Les actus
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Comptines - Sandrine & Jérémie
- Le 11/05/2018
- Dans infos
Comptines bancales / interview -7
Sandrine & Jérémie
On peut compter sur nos doigts les jours qui nous séparent encore du spectacle Comptines Bancales (café-théâtre de la promotion 10 / saison 2017-2018). Inutile de préciser que le stress monte… l’impatience de rencontrer le public aussi ! Cette semaine, on donne la parole au duo de metteurs en scène : Sandrine Vansnick et Jérémie Brasseur. Si Jérémie retrouve pour ce spectacle le rôle de régisseur, Sandrine reprend quelques rôles au pied levé.
Comptines bancales est donc le dixième spectacle créé par l’ATO dans le cadre de son atelier d’initiation au théâtre amateur…
Sandrine : Eh oui, le dixième déjà ! Et la quinzième création de l’Atelier Théâtre des Oiseaux.
Jérémie : Quand on a monté Les MonsQuetaires en mai 2013 avec notre tout premier groupe, on était loin d’imaginer la manière dont l’atelier se développerait.
Qu’est-ce qui a changé depuis le premier groupe ?
Jérémie : Enormément de choses. Parce que notre vision du théâtre amateur a fort évolué. Les deux premières années, j’envisageais encore l’atelier comme un parcours d’apprentissage. Avec quelque chose de très scolaire. D’ailleurs, avec les participants du premier groupe, nous nous sommes vouvoyés jusqu’au spectacle ; j’avais créé un mini syllabus avec des exercices de diction et des textes de référence ; je préparais minutieusement des petites leçons d’histoire du théâtre… Sandrine se foutait de moi.
Sandrine : Oui, c’était très ampoulé. On sentait le prof de français qui reprenait le dessus. Heureusement, malgré ces ‘erreurs de jeunesse’, l’ambiance était déjà bon enfant.
Jérémie : Avec le troisième groupe, celui qui a monté Le Pactole en décembre 2014, j’ai pris conscience que les participants attendaient autre chose…
Sandrine : Le théâtre amateur a beaucoup mieux à offrir quand on envisage les choses comme une grande aventure où l’on va s’embarquer ensemble, expérimenter, chercher, inventer… et surtout s’amuser !
En quoi le spectacle Comptines bancales se distingue-t-il des précédents ?
Sandrine : Les participants ont choisi deux thèmes. C’est comme s’il y avait deux spectacles en un seul. Le premier sur le thème des comptines de notre enfance et le second sur le thème des bancs.
Jérémie : C’est intéressant de voir comment les deux parties se répondent. Les deux randonneuses qui ouvrent la seconde partie (Banc réservé) rappellent les deux randonneuses qui ont clôturé la première (Promenons-nous dans les bois). Le duo de clowns de Banc pliable fait écho au duo de marionnettes de la première partie (Ainsi font, font, font…). Avec Une souris verte et Le Monstre, on visite deux fois le tribunal… Il y a comme ça des motifs qui reviennent, déclinés en variations. Ça donne à l’ensemble un côté très ludique que j’aime beaucoup.
Sandrine : Il faut ajouter que sur ce spectacle, c’est la première fois que les comédiens ont eux-mêmes écrit tous les sketchs. Tous ! C’est une belle réussite. On a toujours voulu encourager la créativité, notamment dans l’écriture. Ça a commencé timidement, avec quelques textes créés par l’un ou l’autre comédien plus entreprenant ; Jérémie fournissait le reste. Ces derniers temps, les participants sont de plus en plus nombreux à se lancer dans le défi de l’écriture.
Jérémie : Oui, c’est génial ! On voudrait que le théâtre amateur ne soit pas une pâle copie du théâtre professionnel ; il faudrait qu’il développe sa propre identité. Mais pour ça, je suis convaincu que les amateurs doivent créer des spectacles faits maison sur mesure et ne soient pas toujours en train de ‘pomper’ dans le répertoire des professionnels.
L’aventure de la promotion 10 a commencé en septembre 2017 ; le groupe était complet avec 21 inscrits. Finalement, il ne reste que douze participants au moment de monter sur scène. Comme on dit : beaucoup d’appelés mais peu d’élus ?
Jérémie : Non, ce n’est pas une question de sélection. On fait le maximum pour que tous puissent faire l’expérience de la scène. L’horaire est le plus léger possible (avec une rencontre hebdomadaire d’une heure et demie) et nous sommes très fiers d’avoir monté des spectacles avec des comédiens qui étaient au départ très réticents : certains se posaient des questions parce que le français n’était pas leur langue maternelle, d’autres avaient des difficultés de mémorisation, une mobilité restreinte ou de grandes peurs à surmonter…
Sandrine : On s’est toujours dit que l’atelier devait accueillir tous ceux qui souhaitaient voir ce que le théâtre pouvait leur apporter. (Personnellement, ça m’apporte beaucoup et je ne peux plus m’en passer.) Lorsqu’un nouveau groupe commence, il y a donc des gens qui viennent un peu par curiosité… et quelquefois, franchement par hasard. Ils ne savent pas à quoi s’attendre, ils voient comment fonctionne une séance d’atelier et certains décident de s’orienter vers une autre activité : il en faut pour tous les goûts. Pour d’autres, c’est différent : ils sont malheureusement obligés d’abandonner l’aventure en cours de route pour des raisons familiales, professionnelles ou à cause de problèmes de santé, par exemple… mais ce n’est peut-être que partie remise, des fois il faut attendre un moment plus opportun.
Jérémie : L’équipe garde des tas de chouettes souvenirs partagés avec ceux qui ont fait un bout de chemin avec nous. Même s’ils ne sont pas physiquement sur scène, ils font quand même partie du spectacle : leur personnalité, leur créativité, les liens d’amitié qui se sont noués, tout ça a nourri le spectacle au cours de son élaboration. On ne les oublie pas et on espère qu’ils nous rejoindront plus tard pour vivre ensemble de nouvelles aventures.
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Comptines - Catherine / Marc
- Le 27/04/2018
- Dans infos
Comptines bancales / interviews croisées -5
Catherine - Marc
Le weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici cette semaine Catherine s’Heeren et Marc Delvigne.
Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?
Catherine : Une seule fois, on était en 6e primaire et on avait joué un passage du Malade imaginaire de Molière... Un bon souvenir !
Marc : J'ai fait du théâtre dès l'âge de 15 ans à l'école secondaire (j'y ai d'ailleurs eu entre autres comme partenaires de scène un certain Jérémie B. et une certaine Céline B.). J'ai joué dans trois pièces de théâtre (une révélation pour moi !) avant de faire une pause de 15 ans. En 2010, j'ai participé à un atelier théâtre adulte mais ce fut une expérience d'un an seulement.
Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?
Marc : Le rire, avant tout ! Le rire est le meilleur médicament au monde pour guérir et oublier les soucis du quotidien. Si, pendant deux heures, on arrive à faire oublier aux spectateurs leurs taxes, leurs factures en retard et leurs problèmes d'éviers bouchés, on aura gagné notre pari !
Catherine : J’espère qu’on partagera avec le public notre bonne humeur, notre joie d’être là… notre esprit d’équipe. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure m’apporte autant de rires et surtout de bons souvenirs entre nouveaux amis… et puis cela nous pousse à nous découvrir un peu plus.
Quelle est la comptine traditionnelle qui vous laisse le souvenir le plus marquant?
Catherine : La souris verte. On chantait ça avec mes frères et sœurs quand on était petits.
Marc : Sans hésiter, Maman les p'tits bateaux ! Cette maman qui explique que les bateaux ont des jambes me faisait toujours éclater de rire. Je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer un bateau qui entrait en mer en marchant. J'en ris presque encore aujourd'hui en y repensant.
Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?
Marc : Les petites marionnettes, bien sûr ! Non seulement parce qu'elles savent faire "trois petits tours" comme personne mais aussi parce que j'ai toujours eu de l'affection pour les marionnettes. L'effet Tatayet certainement ! J'aurais d'ailleurs adoré être ventriloque et faire raconter à ma marionnette plein d'histoires empreintes d'espièglerie ! Qui sait, peut-être un jour… s'il y a un prof de ventriloquie dans la salle, qu'il se manifeste !
Catherine : J’attribuerais la médaille du courage au petit homme de Pirouette cacahuète. Il chute, il se casse le bout du nez, et boum ! on le lui rafistole avec un fil doré sans lui demander son avis. Blague à part, c’est la chanson que mon petit bonhomme et moi, nous chantons souvent ; alors elle est un peu spéciale parce que lui aussi, c’est un petit bonhomme avec beaucoup de courage !
Comptines bancales / Céline et Catherine S
Comptines bancales / Elodie et Marc
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Comptines - Fanny / Sébastien
- Le 20/04/2018
- Dans infos
Comptines bancales / interviews croisées -4
Fanny - Sébastien
Le weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici cette semaine Fanny Duray et Sébastien Corso.
Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?
Fanny : Mon amour pour le théâtre s’est révélé lorsqu’en 3e secondaire, notre professeur de français nous a mis au défi d’apprendre puis d’interpréter, sur scène, le monologue de L’Avare de Molière ainsi que La partie de cartes de Marcel Pagnol. Je répétais dans mon jardin le monologue d’Harpagon et m’exerçait à l’accent marseillais pour camper le rôle de Panisse. Et… j’y ai pris goût !
Sébastien : Passionné d'arts, j'ai déjà pu me confronter au plaisir des arts de scène au travers du monde de la musique par le biais de mes études au Conservatoire Royal de Mons. Toutefois, cette expérience théâtrale est la première.
Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?
Sébastien : L'immersion, pendant le temps de quelques sketches, dans une ambiance drôle et passionnée. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure soit, au fil des semaines, toujours plus diversifiée et enrichissante.
Fanny : Au départ, nous n’étions qu’un groupe d’inconnus se réunissant le mardi soir pour s’essayer au théâtre. Puis, au fil des ateliers, nous sommes devenus une team, une belle bande de copains. Nous avons appris à nous connaître, nous avons développé un esprit de troupe. Autant dire qu’avec le groupe 10, le mardi, tout est permis ! A la clé : fous rires, émotions et beaux souvenirs.
Quelle est la comptine qui vous laisse le souvenir le plus marquant?
Fanny : La comptine que j’aimais que l’on me chante c’est Dans sa maison, un grand cerf car ma maman me faisait le privilège de la chanter avec la chorégraphie qui va avec !
Sébastien : Henri Dès – On ne verra jamais. La première comptine, mémorisée et chantée devant tous mes camarades de classe.
Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?
Sébastien : Cadet Rousselle mériterait la médaille de l'enthousiasme. Il vit avec détermination dans ses choix. Énergie et passion : la recette, selon moi, pour une vie haute en couleur.
Fanny : Ce n’est sans doute pas la plus connue des comptines traditionnelles, mais je décernerais la médaille d’or du plus grand athlète au Furet du bois joli. Eh bien oui, il court, il court, le furet, le furet du bois joli ! Cela ferait certainement de lui un adversaire redoutable aux 20 km de Bruxelles !
Comptines bancales / Catherine S et Sébastien
Comptines bancales / Marc et Fanny
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Comptines - Cécile / Jossia
- Le 13/04/2018
- Dans infos
Comptines bancales / interviews croisées -3
Cécile - Jossia
Le weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici cette semaine Cécile Biefnot et Jossia Collard.
Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?
Cécile : J’ai peut-être la mémoire qui flanche mais jamais, aussi loin que je me souvienne ! à part en formation professionnelle des jeux de rôles ‘obligatoires’, filmés avec debriefing.
Jossia : J’ai participé à une comédie musicale (Jésus folk). Nous avons joué à Forest National ! De par mon métier, cela fait trente ans que je réalise de petites saynètes avec mes élèves (là, je ne suis plus actrice mais réalisatrice).
Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?
Jossia : Je voudrais offrir à ce public un petit moment d’évasion loin du train-train quotidien : partager la bonne humeur, la complicité, la gaité que l’on a pris à mettre sur pied ces petits sketchs. Depuis que je participe à l'atelier, je suis impatiente d’arriver au mardi soir, le jour de notre séance hebdomadaire, pour partager des rires, des fous rires, des délires.
Cécile : Oui, la bonne humeur qui caractérise notre groupe… le meilleur groupe, ça va sans dire ! N’en déplaise aux autres… Si des sourires s’affichent le temps de notre représentation, le but sera atteint pour moi. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure soit si incroyable. Pas une ‘simple’ activité, bien au contraire. Nos rencontres du mardi soir riment avec simplicité, évidence, fous-rires, bienveillance, parfois émotions ; des liens se sont naturellement tissés… Le plus magique est d’apprendre, de se dépasser en étant porté par les autres, sans même s’en rendre compte.
Quelle est la comptine traditionnelle qui vous laisse le souvenir le plus marquant ?
Cécile : La pêche aux moules, à cause de mon papy. Qu’est-ce qu’on a pu l’entendre, cette comptine ! Ces horribles gens de la ville qui piquent le panier d’un enfant. Petit clin d’œil à mon frère, ça va le faire sourire !
Jossia : Moi, la comptine qui m’a le plus marqué c’est celle que j’ai inventée pour mon fils lors de son hospitalisation.
Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?
Jossia : Au feu les pompiers. Je décerne aux pompiers la médaille d’or car ils mettent leur vie en danger pour sauver la nôtre. Et puis, il faut avouer que j’ai un petit faible pour les hommes en uniforme.
Cécile : Moi, je pense à cette pauvre Alouette et je décerne ici la médaille de la pire comptine de tous les temps ! Un volatile qui ne demande rien à personne ; qui est gentil, en plus, nous dit-on… Et on menace de le plumer, et de partout en prime… Quelle idée ! Qui a pu écrire une comptine pareille ?
Comptines bancales / Elodie et Cécile
Comptines bancales / Sandrine et Jossia
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Comptines - Catherine / David
- Le 06/04/2018
- Dans infos
Comptines bancales / interviews croisées -2
Catherine - David
Le weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici cette semaine Catherine Beerens et David Courselles.
Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?
Catherine : Une petite expérience en humanité, il y a bien longtemps. Mais depuis, je n’avais jamais refait de théâtre.
David : Il y presque vingt ans, j’ai participé à un petit spectacle inspiré de la vidéo des Inconnus sur la police avec la musique de Striptease en toile de fond. Beaucoup de rires au programme pour nous et les 200 spectateurs. Un super souvenir !
Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?
David : Des rires, de la joie et de la bonne humeur. Il y a bientôt six mois que le groupe s'est formé. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure me donne autant de joie et me fasse regretter de ne pas avoir commencé plus tôt.
Catherine : J’ai envie de partager avec le public le plaisir de jouer sur scène le fruit de nos soirées du mardi et le bonheur que cela procure, même si le trac est à son maximum. Je ne m’attendais pas à rencontrer autant de tolérance et de bienveillance.
Quelle est la comptine traditionnelle qui vous laisse le souvenir le plus marquant ?
Catherine : Frère Jacques, un grand classique connu de tous.
David : Moi, je pense à Pirouette, cacahuète. Petit, je trouvais horrible cette histoire d'un facteur qui se casse le bout du nez, qu’un oiseau vient voler, etc. Je voyais le facteur avec son visage sans nez. C’est très ‘gore’ en fait, cette comptine.
Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?
Catherine : Je leur attribue une médaille à tous ! Avec eux, c’est le retour à l’enfance garanti.
David : Je donnerais à ce bon roi Dagobert la médaille du gars simplet et sympathique dont tout le monde se moque.
Comptines bancales / Catherine S et David
Comptines bancales / Catherine B et Jossia
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Comptines - Elodie / Xavier
- Le 30/03/2018
- Dans infos
Comptines bancales / interviews croisées -1
Elodie - Xavier
Le weekend des 18, 19 et 20 mai prochain, la dixième promotion de notre atelier d’initiation présentera au public son spectacle Comptines bancales. Contrairement à ce que le titre semble indiquer, ce café-théâtre repose sur deux pieds fièrement campés : l’un repose sur le thème des bancs, l’autre sur le thème des comptines. Sur scène, une douzaine de comédiens présenteront une vingtaine de sketchs écrits et mis en scène au cours de nos séances hebdomadaires. L’occasion pour le public de venir applaudir de nouveaux talents et de s’amuser aux histoires loufoques – voire franchement déjantées – imaginées par ce groupe décidément plein de charme et de personnalité. Durant les mois d’avril et de mai, on vous présente, deux par deux, les protagonistes de cette nouvelle aventure de l’Atelier Théâtre des Oiseaux. Et voici pour commencer Elodie Blauwart et Xavier Daffe.
Aviez-vous déjà fait du théâtre auparavant ?
Elodie : Non, je n'avais jamais fait de théâtre ni rien de ce genre. Il y a de ça un an, si on m'avait dit que je me lancerais dans le théâtre, je n'y aurais pas cru.
Xavier : Moi non plus, à part une pièce à l’université, dans le cadre du cours d’anglais. En fait, c’était une comédie musicale pendant laquelle je chantais : « Brother Bertie went away / To do his bit the other day / With a smile on his lips / And his Lieutenant's pips / Upon his shoulder bright and gay. / As the train moved out he said, / "Remember me to all the birds!" / And he wagg'd his paw… »
Qu'est-ce que vous avez envie de partager avec le public en montant sur scène?
Xavier : Je dirais une victoire sur moi-même, un plaisir qui s’est découvert peu à peu. Je ne m’attendais pas à ce que cette aventure soit à ce point humaine, forte, teintée de complicité et de respect face à des premiers pas forcément hésitants, des balbutiements, des hésitations, des maladresses… Le mardi soir est vite devenu un rendez-vous marqué en rouge dans mon agenda. Comme une priorité. Plus qu’une envie ; un besoin.
Elodie : Pour moi, j’ai envie de partager la bonne humeur qui est présente chaque mardi soir depuis des mois, la bonne entente qu'il y a entre tous les participants. Je ne m'attendais pas à ce que cette aventure me convienne, j'ai toujours été une personne calme et réservée mais étonnamment faire du théâtre me plaît beaucoup.
Parmi les personnages chantés dans les comptines, lequel mériterait une médaille selon vous ?
Elodie : Je ne connais pas bien les personnages de comptines. Je dirais donc Marlbrough puisque c'est un des seuls que je connaisse. Il mérite bien une médaille puisqu’il s'en va-t-en guerre et qu'il a une femme insupportable (dans notre sketch, en tout cas).
Xavier : Oui, je pense moi aussi que Marlbrough aurait droit à la médaille du courage et de la bravoure. J’ai bien aimé apprendre à jouer « Marlbrough s’en va-t-en guerre » avec Elodie, sans doute parce que le thème la pousse à s’énerver et à devenir agressive, voire violente envers son mari (c’est-à-dire… moi, dans le sketch !) Clairement un rôle de composition.
Comptines bancales / Elodie et Catherine
Comptines bancales / Marc et Xavier
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Tourterie - Jean-Pascal Giacometti
- Le 23/03/2018
- Dans infos
« J'aime le challenge : trouver comment on va faire... »
Entretien avec Jean-Pascal Giacomettit
Jean-Pascal Giacometti a tenu le rôle de Lazare dans la comédie Cappadoce que l'ATO a créée en mars 2017. Pour La Grande Tourterie, il a réalisé la plupart des accessoires et des éléments de décor. C'est lui aussi qui assure la régie. Jean-Pascal est responsable de formation au métier de valoriste. Un métier pas banal qui consiste à donner une nouvelle vie aux vieux machins qui traînent.
Jean-Pascal, un valoriste partage un peu la même philosophie qu'un bon accessoiriste de théâtre, non ?
C
ertainement ! c'est un boulot où on récupère à peu près n'importe quoi pour créer quelque chose de nouveau : par exemple, on peut créer des lustres avec des roues de vélo ou des armoires avec des planches de palettes. Réfléchir sur la transformation des objets, c'est fort utile au théâtre.
Déjà tout petit, tu aimais bricoler avec des trucs que tu récupérais ?
Oui, j'ai toujours aimé faire plein de choses « avec deux élastiques et un trombone ». Quand je peins aussi, j'utilise énormément de matériaux, comme le faisaient des artistes beaucoup plus aguerri que moi, comme Braque, Picasso et bien d'autres.
Tu as un matériau de prédilection ?
Non, je n'ai pas de préférence. Tous méritent d'être analysés : prendre un objet et se demander ce qu'on pourrait en faire... J'adore chiner et je vais souvent sur les brocantes avec mon épouse. Le plus amusant, c'est la recherche : on a l'idée, comment va-t-on la concrétiser ? Prenons par exemple la statuette de saint-Calao qu'il fallait créer pour la pièce. On a une bouteille, on a une boule de polystyrène et on se dit : comment on va faire tenir tout ça ? et puis, on trouve des astuces et on y arrive.
Et le fameux tromblon de la scène 6, d'où il sort ?
Je me suis inspiré de l'univers de la bande-dessinée. C'est un univers où il faut représenter les choses de manière à ce que le lecteur puisse les identifier très facilement. À partir de là, j'ai dessiné le tromblon tel que je l'imaginais et j'ai demandé à un collègue de le réaliser. Je voulais qu'il y ait du bois et du zinc. C'est lui qui a assemblé le tout. Et ce qu'il a réalisé c'est la copie conforme de ce que j'avais dessiné.
Il y a beaucoup de gens qui t'aident dans tes créations ?
Pour certaines réalisations, je n'ai pas les outils nécessaires. Alors, je passe par d'autres personnes mais j'essaie d'être présent dans la mesure du possible ou, en tout cas, de dessiner les croquis préparatoires pour que ce soit très clair et que l'on comprenne facilement ce que
j'imagine.
De tous les accessoires que tu as créés pour ce spectacle, lequel a été le plus amusant à réaliser ?
Tous. C'était chaque fois un nouveau défi à relever. C'est le challenge qui me plait : arriver à réaliser ce que j'ai en tête... ou ce que d'autres ont envie de mettre en place.
Le saint-Calao, c'est la toute première statuette que tu sculptes ?
Oui, je n'avais jamais fait quelque chose comme ça auparavant. Je suis parti d'une photo, il fallait rendre le volume que l'image montre par jeu d'ombres mais qui n'est pas palpable. C'était très amusant !... il n'est pas dit que je n'en ferai pas d'autres.
Tu as aussi construit un tipi pour le spectacle : ça réveille des souvenirs d'enfance ?
Mon frère et moi, nous avons eu la chance d'avoir des grands-parents qui avaient un très grand jardin. Alors, on a joué aux cowboys et aux indiens, on a fait des feux de camp, on a construit des cabanes... Quand j'y repense, je me dis qu'il faut rester enfant le plus longtemps possible.
Dans ce spectacle, tu vas également t'occuper de la régie. La musique, c'est quelque chose qui te branche aussi ?
J'écoute depuis longtemps Classic 21 : du rock ! J'ai eu l'occasion de faire du piano pendant des années à une époque où tout ce qui n'était pas du classique pur et dur, c'était considéré dans les conservatoires comme moins que rien. Au début des années '70, je rêvais d'aller vers des musiques un peu plus modernes, celles qu'on entendait à la radio. Bien entendu, il y a des morceaux de musique classique qui sont absolument merveilleux : Chopin, Mendelssohn, etc., ce sont des morceaux que j'ai aimé jouer et que j'aime encore entendre. Mais je suis quand même plutôt classique... rock !
Et la photo ? On a vu que tu n'avais pas peur de prendre des poses et de faire le clown lors des shootings...
Oui, mais j'aime mieux être derrière l'objectif. Je regrette de ne pas pouvoir faire de la photo autant que je le voudrais. Quand j'étais plus jeune, je faisais partie d'un club. Ceci dit, faire des grimaces ça fait un peu partie de mon métier : quand j'anime des groupes de stagiaires, je me vois mal leur expliquer certaines choses ex cathedra. C'est un public parfois peu scolarisé et il faut savoir les intéresser aux histoires qu'on raconte. Par exemple, si j'aide un groupe à faire une recherche active d'emploi, quand j'aborde l'entretien avec un employeur, je joue les deux rôles – l'employeur désagréable et le stagiaire timoré – pour que les stagiaires réalisent à quoi ils vont parfois devoir faire face. Et donc, des grimaces, j'en fais souvent !
Propos recueillis par Jérémie Brasseur
Olivier Vandernoot - Jean-Pascal Giacometti
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rencontre - Caroline Bogaerd
- Le 16/03/2018
- Dans infos
« Le plus important : continuer à s’amuser ! »
Rencontre avec Caroline Bogaerd
Le mercredi 7 mars dernier, dans le cadre de la préparation de La Grande Tourterie, l’Atelier Théâtre des Oiseaux a reçu la visite de Caroline Bogaerd, comédienne et metteure en scène professionnelle, agrégée en arts du spectacle de l’UCL et auteur de la pièce Honora présentée au Festival Universatil de Louvain-la-Neuve en février 2017. Elle nous a parlé de trajectoires des sentiments, de scénographie, de respirations, de yoga du rire, et de bien d’autres choses encore… Une rencontre chaleureuse et vivifiante dont les comédiens de l’équipe se souviendront longtemps.
Caroline Bogaerd, c’est très jeune que vous avez pris goût au théâtre ?
Oui, à l’école j’ai eu la chance de rencontrer un prof qui nous laissait beaucoup de liberté. J’interprétais les sketchs de Roland Magdane, que je connaissais par cœur et que je présentais en fin d’année sur scène devant les parents. C’est comme ça que j’ai commencé à aimer le théâtre.
Dans votre parcours de formation, vous êtes passée par l’Ecole Internationale de Théâtre LASSAAD (Bruxelles). Quels souvenirs en gardez-vous ?
Lassaad est une école de théâtre basée sur le mime et le mouvement. On aborde différents styles théâtraux : notamment le travail avec masques, les techniques de clown, la commedia dell’arte, la tragédie, le mélo-mime. C’est très exigeant, très physique. Psychologiquement aussi, ça peut être éprouvant : parfois on réussit, parfois on se plante. Mais on nous a appris à essayer, quitte à foirer. Il y a deux mérites, nous disait le prof : celui d’avoir essayé et celui d’avoir réussi.
Quels sont vos projets théâtraux en ce moment ?
Je travaille sur l’adaptation d’une bande dessinée en spectacle de marionnettes pour un public d’enfants à partir de 8-10 ans. C’est un tout nouveau projet, on n’en est encore qu’aux balbutiements. J’ai une grande passion pour le théâtre jeune public. On fait vraiment des spectacles de très bonne qualité pour les enfants aujourd’hui. Même les adultes devraient venir les voir tellement c’est beau : moi j’ai la larme à l’œil à chaque fois.
Quel regard portez-vous sur le théâtre amateur ?
Pour certains, le mot amateur a un sens péjoratif alors que faire du théâtre par amour c’est ce qu’il y a de plus beau. Le théâtre amateur, il ne faut pas en avoir honte. Les professionnels sont payés : pour eux ça devient un travail, qu’il faut faire tous les soirs pour gagner sa vie. Mais donner de son temps libre par amour pour le théâtre, ça a une grande valeur. En Belgique, le théâtre amateur a initialement nourri le théâtre professionnel. Le premier directeur du Théâtre national, c’était un scout qui avait parcouru tout le pays avec une petite camionnette pour animer des ateliers et monter des spectacles. Cet homme aimait tellement le théâtre qu’on lui a confié la gestion du Théâtre national.
Le coaching de comédiens amateurs, pour vous c’est occasionnel ?
Oui, c’est occasionnel mais la direction d’acteur et la mise en scène, j’adore faire ça. Essayer de sortir le meilleur des gens, donner des pistes de recherche pour qu’ils puissent s’améliorer. C’est toujours un long travail ! il faut prendre confiance en soi, ne pas avoir peur de l’autre et du public. Être regardé, c’est ce qu’il y a de plus dur dans le théâtre. Regardé par les autres, mais aussi souvent regardé par soi-même : on se juge trop alors que le but c’est de s’oublier, de lâcher prise.
Le théâtre amateur est-il bien implanté près de chez vous ?
J’habite près de Waterloo et il y a pas mal de choses qui s’y font. Les troupes jouent dans des centres culturels. La plupart du temps, elles reprennent des pièces à succès du répertoire professionnel, comme les pièces policières d’Agatha Christie ou les vaudevilles de Marc Camoletti : c’est sans doute plus confortable dans la mesure où il y a déjà une base solide. Dans le cas d’une création on est deux fois plus en danger : une pièce qu’on écrit soi-même, on y met une grande part de son âme, l’investissement émotionnel est beaucoup plus intense.
Selon vous, qu’est-ce qu’un comédien amateur devrait toujours garder en tête ?
Tout d’abord, il faut continuer à s’amuser : c’est le plus important. Et c’est important aussi de prendre conscience que le théâtre c’est un tout : il n’y a pas que le texte, il y a aussi le travail sur le jeu du personnage, le travail sur l’espace, mais aussi une scénographie adaptée au texte.
Parlez-nous de la pièce que vous avez écrite et mise en scène, Honora…
À la base, c’est l’adaptation d’un film de Peter Jackson,Créatures célestes. L’histoire est inspirée d’un fait divers dramatique des années ’50 : deux adolescentes de 14 et 15 ans qui ont assassiné leur mère en Nouvelle-Zélande ; la mère s’appelait Honora. J’ai repris l’esthétique du film, j’ai travaillé le texte en intégrant des extraits du journal intime d’une des deux filles - journal intime que j’ai trouvé sur Internet - et j’ai inventé toute une relation entre les personnages.
La vie théâtrale à Mons vous semble-t-elle intéressante ?
Ce que j’aime bien à Mons, c’est qu’on ose beaucoup de choses nouvelles. Les créations modernes et contemporaines, ça fait parfois un peu peur mais moi, personnellement, j’adore.
Comment envisagez-vous l’avenir du théâtre face à la concurrence des nouveaux médias ?
Le théâtre s’adapte, il devient hybride : quand on va au théâtre maintenant, on voit de plus en plus de la danse, du mouvement, du film, de la marionnette. Au lieu d’avoir du théâtre « à l’ancienne », on a tous les arts sur scène. Le théâtre est le miroir de la société : on joue avec des écrans parce qu’on est toujours devant des écrans ; on joue sur la vitesse et le rythme parce que c’est ce qui caractérise notre époque. Le théâtre ne va jamais mourir, il va continuer à se transformer comme il l’a toujours fait.
Propos recueillis par Jérémie Brasseur
de gauche à droite : Nadège Florin - Caroline Bogaerd - Olivier Vandernoot - Françoise Coton - Jérémie Brasseur - Nathalie Nihoul - Pascale Leroy - Sandrine Vansnick - Marie-Bérengère Etienne - Nathalie Mauroy - Jean-Pascal Giacometti