Créer un site internet

Les actus

  • V comme Valoristes

    • Le 18/04/2016
    • Dans infos

    Eh voilà !

    Notre café-théâtre Les Valoristes est derrière nous. Nous avons rangé nos bouchons, nos guides du Routard, nos robots Fish-Clean, nos sushis, nos baguettes magiques défectueuses et tout notre bric-à-brac. Reste le souvenir exaltant des rires, des chants, des moments de complicité partagés entre comédiens et avec le public... Un public que nous avons bien mis à contribution cette fois-ci. Et c'est confirmé, notre public est un public de champions !

     

    Photo de groupe web 1

    Merci à Elisa pour la photo de groupe.

     

    Sur notre site, vous pouvez retrouver l’album qui reprend quelques photos prises le vendredi 15 avril par Johan Dehon. C’est ici.

    Sur la page Sketches maison, vous pouvez relire le sketch d'introduction Comme dit le Routard. C’est de ce côté.

     

  • sketch - Morsure de serpent

     

    Bruits de la jungle. Jordan et Rudy avancent en écartant les hautes herbes. Soudain, un grand cri derrière eux.

    Jordan. – Qu’est-ce que c’était ?

    Rudy. – Laure-Anne !

    Claude, entrant en scène. – Laure-Anne vient d’être mordue par un serpent.

    Jordan. – Un serpent ?... Pas de temps à perdre : il faut sucer le venin. J’y vais.

    Rudy. – Une seconde. Sucer le venin, je peux le faire aussi.

    Jordan. – Ah oui ? Excuse-moi, mais tu n’as pas l'air de quelqu’un qui a vu beaucoup de serpents dans sa vie.

    Rudy. – J’ai vu ta tronche, ça me suffit. Tout le monde sait que dans le processus de guérison, il y a l’aspect psychologie qui joue. Et je crois que, pour Laure-Anne, ce serait mieux que ce soit moi qui lui suce le venin.

    Jordan. – Ecoute-moi bien, gamin. J’ai été griffé, piqué, pincé, lacéré par pas mal de bestioles dans la vie. Je me suis toujours tiré d’affaire à la seule force de ma salive. Alors, la ramène pas avec moi.

    Entre Elise, supportant Laure-Anne qui avance à cloche-pied en gémissant.

    Rudy. – Laure-Anne, laissez-moi vous sauver.

    Jordan. – La plaie ! Dites-moi où est la plaie.

    Elise. – Là, au pied droit. Entre les orteils.

    Jordan, refroidi. – Entre les orteils ?... Ah.

    Rudy, de même. – Ah. (En soi-même :) Après quatre heures de marche.

    Jordan. – Je cours chercher du secours.

    Rudy. – Je t’accompagne.

    Elise, espérant une intervention plus directe de son mari. – Claude !

    Claude. – Euh… tu as raison, j'y vais aussi : faudrait pas qu'ils se perdent.

     

  • Les Valoristes - J - 15

    • Le 01/04/2016
    • Dans infos

    Il n'y a plus aucune place pour venir faire la fête avec nos fameux spécimens le samedi 16 avril... Mais nous avons ajouté une séance le vendredi 15. Au moment d'écrire ces lignes (31 mars 2016), il n'est pas trop tard pour réserver, mais ne tardez plus ! Nous vous préparons une soirée pleine de surprises. Pensez à emmener une bonne dose d'humour. Pour ce qui est de la fantaisie, les comédiens en ont à revendre.

     

    Valoristes chiara

    J'étais sortie prendre l'air... et pan !

     

    Valoristes nathalieTu aurais peut-être mieux fait d’acheter un didgeridoo.

     

    Valoristes nattyC'est un spectacle assez unique... Quasiment hypnotique...

     

    Valoristes sandy jey

    Quand j’avais 6 ans, j’avais un tamagotchi. Kiwi, je l’avais appelé.

     

    Valoristes zoeLe feu orange, c'est juste une magouille politique.

     

    le vendredi 15 avril 2016 aussi à 20h 

    Les Valoristes

    café-théâtre sketches, jeux, animations, chansons

    Maison de Quartier - Allée des Oiseaux n°30 à Mons

     

    avec Benjamin Ballion / Jérémie Brasseur / Roberto Carbone / Chiara Cristelli / Zoé Koller / Nathalie Mauroy / Nathalie Nihoul / Etienne Troquet (guitare et chant) / Sandrine Vansnick - et la participation de Mélanie Beaudoint /Sophie Demoustiez / Marie-Françoise Glineur / Luc Jonckheere

     

    entrée : 5 € - réservations nécessaires : 0497 125 805 - ateliertheatre.mons@outlook.com

     

  • sketch - Mots croisés

     

    Géraldine, la mine renfrognée, penchée sur un magazine, suçotant le bout de son crayon. Anita, la coach, est derrière elle, elle attend...

    GÉRALDINE. – Gourde en 2 vertical… Gourde

    LA COACH. –  Servez-vous des lettres que vous avez déjà.

    GÉRALDINE. – O, deux N, E…

    LA COACH. –  Vous avez quatre lettres sur les cinq. Il ne manque que la première.

    GÉRALDINE. – Gourde… C’est bête, s’il y avait eu plus de cases j’aurais mis thermos. C’est logique: Gourde, réponse: thermos, en sept lettres.

    LA COACH. –  Ne vous déconcentrez pas, Géraldine. Partez de ce qui est. Vous avez déjà entendu dire : Quelle gourde ! je n’ai jamais vu une gourde pareille !

    GÉRALDINE. – Vous savez, je ne suis pas branchée grande randonnée. Mon truc c’est plutôt les smoothies.

    LA COACH. –  Ça n’a rien à voir.

    GÉRALDINE. – Non, je sais. Gourde, en cinq lettres. Zonne ? Jonne ? Ponne ?... A la fin, ça donne soif, cette histoire. On se prend un petit quelque chose ?

    LA COACH. –  Encore ? Non, ça suffit ! En vingt minutes, vous m’avez déjà fait goûter framboise vanille, orange banane et pomme abricot.

    GÉRALDINE. – Bah, c’est plein de vitamines, les fruits frais.

    LA COACH. –  Peut-être mais mon mari voit d’un mauvais œil que je passe la soirée aux toilettes. Géraldine, je suis votre coach de sport cérébral, mon objectif c’est de faire de vous une pro des mots croisés ; une winneuse qui remplit sa grille Télé-Star les yeux fermés ; une référence dans le monde très sélect du cruciverbisme.

    GÉRALDINE. – Je sais, Anita, mais je n’y arrive pas. Il y a toujours des cases en trop ou des lettres qui se mettent en travers de mon chemin.

    LA COACH. –  Ça ne fait rien, Géraldine. Tenez, on va passer aux mots fléchés, c’est plus facile. Spécial les boissons de l’été. Ça doit vous inspirer, non ?…

    GÉRALDINE. – Ah, chouette !

    LA COACH. – Tant mieux.

    GÉRALDINE. – La photo : c’est le smoothie bleuet banane, hein ? Tout le monde dit qu’il faut mettre des graines de lin. Mais moi je préfère mettre un peu de pistaches râpées. Pas trop, évidemment. On doit le sentir à peine…

    LA COACH. –  On attaque par le bas de la grille comme d’habitude.

    GÉRALDINE. – Ce qu’il y a avec les bleuets - et ça, pas beaucoup de gens le savent - c’est qu’il faut les mettre dans le blender au dernier moment. Parce que si on les sort trop tôt du frigo, ça perd toute sa saveur.

    LA COACH. –  J’y penserai. Allez, sorti de l’œuf en deux lettres…

    GÉRALDINE. – On peut aussi ajouter du miel, ça donne un côté plus savoureux.

    LA COACH. –  Géraldine !

    GÉRALDINE. – Hein, oui… Pardon, les mots fléchés ! (Elle soupire.)

    LA COACH. –  Si ça vous ennuie tant que ça, il vaut mieux laisser tomber.

    GÉRALDINE. – Ah, ça non ! Aller avouer à belle-maman que je suis nulle en mots croisés, que je ne lui arriverai jamais à la cheville, jamais ! Ça lui ferait trop plaisir, à la vieille bique !

    LA COACH. –  Mais bon Dieu… Vous vous rendez compte de la situation. On dirait quelqu’un qui voudrait devenir cantatrice…

    GÉRALDINE. – Oui ?

    LA COACH. –  Eh bien, imaginez que sa voix, ce serait ça. (Elle fait grincer ses ongles sur une surface lisse.)

    GÉRALDINE. – Aïe, c’est sa voix, ça ?

    LA COACH. –  Oui. Pardon d’avoir mis vos oreilles à rude épreuve, mais c’était pour mieux vous donner une idée du fossé qui vous sépare de la sphère très prisée des amateurs de mots croisés.

    Géraldine fond en larmes.

    LA COACH. –  Géraldine ! Allons, ne vous mettez pas dans un état pareil ! Je suis sûre que vous allez trouver… Il y a toujours une solution.

    GÉRALDINE. – Une solution ?... Oh, je sais ! Anita, je viens d’avoir une idée de génie.

    LA COACH. –  Aïe.

    GÉRALDINE. – Ce qu’il faudrait, c’est un microémetteur comme dans les séries policières. Comme ça, à la prochaine réunion de famille, discrètement quand belle-maman est occupée à touiller dans sa camomille, je chuchote : « vache sacrée en 3 lettres… drame japonais en 2… fleuve parisien en 5… » Et vous me soufflez les réponses.

    LA COACH. –  Géraldine, vous êtes en train de m’inciter à tricher !

    GÉRALDINE. – Oui !

    LA COACH. –  Vous êtes tombée sur la tête ! Et ma réputation ? Je suis coach en sports cérébraux depuis douze ans et vous voudriez que je bafoue le code d’honneur des cruciverbistes, que je me pervertisse, uniquement pour épater votre belle-mère ?

    GÉRALDINE. – Je vous ferais du smoothie tous les jours.

    LA COACH. –  Il n’en est pas question. (Géraldine recommence à pleurer.) Allons, ce n’est pas la fin du monde. Vous savez quoi ? On va tout reprendre depuis le début, repartir sur de bonnes bases. Et je suis sûre que dans quelques mois,… quelques années,… vous serez…

    GÉRALDINE. – Vous croyez ?

    LA COACH. –  Mais oui.

    GÉRALDINE. – Oh, c’est vrai : maintenant que vous le dites, je sens qu’il y a au fond de moi - tout au fond - quelque chose qui ne demande qu’à éclore.

    LA COACH. –  On va y aller en douceur. Regardez. (Elle sort de son sac un Pif magazine.) Là, horizontalement, il brille dans le ciel, surtout pendant l’été ?

    GÉRALDINE. – Le soleil ?

    LA COACH. –  Bravo, excellent ! Et ici, en trois lettres, on s’y couche pour dormir pendant la nuit ?

    GÉRALDINE. – Le lit ?

    LA COACH. –  Merveilleux, Géraldine. Ça vient; vous sentez que ça vient ?

    GÉRALDINE. – Oui.

    LA COACH. –  Mettez un T au bout du lit, ce sera encore plus joli. (Aparté.) Ce n'est quand même pas gagné !

     

  • Drôles d'oiseaux en liberté

    • Le 18/03/2016
    • Dans infos

    Aperçus jeudi soir du côté de la Maison de Quartier de l'Allée des Oiseaux à Mons, ces phénomènes ne sont pas dangereux mais leur folie est contagieuse et leur drôlerie irrésistible. Merci à Joachim pour la photo et bravo à vous, la promotion 007 : un groupe encore si neuf et déjà si complice. Voilà le théâtre tel qu'on l'aime : ouvert, multiple, inventif, joyeux... et plein d'avenir.


    photo Joachim Regueras Rodari

     

    Et sinon, à propos... Nous devons déjà clôturer les réservations pour le café-théâtre Les Valoristes du 16 avril prochain. Mais nous proposons une seconde représentation : le vendredi 15 avril 2016 (20 h).

  • sketch - Qui paie ses dettes

     

    Jojo, entrant. – Ben, dis donc, il t'en faut du temps pour ouvrir !

    Steph, qui est allée lui ouvrir tout ensommeillée. – Excuse-moi, mais à minuit vingt je n’attendais plus de visite.

    Jojo. – Je viens te réclamer trois euros que tu me dois : c’est la cotisation pour l’anniversaire d’Amanda le mois prochain.

    Steph. – Trois euros ?

    Jojo. – Trois euros… quatre ou plus ; le pourboire n’est pas inclus.

    Steph. – Je vais voir si j’ai de la monnaie. Tu es sûre que ça ne pouvait pas attendre demain ?

    Jojo. – Les bons comptes font les bons amis, comme on dit dans ma famille.

    Steph. – Je connais. Ah, pas de bol ! je n’ai qu’un billet de dix.

    Jojo, le lui arrachant des mains et le glissant prestement dans sa poche. – Ça fera l'affaire.

    Steph. – C'est-à-dire que moi, ça m’ennuie...

    Jojo. – Ne fais pas tant de façons. Si tu n’as pas de monnaie, je ne vois pas d’inconvénient à arrondir.

    Steph. – Oui, enfin là…

    Jojo. – J'accepte bien volontiers le témoignage concret de ton amitié...

    Steph. – Tant mieux, mais bon !...

    Jojo. – ... même si ta façon de souligner lourdement tes gestes de générosité, tes petits airs de dame patronnesse,…

    Steph. – Mes petits airs, quoi ?

    Jojo. – … tes minauderies grotesques…

    Steph. – Mes minauderies grotesques ?

    Jojo. – … bref, toute cette simagrée, je dois dire que c’est un peu fatigant.

    Steph. – Oh !

    Jojo. – Je ne t’en veux pas, hein.

    Steph. – Tu es trop bonne.

    Jojo. – On ne te refera plus à ton âge… Heureusement, la nature est bien faite : elle a réparé son erreur puisqu'elle m’a placée sur ta route, moi, telle une promesse de rédepmption que l’on n’espérait plus.

    Steph. – Çà, à minuit vingt, tu peux le dire !

    Jojo. – J’ai fait de toi ma fille spirituelle. Comme ça. Gratuitement.

    Steph. – Qu’est-ce que tu entends au juste par gratuitement ?

    Jojo. – Ton silence dévoué suffit à me satisfaire.

    Steph. – Mon silence dévoué… et mon billet de dix euros.

    Jojo, qui s’installe pour dormir. – Un peu de silence ! Je médite.

  • juin - Le Petit Chaperon rouge

    • Le 04/03/2016
    • Dans infos

    Le loup a mangé son Chaperon tout cru. Nous, nous l'accommodons à notre sauce.

    Avec le groupe d'atelier théâtre - initiation qui a débuté en septembre 2015, nous préparons un spectacle pour le mois de juin. Au programme : des galettes et des pots de beurre, des mères-grands aux grandes dents, des chevillettes et des bobinettes... Charles Perrault n'a qu'à bien se tenir : nous débarquons avec une version ébouriffante de son fameux conte. Il n'est pas sûr que la mère-grand accepte de se laisser dévorer si facilement, il est peu probable que le Chaperon rouge soit une gamine bien élevée, il est hors de question qu'à la fin, le loup digère tranquillement en roupillant dans un coin de clairière.

     

    Le Petit Chaperon Rouge

     

    Rendez-vous vendredi 3 et samedi 4 juin 2016 (20 h) et dimanche 5 juin 2016 (17 h) à la Maison de Quartier de l'allée des Oiseaux à Mons. Sur scène, une quinzaine de comédiens facétieux, rassemblés dans une vingtaine de sketches qui retracent l'aventure du plus célèbre vêtement de pluie de l'histoire de la littérature.

     

    Charles Perrault. – Quel bon vent vous amène, chère enfant ?

    Le Chaperon rouge. – Un bien mauvais vent, monsieur : celui de la discorde et du mécontentement.

    Charles Perrault. – Quel est donc ce langage, mon enfant ? Je vois que vous être sortie de votre conte, qui était pourtant bien ficelé, ce me semble.

    Le Chaperon rouge. – Bien ficelé ? Vous pouvez parler de ficelle ! C’est moi que vous avez enficellée dans de bien mauvaises postures.

    Charles Perrault. – Venons-en au fait. Que puis-je pour vous ?

    Le Chaperon rouge. – Refaire tous vos contes... En commençant par moi ; les autres suivront.

    Yvan DEDIEU (extrait)

     

     

  • sketch - Sushis

     

    Elise apporte à Claude un bol.

    Claude. – Qu’est-ce que c’est ?

    Elise. – Recette traditionnelle du Japon.

    Claude. – Ah ah… Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?

    Elise. – Du balaou, de la bonite, du chinchard, de la limande-sole, de l’oursin, de la palourde, un peu de seiche, du tobiko, avec du konjac, de l’igname, du chou chinois, quelques algues, comme le konbu et le wakame, le tout assaisonné d’une petite sauce au soja, agrémentée de vinaigre de riz, du wasabi, du yuzukosho et du gingembre.

    Claude, tirant du bol un tout petit sushi. – Tout ça pour une si petite chose !

    Elise. – Ce n’est pas le sushi qui est trop petit, c’est ta gueule qui est trop grande. Avale !

    Claude mange le sushi, fait la grimace et suffoque.

    Olivia, qui entre à ce moment. – Monsieur Coquillard ? Qu'est-ce qui vous arrive ?

    Claude émet des sons inintelligibles.

    Elise. – Ne faites pas attention, Olivia, il fait l’andouille comme d’habitude.

    Olivia. – On dirait du japonais.

    Elise. – Il dit qu’il en reprendrait bien une miette. (Claude gesticule, désespéré.) Je retourne en cuisine parce que j'en ai pour une bonne demie-heure de préparation.

    Claude, à bout de souffle. – Eh bien, il y a de quoi filer au centre antipoison ! On comprend pourquoi le drapeau japonais a un gros bouton rouge au milieu du visage.