Les actus
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PCR - Paroles de comédiens
- Le 29/04/2016
- Dans infos
spectacle
Le Petit Chaperon rouge
3 / 4 / 5 juin 2016

« Si j’étais un personnage de conte, j’aimerais être la Belle au Bois dormant.
Pour enfin me reposer… et ma foi, avoir un réveil agréable. »
Françoise

« Je viens à l’atelier-théâtre pour découvrir le théâtre et m'en amuser.
Pour vivre une belle expérience humaine
remplie d'humains parfaits dans leurs imperfections.
Pour partager un nouvel espace de rencontre,
la seule dimension qui a du sens à mes yeux. »
Lydwine

« Pour moi un conte ne doit pas faire peur mais faire rire les enfants ;
cela doit les détendre. Surtout si on leur lit cette histoire
avant de dormir. La nuit doit être un moment paisible. »
Mélissa

« J’aimerais inventer une nouvelle version du Petit Chaperon rouge :
une version dans laquelle le loup se rachète une conduite.
Ça ferait une belle fin pour tous les personnages. »
Muriel

« Mon verdict au procès du Chaperon rouge contre le Loup,
ça serait de condamner le loup à s’inscrire à un cours de théâtre
pour apprendre à jouer la comédie. »
Pascale

« Mon conte préféré c'est celui de Cendrillon
car j'adore l'idée des amis imaginaires...
et l'arrivée au bal entourée de mystère. »
Valérie
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sketch - Chaperon turquoise
- Le 22/04/2016
- Dans dialogues
La psy, s’adressant au public. – Ah ! Si vous saviez comme c’est difficile d’être psychologue. Un métier que le diable n’aurait pas voulu. On croit devenir folle. Le monsieur qui vient de sortir, par exemple, il se prenait pour un coq et il ne savait pas que les coqs ne pondaient pas d’œufs. Enfin... La prochaine sur la liste... Le Chaperon turquoise... (La psy pouffe de rire.) Elle est sûrement traumatisée à cause de son nom ! Entrez, mademoiselle Chaperon...
Le Chaperon turquoise. – Bonjour Madame la psy... chose.
La psy. – La psychologue : "Madame la Psychologue" avec un grand P comme dans... Ça n’a pas d’importance. Mais je crois connaître l’objet de votre visite : vous êtes traumatisée par votre nom, c’est cela ?
Le Chaperon. – C’est à peu près cela. Enfin, c’est plutôt à cause du nom que l’on veut me donner dans ce sketch. Cette teigne de Chaperon rouge est allée trouver monsieur Charles Perrault pour tout chambouler. Elle a fait perdre la tête à ce bon Charles. Il ne sait plus quoi, le pauvre, et il m’a bombardé Chaperon turquoise.
La psy. – Ah ! Je comprends... Oui... Je comprends... rien !
Le Chaperon. – Mais c’est simple. Il y a des tas de Chaperons maintenant : des verts, des mauves, des bleus. Même un Chaperon indigo. Vous vous rendez compte ?
La psy. – Oui cela doit être traumatisant de se retrouver au milieu de cet arc-en-ciel de couleur. J’ai déjà entendu dire que le Chaperon rouge était une rosse. Mais n’a-t-elle pas été mangée ?
Le Chaperon. – Ça, c’était dans le conte original. Mais le Chaperon rouge a fricoté avec le loup. Elle lui a fait croire que sa mère-grand était plus tendre à croquer. Et puis, elle a fait perdre la tête au chasseur qui ne se retrouve plus dans la forêt. Mère-grand, maintenant vous savez ce qu’elle fait ?
La psy. – Non, je ne vois pas. D’ailleurs, je ne vois rien nulle part.
Le Chaperon. – Elle va danser le soir avec Barbe Bleue. Elle tire les poils de sa barbe et en fait des chapelets, en forme de scoubidous, qu’elle fait bénir par monsieur le curé.
La psy. – C’est effroyable, je veux bien le croire. Mais vous, ce qui vous traumatise, c’est le patronyme que l’on voudrait vous faire porter dans cet imbroglio. Ce sobriquet ridicule, Chaperon turquoise !... Quel nom voudriez-vous porter ?
Le Chaperon. – Le mien, tout simplement. J’ai un nom si doux, si tendre.
La psy. – Comment vous appelez-vous ?
Le Chaperon. – Léontine Boîte-à-clou.
texte d'Yvan Dedieu [extrait] - janvier 2016

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V comme Valoristes
- Le 18/04/2016
- Dans infos
Eh voilà !
Notre café-théâtre Les Valoristes est derrière nous. Nous avons rangé nos bouchons, nos guides du Routard, nos robots Fish-Clean, nos sushis, nos baguettes magiques défectueuses et tout notre bric-à-brac. Reste le souvenir exaltant des rires, des chants, des moments de complicité partagés entre comédiens et avec le public... Un public que nous avons bien mis à contribution cette fois-ci. Et c'est confirmé, notre public est un public de champions !

Merci à Elisa pour la photo de groupe.
Sur notre site, vous pouvez retrouver l’album qui reprend quelques photos prises le vendredi 15 avril par Johan Dehon. C’est ici.
Sur la page Sketches maison, vous pouvez relire le sketch d'introduction Comme dit le Routard. C’est de ce côté.
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sketch - Morsure de serpent
- Le 08/04/2016
- Dans dialogues
Bruits de la jungle. Jordan et Rudy avancent en écartant les hautes herbes. Soudain, un grand cri derrière eux.
Jordan. – Qu’est-ce que c’était ?
Rudy. – Laure-Anne !
Claude, entrant en scène. – Laure-Anne vient d’être mordue par un serpent.
Jordan. – Un serpent ?... Pas de temps à perdre : il faut sucer le venin. J’y vais.
Rudy. – Une seconde. Sucer le venin, je peux le faire aussi.
Jordan. – Ah oui ? Excuse-moi, mais tu n’as pas l'air de quelqu’un qui a vu beaucoup de serpents dans sa vie.
Rudy. – J’ai vu ta tronche, ça me suffit. Tout le monde sait que dans le processus de guérison, il y a l’aspect psychologie qui joue. Et je crois que, pour Laure-Anne, ce serait mieux que ce soit moi qui lui suce le venin.
Jordan. – Ecoute-moi bien, gamin. J’ai été griffé, piqué, pincé, lacéré par pas mal de bestioles dans la vie. Je me suis toujours tiré d’affaire à la seule force de ma salive. Alors, la ramène pas avec moi.
Entre Elise, supportant Laure-Anne qui avance à cloche-pied en gémissant.
Rudy. – Laure-Anne, laissez-moi vous sauver.
Jordan. – La plaie ! Dites-moi où est la plaie.
Elise. – Là, au pied droit. Entre les orteils.
Jordan, refroidi. – Entre les orteils ?... Ah.
Rudy, de même. – Ah. (En soi-même :) Après quatre heures de marche.
Jordan. – Je cours chercher du secours.
Rudy. – Je t’accompagne.
Elise, espérant une intervention plus directe de son mari. – Claude !
Claude. – Euh… tu as raison, j'y vais aussi : faudrait pas qu'ils se perdent.
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Les Valoristes - J - 15
- Le 01/04/2016
- Dans infos
Il n'y a plus aucune place pour venir faire la fête avec nos fameux spécimens le samedi 16 avril... Mais nous avons ajouté une séance le vendredi 15. Au moment d'écrire ces lignes (31 mars 2016), il n'est pas trop tard pour réserver, mais ne tardez plus ! Nous vous préparons une soirée pleine de surprises. Pensez à emmener une bonne dose d'humour. Pour ce qui est de la fantaisie, les comédiens en ont à revendre.

J'étais sortie prendre l'air... et pan !
Tu aurais peut-être mieux fait d’acheter un didgeridoo.
C'est un spectacle assez unique... Quasiment hypnotique...
Quand j’avais 6 ans, j’avais un tamagotchi. Kiwi, je l’avais appelé.
Le feu orange, c'est juste une magouille politique.le vendredi 15 avril 2016 aussi à 20h
Les Valoristes
café-théâtre sketches, jeux, animations, chansons
Maison de Quartier - Allée des Oiseaux n°30 à Mons
avec Benjamin Ballion / Jérémie Brasseur / Roberto Carbone / Chiara Cristelli / Zoé Koller / Nathalie Mauroy / Nathalie Nihoul / Etienne Troquet (guitare et chant) / Sandrine Vansnick - et la participation de Mélanie Beaudoint /Sophie Demoustiez / Marie-Françoise Glineur / Luc Jonckheere
entrée : 5 € - réservations nécessaires : 0497 125 805 - ateliertheatre.mons@outlook.com
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sketch - Mots croisés
- Le 25/03/2016
- Dans dialogues
Géraldine, la mine renfrognée, penchée sur un magazine, suçotant le bout de son crayon. Anita, la coach, est derrière elle, elle attend...
GÉRALDINE. – Gourde en 2 vertical… Gourde…
LA COACH. – Servez-vous des lettres que vous avez déjà.
GÉRALDINE. – O, deux N, E…
LA COACH. – Vous avez quatre lettres sur les cinq. Il ne manque que la première.
GÉRALDINE. – Gourde… C’est bête, s’il y avait eu plus de cases j’aurais mis thermos. C’est logique: Gourde, réponse: thermos, en sept lettres.
LA COACH. – Ne vous déconcentrez pas, Géraldine. Partez de ce qui est. Vous avez déjà entendu dire : Quelle gourde ! je n’ai jamais vu une gourde pareille !
GÉRALDINE. – Vous savez, je ne suis pas branchée grande randonnée. Mon truc c’est plutôt les smoothies.
LA COACH. – Ça n’a rien à voir.
GÉRALDINE. – Non, je sais. Gourde, en cinq lettres. Zonne ? Jonne ? Ponne ?... A la fin, ça donne soif, cette histoire. On se prend un petit quelque chose ?
LA COACH. – Encore ? Non, ça suffit ! En vingt minutes, vous m’avez déjà fait goûter framboise vanille, orange banane et pomme abricot.
GÉRALDINE. – Bah, c’est plein de vitamines, les fruits frais.
LA COACH. – Peut-être mais mon mari voit d’un mauvais œil que je passe la soirée aux toilettes. Géraldine, je suis votre coach de sport cérébral, mon objectif c’est de faire de vous une pro des mots croisés ; une winneuse qui remplit sa grille Télé-Star les yeux fermés ; une référence dans le monde très sélect du cruciverbisme.
GÉRALDINE. – Je sais, Anita, mais je n’y arrive pas. Il y a toujours des cases en trop ou des lettres qui se mettent en travers de mon chemin.
LA COACH. – Ça ne fait rien, Géraldine. Tenez, on va passer aux mots fléchés, c’est plus facile. Spécial les boissons de l’été. Ça doit vous inspirer, non ?…
GÉRALDINE. – Ah, chouette !
LA COACH. – Tant mieux.
GÉRALDINE. – La photo : c’est le smoothie bleuet banane, hein ? Tout le monde dit qu’il faut mettre des graines de lin. Mais moi je préfère mettre un peu de pistaches râpées. Pas trop, évidemment. On doit le sentir à peine…
LA COACH. – On attaque par le bas de la grille comme d’habitude.
GÉRALDINE. – Ce qu’il y a avec les bleuets - et ça, pas beaucoup de gens le savent - c’est qu’il faut les mettre dans le blender au dernier moment. Parce que si on les sort trop tôt du frigo, ça perd toute sa saveur.
LA COACH. – J’y penserai. Allez, sorti de l’œuf en deux lettres…
GÉRALDINE. – On peut aussi ajouter du miel, ça donne un côté plus savoureux.
LA COACH. – Géraldine !
GÉRALDINE. – Hein, oui… Pardon, les mots fléchés ! (Elle soupire.)
LA COACH. – Si ça vous ennuie tant que ça, il vaut mieux laisser tomber.
GÉRALDINE. – Ah, ça non ! Aller avouer à belle-maman que je suis nulle en mots croisés, que je ne lui arriverai jamais à la cheville, jamais ! Ça lui ferait trop plaisir, à la vieille bique !
LA COACH. – Mais bon Dieu… Vous vous rendez compte de la situation. On dirait quelqu’un qui voudrait devenir cantatrice…
GÉRALDINE. – Oui ?
LA COACH. – Eh bien, imaginez que sa voix, ce serait ça. (Elle fait grincer ses ongles sur une surface lisse.)
GÉRALDINE. – Aïe, c’est sa voix, ça ?
LA COACH. – Oui. Pardon d’avoir mis vos oreilles à rude épreuve, mais c’était pour mieux vous donner une idée du fossé qui vous sépare de la sphère très prisée des amateurs de mots croisés.
Géraldine fond en larmes.
LA COACH. – Géraldine ! Allons, ne vous mettez pas dans un état pareil ! Je suis sûre que vous allez trouver… Il y a toujours une solution.
GÉRALDINE. – Une solution ?... Oh, je sais ! Anita, je viens d’avoir une idée de génie.
LA COACH. – Aïe.
GÉRALDINE. – Ce qu’il faudrait, c’est un microémetteur comme dans les séries policières. Comme ça, à la prochaine réunion de famille, discrètement quand belle-maman est occupée à touiller dans sa camomille, je chuchote : « vache sacrée en 3 lettres… drame japonais en 2… fleuve parisien en 5… » Et vous me soufflez les réponses.
LA COACH. – Géraldine, vous êtes en train de m’inciter à tricher !
GÉRALDINE. – Oui !
LA COACH. – Vous êtes tombée sur la tête ! Et ma réputation ? Je suis coach en sports cérébraux depuis douze ans et vous voudriez que je bafoue le code d’honneur des cruciverbistes, que je me pervertisse, uniquement pour épater votre belle-mère ?
GÉRALDINE. – Je vous ferais du smoothie tous les jours.
LA COACH. – Il n’en est pas question. (Géraldine recommence à pleurer.) Allons, ce n’est pas la fin du monde. Vous savez quoi ? On va tout reprendre depuis le début, repartir sur de bonnes bases. Et je suis sûre que dans quelques mois,… quelques années,… vous serez…
GÉRALDINE. – Vous croyez ?
LA COACH. – Mais oui.
GÉRALDINE. – Oh, c’est vrai : maintenant que vous le dites, je sens qu’il y a au fond de moi - tout au fond - quelque chose qui ne demande qu’à éclore.
LA COACH. – On va y aller en douceur. Regardez. (Elle sort de son sac un Pif magazine.) Là, horizontalement, il brille dans le ciel, surtout pendant l’été ?
GÉRALDINE. – Le soleil ?
LA COACH. – Bravo, excellent ! Et ici, en trois lettres, on s’y couche pour dormir pendant la nuit ?
GÉRALDINE. – Le lit ?
LA COACH. – Merveilleux, Géraldine. Ça vient; vous sentez que ça vient ?
GÉRALDINE. – Oui.
LA COACH. – Mettez un T au bout du lit, ce sera encore plus joli. (Aparté.) Ce n'est quand même pas gagné !
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Drôles d'oiseaux en liberté
- Le 18/03/2016
- Dans infos
Aperçus jeudi soir du côté de la Maison de Quartier de l'Allée des Oiseaux à Mons, ces phénomènes ne sont pas dangereux mais leur folie est contagieuse et leur drôlerie irrésistible. Merci à Joachim pour la photo et bravo à vous, la promotion 007 : un groupe encore si neuf et déjà si complice. Voilà le théâtre tel qu'on l'aime : ouvert, multiple, inventif, joyeux... et plein d'avenir.

Et sinon, à propos... Nous devons déjà clôturer les réservations pour le café-théâtre Les Valoristes du 16 avril prochain. Mais nous proposons une seconde représentation : le vendredi 15 avril 2016 (20 h).
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sketch - Qui paie ses dettes
- Le 11/03/2016
- Dans dialogues
Jojo, entrant. – Ben, dis donc, il t'en faut du temps pour ouvrir !
Steph, qui est allée lui ouvrir tout ensommeillée. – Excuse-moi, mais à minuit vingt je n’attendais plus de visite.
Jojo. – Je viens te réclamer trois euros que tu me dois : c’est la cotisation pour l’anniversaire d’Amanda le mois prochain.
Steph. – Trois euros ?
Jojo. – Trois euros… quatre ou plus ; le pourboire n’est pas inclus.
Steph. – Je vais voir si j’ai de la monnaie. Tu es sûre que ça ne pouvait pas attendre demain ?
Jojo. – Les bons comptes font les bons amis, comme on dit dans ma famille.
Steph. – Je connais. Ah, pas de bol ! je n’ai qu’un billet de dix.
Jojo, le lui arrachant des mains et le glissant prestement dans sa poche. – Ça fera l'affaire.
Steph. – C'est-à-dire que moi, ça m’ennuie...
Jojo. – Ne fais pas tant de façons. Si tu n’as pas de monnaie, je ne vois pas d’inconvénient à arrondir.
Steph. – Oui, enfin là…
Jojo. – J'accepte bien volontiers le témoignage concret de ton amitié...
Steph. – Tant mieux, mais bon !...
Jojo. – ... même si ta façon de souligner lourdement tes gestes de générosité, tes petits airs de dame patronnesse,…
Steph. – Mes petits airs, quoi ?
Jojo. – … tes minauderies grotesques…
Steph. – Mes minauderies grotesques ?
Jojo. – … bref, toute cette simagrée, je dois dire que c’est un peu fatigant.
Steph. – Oh !
Jojo. – Je ne t’en veux pas, hein.
Steph. – Tu es trop bonne.
Jojo. – On ne te refera plus à ton âge… Heureusement, la nature est bien faite : elle a réparé son erreur puisqu'elle m’a placée sur ta route, moi, telle une promesse de rédepmption que l’on n’espérait plus.
Steph. – Çà, à minuit vingt, tu peux le dire !
Jojo. – J’ai fait de toi ma fille spirituelle. Comme ça. Gratuitement.
Steph. – Qu’est-ce que tu entends au juste par gratuitement ?
Jojo. – Ton silence dévoué suffit à me satisfaire.
Steph. – Mon silence dévoué… et mon billet de dix euros.
Jojo, qui s’installe pour dormir. – Un peu de silence ! Je médite.