Les actus

  • PlayLab - Trains électriques

    L’un. – Le gosse, à six ans, je lui ai offert tout de suite le kit complet. Avec trente mètres de rails.

    L’autre. – Moi, cinquante.

    L’un. – Cinq tunnels.

    L’autre. – Douze aiguillages.

    L’un. – La gare, avec le chef de gare. Et le sifflet du chef de gare.

    L’autre. – Le troupeau de vaches, avec la tête qui se redresse mécaniquement au signal du passage à niveaux.

    L’un. – Eh bien, ce petit con, c’est tout juste s’il jette un coup d’œil quand je fais tourner la locomotive.

    L’autre. – Moi, pareil. Il préfère perdre son temps à traîner au jardin.

    Ensemble. – Les ingrats !

  • inscriptions septembre 2015

    • Le 28/08/2015
    • Dans infos

    Pas mal de gens s'intéressent déjà à notre nouveau groupe qui commence le 15 septembre. Cela nous fait bien plaisir ! "Comment faire pour s'inscrire ?", demandent certains. Rien de plus simple. Il vous suffit de laisser vos coordonnées via l'onglet Contact de ce site ou directement par mail: ateliertheatre.mons@outlook.com . Vous trouvez des informations pratiques pour arriver à la Maison de Quartier sous l'onglet 'Où sommes-nous ?'.

    Si vous ne pouvez être présent à la séance du 15 septembre, pas de panique : nous accueillerons de nouveaux participants jusqu'au mois d'octobre. Pour rappel, la première séance est gratuite et vous permet de découvrir notre univers (la visite de ce site peut déjà vous donner une petite idée de nos activités).

    Nous avons hâte de commencer cette nouvelle aventure. A très bientôt !

     

    note 23/09/2015

    Suite au grand nombre de participants, nous clôturons le groupe plus tôt cette année... Mais nous ouvrirons un nouveau groupe très prochainement : les rencontres auront lieu les jeudis de 19h30 à 21h à Mons à partir de fin janvier 2016.

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  • La Postiche

    C’est l’été, la saison des best-of ! L’occasion de ressortir des cartons quelques textes des temps jadis. Comme celui-ci, La Postiche, une farce en un acte créée à l’occasion des Scènes Ouvertes du Festival montois Théâtre en Rue dans la cour du Conservatoire de Mons les 17 et 18 septembre 2011 avec Filomena Falco Abramo, Nicolas de Gennaro, Emmanuel Moonen, Nicole Vanderbecq et Sandrine Vansnick. 


    La Postiche [extrait]

    farce en un acte de Jérémie Brasseur

    La postiche 18 aout 2011

    Alice et Geoffroy Tribaudet ont été tirés au sort, c'est ‘le couple de retraités gagnant’ : ils sont venus chercher les cadeaux qu’on leur a promis par téléphone chez Planète Bien-Aise, un magasin qui vient d’ouvrir dans la région. La Planque, le vendeur, les a en ligne de mire. Des pigeons pareils, pas question qu’ils lui échappent.

     

    LA PLANQUE. – Ah, je vois que Madame et Monsieur ont le nez fin. Vous avez repéré tout de suite la plus belle pièce de notre collection.

    ALICE. – On a fait ça, nous ?

    LA PLANQUE. – La Combi Aminci Plus ! C’est le nec plus ultra de la technologie actuelle en matière de correcteur de silhouette.

    TRIBAUDET. – Dis donc, mon vieux. Je m’en fous pas mal. Je viens chercher mon appareil-photo, celui que j’ai gagné…. A ce qu’on a dit à ma femme au téléphone.

    ALICE. – Ouais. Où qu’y sont, nos cadeaux ?

    LA PLANQUE. – On vous les prépare, n’ayez crainte… Je vous sens très impatients de les voir, et je vous comprends, chanceux amis.

    ALICE. – C’est qu’on les veut.

    LA PLANQUE. – Oui, j’ai bien compris.

    TRIBAUDET. – Pas dans dix ans.

    LA PLANQUE. – Allons, allons. Détendez-vous. Vous êtes chez Planète Bien-Aise. Laissez vos soucis entre parenthèses. Quand vous avez posé votre regard sur la Combi Aminci Plus, j’ai vu une étincelle d’envie s’allumer au fond de votre œil.

    ALICE. – Au fond de mon œil à moi ?

    LA PLANQUE. – Au fond de votre œil à tous les deux.

    TRIBAUDET. – Vous avez vu ça alors qu’on vous tournait le dos ?

    LA PLANQUE. – Ce n’est pas pour rien que j’exerce ce métier. Et puis, ça se comprend. Qui ne languirait pas d’avoir la fameuse Combi Aminci Plus ? Qui ne se laisserait pas conquérir par ses charmes irrésistibles, sa texture ultra-moderne, son coloris hyper-tendance et ses bienfaits aussi nombreux qu’insoupçonnés ? Qui pourrait rester insensible ? Qui donc ?

    TRIBAUDET. – Moi.

    ALICE, après un léger temps, comme fascinée par la Combi. – Ça coûte combien ?

    LA PLANQUE. – C’est pour rien…

    ALICE. – Ah.

    LA PLANQUE. – … Comparativement aux vertus extraordinaires de ce produit-miracle. Tenez, Madame, faites-vous plaisir. Essayez-la.

    ALICE. – Moi ?

    LA PLANQUE. – Ne soyez pas embarrassée. Demain, tout le monde dans la rue vous regardera avec envie.

    ALICE. – Ça, j’aimerais bien. Quand j’irai me promener avec maman au Waux-Hall…

    TRIBAUDET. – Bon ben alors, vite fait, hein. Juste pour rigoler.

    ALICE, tout en enfilant la combinaison avec difficulté. – Aïe ! Vous êtes sûr que c’est ma taille ?

    LA PLANQUE, qui aide Alice tant bien que mal. – On jurerait qu’elle a été spécialement conçue pour vous… Là, c’est parce que c’est neuf, mais ça va se mettre…

    ALICE. – J’ai l’air de quoi ?

    TRIBAUDET. – T’as l’air d’un sac.

    LA PLANQUE, conciliant. – Un joli sac, tout de même.

    ALICE. – Je veux pas avoir l’air d’un sac.

    LA PLANQUE. – Rassurez-vous, Madame. La Combi Aminci Plus œuvre à votre beauté sur le moyen et sur le long terme.

    ALICE. – Qu’est-ce que ça veut dire ?

    TRIBAUDET. – Ça veut dire que dans l’immédiat, tu l’as dans l’os.

    LA PLANQUE. – Grâce à son effet gainant et à sa texture en fibre de bambou norvégien, la Combi Aminci Plus raffermit vos seins, redessine vos hanches, réduit l’aspect peau d’orange.

    TRIBAUDET. – Sans blague ?

    LA PLANQUE. – C’est prouvé scientifiquement.

    ALICE. – Ouah, scientifiquement !

    LA PLANQUE. – La Combi Aminci Plus dégage également des électrons positifs qui activent la microcirculation, enlève toute sensation de fatigue et stimule l’appétit sexuel.

    TRIBAUDET. –  Stimule l’appétit sexuel ?

    ALICE. – Scientifiquement ?

    LA PLANQUE. – Scientifiquement, Madame.

    TRIBAUDET, sortant son portefeuille. – Bon, si ça stimule... Hein, bobonne ?... Combien ça vaut ?

    LA PLANQUE. – Ça vaut tout l’or du monde.

    ALICE. – Alors non, c’est pas dans nos moyens.

    LA PLANQUE. – Mais nous vous l’offrons ici, chez Planète Bien-Aise, à un prix imbattable…

    TRIBAUDET. – Ah oui ?

    LA PLANQUE. – Un prix défiant toute concurrence.

    TRIBAUDET. – Tiens donc !

    LA PLANQUE. – Un prix à faire blêmir la Chine entière.

    ALICE. – Bah, on n’a pas d’amis chinois…

    LA PLANQUE. – 4.000 euros.

    TRIBAUDET, remettant son portefeuille en poche. – Ah !

    LA PLANQUE. – T.T.C.

    ALICE, enlevant la combinaison. – On reviendra voir aux soldes…

     

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  • La florologie transcendantale

    C’est l’été, la saison des best-of ! L’occasion de ressortir des cartons quelques sketches des temps jadis. Comme celui-ci, La florologie transcendantale, monologue interprété par Jérémie Brasseur au Café-Théâtre du G en août 2007.  


    La Florologie transcendantale

    monologue de Jérémie Brasseur

    Florologie transcendantale

    Rosier, rosier, bonnes gens !

    Soyez dans l’allégresse comme des géraniums dans leurs bacs à fleurs de chez Brico car je viens vous annoncer le chemin de sagesse du troisième millénaire : la Florologie transcendantale.

    La Florologie transcendantale n’est pas une science qui vole au ras des pâquerettes. La Florologie transcendantale, ce n’est pas pour les empotés. Bien au contraire, la Transcendantale florology – comme on l’appelle déjà couramment dans les cercles agricoles cultivés – permet aux initiés de capter les pollens transplanétaires pour déployer largement leurs pétales psychiques.

    Si tu es morose et blafard comme un tournesol en pleine nuit polaire, si au bureau tu as juste le droit de fermer glaïeul, si ta femme te fait crocus avec ton meilleur ami, adhère à la Florologie transcendantale.

    Chaque matin, végète un peu devant ta glace puis exclame-toi avec conviction : « Je suis un beau bébé bégonia. » Et là, j’aime autant vous prévenir, faut pas qu’on se plante. Il y un gars, une fois, qui s’est pris pour un bébé cactus. On l’a retrouvé avec trente-six aiguilles à tricoter dans le corps. Quand on a eu fini de tout retirer, le pauvre : un gruyère ! Peint en jaune, c’était Bob l’éponge. Ça ne s’improvise pas, la Florologie.

    Mais trèfle de bavardage. Je vais vous donner votre toute primevère leçon de Florologie transcendantale. Vous azalée écouter attentivement et vous répéterez après moi.

    « Je suis un petit pissenlit. » (Répétez.) « Mes pieds sont des racines. » (À vous.) – Eh vous là-bas, je ne vois pas beaucoup s’ouvrir vos pétales psychiques. Je veux dire, vous n’avez pas le profil ‘plante vivace’. – Je reprends : « Mes jambes sont une longue tige. » (Allez-y.) « J’ai un gros pistil. » – (Je parle de mon nez, moi. Bande d’obsédés !)

    Maintenant, on fait tous ensemble le cri matinal du pissenlit conquérant. Mmmmh… – Non, ça, c’est plutôt la pâquerette qui a bouffé du Roundup. – On recommence ! Le pissenlit conquérant : Mmmmh… – Très bien, toi, très bien ! Je vois que la fine fleur d’Harveng est dans la salle !... (Prenez-en de la graine, vous autres !) Mmmmh

    Parfait. Continuez à faire la fleur ; j’arrive avec l’arrosoir.

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  • PlayLab – décembre 2015

    • Le 31/07/2015
    • Dans infos

    PlayLab est le titre de la soirée-spectacle en préparation à l’atelier-théâtre. Une soirée-spectacle prévue pour décembre 2015 explorant avec fantaisie le thème des jouets.

    Les jouets, ce n’est pas rien ! Les jouets, ils influencent nos vies. Bien sûr, on pense d’abord aux plus petits. (Peut-être aussi aux animaux domestiques : le chien joue avec sa pomme de pin, le chat court après son bout de ficelle…) Les jouets sont importants pour s’ouvrir au monde. Grâce aux jouets, l’enfant apprend à se connaître, il développe la précision de ses gestes, il observe les conséquences de ce qu’il fait, il exerce les capacités dont il aura besoin plus tard. Quand un adulte utilise un jouet, il se souvient… et quelquefois il renforce les acquis de sa jeunesse.

     

    Playlab dec2015 br

    Malgré le nombre réduit de participants, le groupe qui a commencé l’aventure à l'atelier-théâtre fin janvier 2015 déborde de motivation à la perspective de rencontrer le public. Le spectacle en préparation s’annonce très différent des précédents. Les spectateurs y joueront un rôle prépondérant ; ils seront invités à partager toutes sortes de jeux. Peut-être même accepteront-ils de relever quelques défis. Le tout dans la bonne humeur car la soirée sera mise sous le signe de la convivialité et du divertissement. 

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  • Le Cid ardemment moderne

    C’est l’été, la saison des best-of ! L’occasion de ressortir des cartons quelques textes des temps jadis. Comme celui-ci, Le Cid ardemment moderne, une farce en un acte créée à l’occasion des Journées du Patrimoine (sous la direction de Roseline Hogne) le 13 septembre 2009 au Théâtre de Verdure de Bougnies avec Roger Blondiau, Jérémie Brasseur, Enza Leone, Jacques Marlier et Sandrine Vansnick. 


    Le Cid ardemment moderne [extrait]

    farce en un acte de Jérémie Brasseur

    Le Cid... Bougnies 2009

     

    Sandrine. — Les amis, je crois qu’une mission nous attend. Nous devons moderniser Le Cid pour transmettre ce glorieux patrimoine aux générations futures.

    Enza. — Mais comment ?

    Jérémie. — Il faut faire une sorte de remake.

    Roger. — Bingo ! On garde le titre, on garde le nom de l’auteur, et tout le reste on le ressort à notre sauce. C’est comme ça qu’ils font à Hollywood.

    Jacques. — Ouais. Il paraît qu’ils vont tourner Huis clôt de Jean-Paul Sartre avec Daniel Radcliffe dans le rôle du cascadeur.

    Sandrine. — Attends ! y a pas de cascadeur dans Huis clôt.

    Jacques. — Dans la version américaine, si.

    Roger. — Bon, écoutez. Disons que don Diègue ce serait un vieux collègue de Rodrigue et il viendrait d’être mis à la retraite anticipée suite à la restructuration de son entreprise.

    Jérémie. — Oui, alors don Diègue il espère que Rodrigue va le soutenir vu que Rodrigue il est délégué syndical…

    Roger. — Mais le PDG de l’entreprise,… comment qu’il s’appelle ?

    Sandrine. — Gomès… Don Gomès !

    Roger. — Ah oui ! Don Gomès, c’est justement lui qui pistonne la jeune déléguée commerciale aux yeux de braise…

    Sandrine. — La belle Chimène…

    Jérémie. — … avec qui Rodrigue tchatte sur Facebook pendant les heures de bureau.

    Jacques. — Super. On part de là et on brode.

    Sandrine. — Okay. Jérémie, tu fais Rodrigue ? Roger, don Diègue ?

    Roger. — Ça marche. Juste deux secondes que je m’imprègne du personnage et je me lance.

    Sandrine, Enza, Jacques et Jérémie quittent la scène. Roger prend des poses de grand tragédien, puis d’une voix de stentor :

    Roger/don Diègue. — Ô rage ! ô désespoir ! ô prépension ennemie ! Est-ce que j’ai bossé quarante ans juste pour des clopinettes ?

    Jacques, revenant en scène. — Oh Roger, excuse-moi de t’interrompre.

    Roger. — Mais je t’en prie.

    Jacques. — Je suis désolé, hein.

    Roger. — Tu fais comme tu le sens.

    Jacques. — Non parce que ça m'ennuie de te casser dans ton élan.

    Roger. — Y a pas de mal, y a pas de mal.

    Jacques. — D'autant plus que je t’ai coupé dans ta réplique.

    Roger. — Oui mais en même temps, j’aime mieux si tu as un truc à dire…

    Enza, revenant en scène à son tour. — Oh, les gars ! c’est bon ? On peut y aller ?

    Jacques. — Ouais. En fait, Roger, je me posais la question, au niveau de l’alexandrin classique... quand tu remplaces : « N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie » par : « Est-ce que j’ai bossé quarante ans juste pour des clopinettes », est-ce qu’on ne perd pas un peu – comment dirais-je ? – de la pureté de la métrique originelle ?

    Roger. — Eh bien, je vais te dire, ça dépend des écoles. Si tu considères le Manuel de versification de Bernarmont dans son édition de 1873, il est clair qu’il y a entorse à l’usage mais si tu regardes dans le P’tit dico des grands poètes de Francis Lalanne à la page 36…

    Enza. — Non, mais arrêtez, là ! vous êtes lourds. On fait du théâtre, pas de la ‘conciliabulerie’.

    Jacques, quittant la scène avec Enza. — Bon, on reprend.

    Roger/don Diègue. — Est-ce que j’ai bossé quarante ans juste pour des clopinettes ? Rodrigue !…. Rodrigue !… Où qu’il est passé, Rodrigue ?

    Jérémie, entrant en scène en vitesse. — Okay, okay ! je suis là.

    Roger. — Mais enfin, qu’est-ce que tu foutais ?

    Jérémie. — C’est parce que Chimène m’a dit de venir dans un coin pour, euh… Enfin, bref. Me voilà.

    Roger/don Diègue. — Rodrigue !

    Jérémie/Rodrigue. — Oui.

    Roger/don Diègue. — Rodrigue !

    Jérémie/Rodrigue. — Oui,…

    Roger. — Non mais attends avant de répondre. Je n’ai pas fini ma réplique.

    Jérémie. — Oh pardon, au temps pour moi.

    Roger/don Diègue. — Rodrigue ! As-tu des couilles ?

    Jérémie. — Dis donc, le cœur est descendu bien bas depuis l’époque de Corneille.

    Roger/don Diègue. — Rodrigue, mon camarade, si tu es un vrai délégué syndical, tu dois lancer une grève sauvage devant le bureau du grand patron et réclamer sa tête devant les caméras de RTL-TVI.

    Jérémie/Rodrigue. — La tête du grand patron ?

    Roger/don Diègue. — Oui, Rodrigue.

    Jérémie/Rodrigue. — La tête de Don Gomès ?

    Roger/don Diègue. — Oui, Rodrigue.

    Jérémie/Rodrigue. — Le piston de ma Chimène !… Ecoutez, don Diègue, étant donné la conjoncture, dans un contexte de crise économique mondiale, je ne crois pas qu'il soit judicieux d’entreprendre…

    Roger/don Diègue. — Rodrigue. Si tu ne me défends pas, je me désaffilie. Tu m’entends : je me désaffilie. Tu veux avoir ça sur la conscience ?

    Jérémie/Rodrigue, solennel. — Don Diègue, c’est le devoir qui m’appelle par ta bouche. Je descends dans la rue de ce pas. (Il sort.)

    Roger/don Diègue. — Prends l’ascenseur, l’escalier est en panne.

    Jacques, Enza et Sandrine reviennent sur scène.

    Sandrine. — Ouah ! « Prends l’ascenseur, l’escalier est en panne. » Quelle répartie !

    Roger. — Merci, merci beaucoup. Ça m’est venu comme ça dans le coup de l’émotion.

    Jacques. — Ah, c’est plein d’esprit en tout cas, c’est plein de pêche et ça termine l’acte 1 comme un pot d’échappement au cul d’un camion.

    Enza. — Oui, on tient le spectateur en haleine. Que va-t-il arriver à Rodrigue le petit syndicaliste ?…

    Sandrine. — … Et à Chimène, la pulpeuse déléguée commerciale ?

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  • info: atelier Écriture théâtrale

    • Le 18/07/2015
    • Dans infos

    Voilà une initiative formidable. (On le dit d’autant plus librement que nous n’y sommes pour rien.) C’est une opportunité exceptionnelle pour les comédiens amateurs de toute la région. Le Théâtre de l'Éveil - compagnie théâtrale professionnelle - organise à partir du mois de septembre 2015 un atelier Écriture théâtrale animé par Sarah Brahy, comédienne et dramaturge. Cet atelier se définit comme un espace de jeu et d’exploration, avec à terme l’objectif de composer un corto, un spectacle de forme courte mis en scène par Béatrix Ferauge et Guy Pion qui sera présenté lors du festival Corti 2016.

    Les participants de cet atelier se réuniront à la Fabrique de Théâtre (rue de l’Industrie, 128) à La Bouverie (Frameries) les samedis 26 septembre, 10 et 17 octobre, 7 et 28 novembre de 9h30 à 16h30 ; ainsi que les mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 décembre de 17h30 à 20h30.

    Cet atelier est gratuit. Les inscriptions sont attendues pour le 15 août 2015 au plus tard.

    Contact : beatrix.ferauge@skynet.be - 0477/45 33 50

  • sketch - Le mal du pays

    C’est l’été, la saison des best-of ! L’occasion de ressortir des cartons quelques sketches des temps jadis. Comme celui-ci, Le mal du pays, créé à l’occasion du café-théâtre Les courgettes aussi ont leurs problèmes ! (sous la direction de Jérémie Brasseur) le 1er avril 2011 au Café-Théâtre du G à Harveng, avec Emmanuel Moonen (Rudy) et Marie-Agnès Cosyns (Patricia).


    Le mal du pays

    sketch de Jérémie Brasseur

    Mal du pays

    RUDY. – Eh bien, qu’est-ce que vous avez, Patricia ? Pourquoi cet air renfrogné sur un si joli minois ? Dans un endroit si merveilleux …

    PATRICIA. – Oh oui, parlez-moi de ça… Vous vous le gardez, hein, votre ‘endroit si merveilleux’.

    RUDY. – Enfin, quoi ! Le soleil, le sable fin, les palmiers, la plage… On se croirait dans un poster !

    PATRICIA. – Oui, eh bien, dans votre poster, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mon bon monsieur…

    RUDY. – Ben, pourquoi ?

    PATRICIA. – Pas moyen de faire marcher mon téléphone portable !... J’essaie depuis tout à l’heure, rien, aucun réseau !

    RUDY. – Tant mieux, c’est que le paradis n’est pas encore empêtré dans la grande Toile !

    PATRICIA. – Taisez-vous et donnez-moi un coup de main au lieu de proférer des âneries.

    RUDY. – Que puis-je pour votre service ?

    PATRICIA. – Faites-moi la courte échelle. Peut-être qu’avec un peu de hauteur... (Elle grimpe sur son dos.)

    RUDY, le souffle coupé. – Ouille... on fait son petit poids quand même !

    PATRICIA, vexée. – Pardon, vous dites ?

    RUDY, se rattrapant comme il peut. – Rien, rien ! vous êtes une petite plume.

    PATRICIA. – J’aime mieux ça. Tenez-vous droit, je crois que je capte quelque chose.

    RUDY se redresse péniblement. – Vous en avez pour longtemps ?

    PATRICIA. – Restez tranquille deux secondes ! (Elle tapote.) Ah, voilà : meteo.be… « Mons-Borinage – Brouillard et vent, risque d’averses »… Parfait, parfait !

    RUDY. – Quoi ? C’est pour ça que vous me faites jouer les mulets ?

    PATRICIA, radieuse. – C’est plus fort que moi, j’ai besoin de savoir qu’il pleut en Belgique quand je suis en vacances au soleil.

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