeur. En Belgique, le théâtre amateur a initialement nourri le théâtre professionnel. Le premier directeur du Théâtre national, c’était un scout qui avait parcouru tout le pays avec une petite camionnette pour animer des ateliers et monter des spectacles. Cet homme aimait tellement le théâtre qu’on lui a confié la gestion du Théâtre national.

    Le coaching de comédiens amateurs, pour vous c’est occasionnel ?

    Oui, c’est occasionnel mais la direction d’acteur et la mise en scène, j’adore faire ça. Essayer de sortir le meilleur des gens, donner des pistes de recherche pour qu’ils puissent s’améliorer. C’est toujours un long travail ! il faut prendre confiance en soi, ne pas avoir peur de l’autre et du public. Être regardé, c’est ce qu’il y a de plus dur dans le théâtre. Regardé par les autres, mais aussi souvent regardé par soi-même : on se juge trop alors que le but c’est de s’oublier, de lâcher prise.

    Le théâtre amateur est-il bien implanté près de chez vous ?

    J’habite près de Waterloo et il y a pas mal de choses qui s’y font. Les troupes jouent dans des centres culturels. La plupart du temps, elles reprennent des pièces à succès du répertoire professionnel, comme les pièces policières d’Agatha Christie ou les vaudevilles de Marc Camoletti : c’est sans doute plus confortable dans la mesure où il y a déjà une base solide. Dans le cas d’une création on est deux fois plus en danger : une pièce qu’on écrit soi-même, on y met une grande part de son âme, l’investissement émotionnel est beaucoup plus intense.

    Selon vous, qu’est-ce qu’un comédien amateur devrait toujours garder en tête ?

    Tout d’abord, il faut continuer à s’amuser : c’est le plus important. Et c’est important aussi de prendre conscience que le théâtre c’est un tout : il n’y a pas que le texte, il y a aussi le travail sur le jeu du personnage, le travail sur l’espace, mais aussi une scénographie adaptée au texte.

    Parlez-nous de la pièce que vous avez écrite et mise en scène, Honora

    À la base, c’est l’adaptation d’un film de Peter Jackson,Créatures célestes. L’histoire est inspirée d’un fait divers dramatique des années ’50 : deux adolescentes de 14 et 15 ans qui ont assassiné leur mère en Nouvelle-Zélande ; la mère s’appelait Honora. J’ai repris l’esthétique du film, j’ai travaillé le texte en intégrant des extraits du journal intime d’une des deux filles - journal intime que j’ai trouvé sur Internet - et j’ai inventé toute une relation entre les personnages.

    La vie théâtrale à Mons vous semble-t-elle intéressante ?

    Ce que j’aime bien à Mons, c’est qu’on ose beaucoup de choses nouvelles. Les créations modernes et contemporaines, ça fait parfois un peu peur mais moi, personnellement, j’adore.

    Comment envisagez-vous l’avenir du théâtre face à la concurrence des nouveaux médias ?

    Le théâtre s’adapte, il devient hybride : quand on va au théâtre maintenant, on voit de plus en plus de la danse, du mouvement, du film, de la marionnette. Au lieu d’avoir du théâtre « à l’ancienne », on a tous les arts sur scène. Le théâtre est le miroir de la société : on joue avec des écrans parce qu’on est toujours devant des écrans ; on joue sur la vitesse et le rythme parce que c’est ce qui caractérise notre époque. Le théâtre ne va jamais mourir, il va continuer à se transformer comme il l’a toujours fait.

    Propos recueillis par Jérémie Brasseur

     

    Ato caroline bogaerd 20180307

    de gauche à droite : Nadège Florin - Caroline Bogaerd - Olivier Vandernoot - Françoise Coton - Jérémie Brasseur - Nathalie Nihoul - Pascale Leroy - Sandrine Vansnick - Marie-Bérengère Etienne - Nathalie Mauroy - Jean-Pascal Giacometti 

     

  • Tourterie - Bernache vs Lori

    • Le 09/03/2018
    • Dans infos

    La grande Tourterie

    La grande Tourterie

    Le weekend des 23, 24 et 25 mars, venez découvrir le monde imaginaire de Montigny-les-Oiseaux. Les habitants du village portent des noms bien étranges : Guifette, Pioui, Sarcelle, Sittelle, Linotte, Sturnelle, Eider, Paruline, Bernache, Lori,… Ici, toutes les passions se déchaînent autour d’un grand concours culinaire annuel qu’on appelle la Grande Tourterie. C’est à qui décrochera la médaille de la meilleure tourte. Voilà justement deux de nos rastaquouères en grande conversation sur la place du village : c’est Bernache le baroudeur (rôle interprété par Olivier Vandernoot) et Lori la noceuse (rôle interprété par Nadège Florin). Ces deux-là sont deux vrais amis, unis par une belle complicité, même si Lori trouve que Bernache passe trop de temps loin du village.

     

    La grande tourterie olivier nadegeLori.

    – Et le Caracara glacé ? Une bonne dose de champagne, du jus d’ananas frais et une pointe de grenadine pour la couleur.

    Bernache.

    – Non jamais. Mais aux Îles Tohi, les femmes fabriquent du vin de papaye qu’elles mélangent avec de l’alcool de canne à sucre.

    Lori.

    – C’est bon ?

    Bernache.

    – Au début ça surprend, mais avec les ukulélés, le djembé et la chaleur tropicale on se prend vite à en redemander un deuxième.

     

    photo: Olivier Vandernoot (Bernache) - Nadège Florin (Lori)

     

    Une fable écrite par Jérémie Brasseur / créations graphiques, accessoires & décors: Jean-Pascal Giacometti et Frédéric Tomisinec

    En première partie : mise en bouche de sketchs et fantaisies collectives

     

    Représentations à la Maison de quartier de Mons (allée des Oiseaux) en mars 2018 : vendredi 23 (20 h), samedi 24 (20 h), dimanche 25 (17 h) / entrée : 5 euros / réservations nécessaires : jeremie.brasseur@hotmail.com - 0497 125 805

     

  • Tourterie - Eider vs Paruline

    • Le 02/03/2018
    • Dans infos

    La grande Tourterie

    La grande Tourterie

    Le weekend des 23, 24 et 25 mars, venez découvrir le monde imaginaire de Montigny-les-Oiseaux. Les habitants du village portent des noms bien étranges : Guifette, Pioui, Sarcelle, Sittelle, Linotte, Sturnelle, Eider, Paruline, Bernache, Lori,… Ici, toutes les passions se déchaînent autour d’un grand concours culinaire annuel qu’on appelle la Grande Tourterie. C’est à qui décrochera la médaille de la meilleure tourte. Voilà justement deux de nos rastaquouères en grande conversation sur la place du village : c’est Eider l'homme de lettres (rôle interprété par Jérémie Brasseur) et Paruline la baronne (rôle interprété par Nathalie Mauroy). Autant l’un cherche à séduire, autant l’autre n’a de préoccupation que de bien garder son rang… et ses distances.

     

    La grande tourterie jean pascal nathalieParuline.

    – J’ai côtoyé quelques grands écrivains…

    Eider.

    – Oh, je ne suis qu’un modeste troubadour.

    Paruline.

    – Aucun n’avait votre phrasé à couper le souffle.

    Eider.

    – Est-ce possible ?

    Paruline.

    – Les asthmatiques n’ont qu’à bien se tenir.

     

    photo: Jean-Pascal Giacometti - Nathalie Mauroy (Paruline)

     

    Une fable écrite par Jérémie Brasseur / créations graphiques, accessoires & décors: Jean-Pascal Giacometti et Frédéric Tomisinec

    En première partie : mise en bouche de sketchs et fantaisies collectives

     

    Représentations à la Maison de quartier de Mons (allée des Oiseaux) en mars 2018 : vendredi 23 (20 h), samedi 24 (20 h), dimanche 25 (17 h) / entrée : 5 euros / réservations nécessaires : jeremie.brasseur@hotmail.com - 0497 125 805

     

  • Tourterie - Linotte vs Sturnelle

    • Le 23/02/2018
    • Dans infos

    La grande Tourterie

    La grande Tourterie

    Le weekend des 23, 24 et 25 mars, venez découvrir le monde imaginaire de Montigny-les-Oiseaux. Les habitants du village portent des noms bien étranges : Guifette, Pioui, Sarcelle, Sittelle, Linotte, Sturnelle, Eider, Paruline, Bernache, Lori,… Ici, toutes les passions se déchaînent autour d’un grand concours culinaire annuel qu’on appelle la Grande Tourterie. C’est à qui décrochera la médaille de la meilleure tourte. Voilà justement deux de nos rastaquouères en grande conversation sur la place du village : c’est Sturnelle la magouilleuse (rôle interprété par Céclie Marigot) et Linotte la bigote (rôle interprété par Nathalie Nihoul). Autant l’une est calculatrice, sournoise et passée maître dans l’art de l’intrigue, autant l’autre est crédule et prête à avaler n’importe quelle couleuvre.

     

    La grande tourterie cecileSturnelle. – Pardonnez-moi, Linotte, mais je me demande si la brusquerie n’est pas un péché.

    Linotte. – Un péché ? Oh ! J’en parlerai à l’abbé Guillemot, demain, à confesse.

    Sturnelle. – N’allez surtout pas l’embêter avec ça. Ce n’est pas si grave. 

    Linotte. – Vous croyez ?

    Sturnelle, montrant la statue pour couper court. – Regardez.

    Linotte. – Mais qu’est-ce que c’est que cette chose ?

    Sturnelle. – La statue de saint Calao dont je vous avais parlé. Elle attendait son heure, oubliée au fin fond de la remise.

     

    photo: Cécile Marigot (Sturnelle)

     

    Une fable écrite par Jérémie Brasseur / créations graphiques, accessoires & décors: Jean-Pascal Giacometti et Frédéric Tomisinec

    En première partie : mise en bouche de sketchs et fantaisies collectives

     

    Représentations à la Maison de quartier de Mons (allée des Oiseaux) en mars 2018 : vendredi 23 (20 h), samedi 24 (20 h), dimanche 25 (17 h) / entrée : 5 euros / réservations nécessaires : jeremie.brasseur@hotmail.com - 0497 125 805