Les actus
-
sketch - Chez mère-grand
- Le 03/06/2016
- Dans dialogues
Mère-grand ouvre la porte. C’est le loup avec, derrière le dos, une corbeille de fruit et de fleurs.
MÈRE-GRAND. – Allez, encore une fois, chevillette cherra et chopinette suivra ! (Le loup entre.) Mais ce n’est pas vrai. Grand méchant loup, ce n’est pas le moment où vous devez entrer en scène. Je suis occupée.
LE LOUP. – Non mère-grand, ce n’est pas l’heure et ce ne sera plus jamais l’heure : j’ai changé, je vais laisser à d’autres le soin de croquer votre délicieuse chair. Moi maintenant, je ne veux que votre cœur. (Il présente la corbeille.) Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous... (Se tournant vers le public :) J’ai entendu cela quelque part, je sais plus où, mais ce n’est pas du Charles Perrault.
MÈRE-GRAND. – Si je comprends bien, vous aussi, vous avez votre palpitant en émoi. C’est ça ?
LE LOUP. – Oh oui, mon amour ! Vous savez, j’ai bien changé, comme tous les personnages de l’oncle Charles, il paraît. Je ne veux plus être abominable, même pas minable du tout. Non, je veux vous aimer, point barre, à la ligne et c’est tout.
MÈRE-GRAND, vers le public. – Ma petite-fille me l’avait dit : nous allons tous changer. Marre de toujours jouer les mêmes rôles depuis passé trois cents ans ! Et voilà, paf ! (Au loup.) Grand loup, je suis flatulée... Pardon : flattée que vous m’offriez votre cœur en cendres, mais je n’ai pas le temps d’écouter vos simagrées. Je dois me débarrasser de vous et de l’autre éperdu qui se trouve derrière la tenture.
LE LOUP. – Comment ? Il y a ici quelqu'un qui m’a devancé. Et en plus, il se cache comme une lopette !
On voit un rideau qui tremble. Le prince charmant, caché derrière, a peur. Il passe un bras et attrape la chope de bière qui est à sa portée, il boit pour se donner du courage.
LE LOUP. – Sortez de là si vous êtes un homme.
Le prince charmant sort en tremblant.
LE LOUP. – Oh, le prince charmant... (Il rit.) Que vous êtes mignon, que vous me semblez beau...
LE PRINCE CHARMANT. – j’étais là avant vous. J’étais le premier.
MÈRE-GRAND, interrompant et offusquée. – Non, pas le premier, il y en a eu d’autres avant quand même !
LE LOUP. – Vous voyez, vous importunez mère-grand. Retournez voir votre dormeuse.
LE PRINCE CHARMANT. – La belle, elle ne m’intéresse plus, elle ronfle exprès à mon approche... Elle en préfère sûrement un autre.
LE LOUP. – Mère-grand, débarrassez-nous de ce personnage qui pue le parfum à cent lieues... Non, maintenant on dit: des kilomètres. Merde ! faudra m’y faire... Cent kilomètres à la ronde !
MÈRE-GRAND. – Comment ? Je suis chez moi. C’est moi qui décide qui mettre à la porte. Et pas vous, ni l’autre éperdu d’amour. D’ailleurs, vous allez tous les deux prendre vos cliques et vos claques avant que moi, je vous claque. (Elle prend un balai et met en fuite les deux personnages.) Et quand je claque, je claque !
texte d'Yvan Dedieu [extrait] - janvier 2016
-
PCR - Qui a peur?
- Le 27/05/2016
- Dans infos
Qui a peur du grand méchant trac ?
Qui a peur de grand méchant trac ? Ce n’est pas nous, ce n’est pas nous…
Quoique… Si, un peu quand même, il faut bien le dire. Ce spectacle, c’est l’occasion pour plusieurs d’entre nous de faire leurs premiers pas sur scène. Sous les projecteurs. Face à un public venu nombreux assister à l’événement. Alors, le trac, oui, certainement.
Mais au fil des séances, depuis notre première rencontre en septembre 2015, nous avons accumulé tout un attirail pour le combattre, ce vilain trac. Nous montons sur scène armés des fous rires qui ont émaillé nos séances d’atelier, de cette belle complicité qui naît entre les comédiens et du désir d'entraîner le public dans nos extravagances. De quoi mettre le trac knock-out : à nous la liberté de gambader dans les théâtres et les sous-bois !
Depuis quelques jours, nous ne prenons plus de réservations: c'est complet les trois soirs ! Une première dans l'histoire de notre atelier-théâtre, qui augure un beau succès ! Allez, plus que quelques fois dormir...
-
octobre - ML2P
- Le 25/05/2016
- Dans infos
"Situé à quelques kilomètres au sud de Roqueville, le village de Montigny-les-Deux-Platanes est l’un des plus pittoresques de la région. Depuis plusieurs générations, les habitants rivalisent d’ingéniosité et de savoir-faire pour créer et entretenir des jardins de plaisance qui étonneront et raviront le visiteur venu flâner le long des rues et des ruelles.
Ne manquez pas, au sommet du village, l’ancienne école communale, aujourd’hui réaffectée en habitation. La bâtisse n’est guère remarquable du point de vue architectural mais la cour de récréation qui jouxte le bâtiment abrite les deux vénérables platanes, impressionnants par leur taille et leur ramure, qui ont donné son nom au village. Orme Phlox, un instituteur ayant enseigné au sein de l’établissement laisse le souvenir d’une personnalité haute en couleur.
Le village tout entier est le théâtre de la rivalité qui oppose les Montignois. D’un côté, les chouilles conçoivent des jardins organisés en terrasses planes, parcourus d’allées rectilignes et agrémentés de plantes ornementales disposées à intervalles savamment étudiés. De l’autre, les britons créent des jardins vallonnés s’inspirant des reliefs naturels du terrain ; ils affectionnent les chemins sinueux et veulent témoigner de la surprenante créativité de la végétation."
une fable drôle et tendre
créée et présentée par les anciens de l'atelier
Douze comédiens rassemblés
dans une saga toute en fleur
vendredi 21 et samedi 22 octobre 2016 (20 h)
et dimanche 23 octobre 2016 (17 h)
à la Maison de Quartier de l'allée des Oiseaux à Mons
-
PCR - Préparatifs
- Le 16/05/2016
- Dans infos
Nous sommes à trois semaines de notre spectacle Le Petit Chaperon rouge. Toute l’équipe est dans les starting-blocks. On enregistre les dernières réservations, pour le samedi 4 et le dimanche 5. Pour le vendredi, n’appelez plus : c’est complet. On peaufine les mises en scène et on rassemble les costumes. Nous recherchons activement des petites culottes pour marraine la fée, qui n’en a pas encore assez !
Ce weekend, certains ont même troqué leur plume contre un pinceau, le temps de peindre un ou deux petits champignons bien appétissants. La preuve en photo.« Amanite, c’est notre moment à nous, là ! Amaniiiite ! »
Vivement le 3 juin ! -
PCR - Paroles de comédiens 2
- Le 06/05/2016
- Dans infos
spectacle
Le Petit Chaperon rouge
3 / 4 / 5 juin 2016
« Si j’étais un personnage de conte, j’aimerais être la Bête
dans le film La Belle et la Bête de Jean Cocteau.
Ce serait marrant de réécrire la fin de l’histoire.
Ce serait le prince qui deviendrait une bête. »
Alberto
« Un conte de fée que j’aime beaucoup, c’est celui de
la Princesse au petit pois (Hans Christian Andersen).
Pour vérifier que la jeune fille est bien une princesse,
on la fait dormir sur une vingtaine de matelas empilés
au-dessus d’un petit pois : seule une princesse est assez délicate
pour être gênée par le petit pois. »
Bruna
« J’aimerais être comme Gretel dans le conte des frères Grimm
Hansel & Gretel car elle est ingénieuse et déterminée, elle sauve son frère
et comme elle, j'adore le pain d'épices. »
Isabelle
« Si j’étais un personnage de conte de fée, je serais le Chat botté,
car je suis aussi malicieux que lui. »
Kelian
« J’admire Cendrillon, son courage et sa volonté d'aller de l'avant
malgré les difficultés. Elle est capable de s’émerveiller
devant les choses simples de la vie. Elle sait rester positive,
contourne les obstacles et apprécie les dons de la vie à leur juste valeur. »
Laurence
« J'aurais aimé être Alice et découvrir son pays merveilleux,
certes rempli de folie mais comme le dit si bien Alice au Chapelier,
la plupart des gens biens sont fous !
Petite fille aux allures sages, elle ne l'est pas tant finalement.
Rêveuse, curieuse, attentive aux autres et spontanée,
je me retrouve assez bien dans cette description. »
Nadège
« Si je pouvais, je réécrirais La Belle au Bois Dormant.
Au lieu de dormi cent ans, la Belle ne dormirait que huit heures :
c’est assez si le sommeil est réparateur et c’est bien plus sain. »
Sandrine
« J’aime beaucoup les contes traditionnels en général, et surtout
les contes russes : Alexandre Afanassiev en a rassemblé presque 600.
L’un de mes favoris s’appelle Vassilissa-la-très-belle :
il raconte l’histoire d’une jeune fille qui surmonte toutes sortes d’épreuves
grâce à l’aide d’une poupée aux pouvoirs surnaturels. »
Tamara
-
PCR - Paroles de comédiens
- Le 29/04/2016
- Dans infos
spectacle
Le Petit Chaperon rouge
3 / 4 / 5 juin 2016
« Si j’étais un personnage de conte, j’aimerais être la Belle au Bois dormant.
Pour enfin me reposer… et ma foi, avoir un réveil agréable. »
Françoise
« Je viens à l’atelier-théâtre pour découvrir le théâtre et m'en amuser.
Pour vivre une belle expérience humaine
remplie d'humains parfaits dans leurs imperfections.
Pour partager un nouvel espace de rencontre,
la seule dimension qui a du sens à mes yeux. »
Lydwine
« Pour moi un conte ne doit pas faire peur mais faire rire les enfants ;
cela doit les détendre. Surtout si on leur lit cette histoire
avant de dormir. La nuit doit être un moment paisible. »
Mélissa
« J’aimerais inventer une nouvelle version du Petit Chaperon rouge :
une version dans laquelle le loup se rachète une conduite.
Ça ferait une belle fin pour tous les personnages. »
Muriel
« Mon verdict au procès du Chaperon rouge contre le Loup,
ça serait de condamner le loup à s’inscrire à un cours de théâtre
pour apprendre à jouer la comédie. »
Pascale
« Mon conte préféré c'est celui de Cendrillon
car j'adore l'idée des amis imaginaires...
et l'arrivée au bal entourée de mystère. »
Valérie
-
sketch - Chaperon turquoise
- Le 22/04/2016
- Dans dialogues
La psy, s’adressant au public. – Ah ! Si vous saviez comme c’est difficile d’être psychologue. Un métier que le diable n’aurait pas voulu. On croit devenir folle. Le monsieur qui vient de sortir, par exemple, il se prenait pour un coq et il ne savait pas que les coqs ne pondaient pas d’œufs. Enfin... La prochaine sur la liste... Le Chaperon turquoise... (La psy pouffe de rire.) Elle est sûrement traumatisée à cause de son nom ! Entrez, mademoiselle Chaperon...
Le Chaperon turquoise. – Bonjour Madame la psy... chose.
La psy. – La psychologue : "Madame la Psychologue" avec un grand P comme dans... Ça n’a pas d’importance. Mais je crois connaître l’objet de votre visite : vous êtes traumatisée par votre nom, c’est cela ?
Le Chaperon. – C’est à peu près cela. Enfin, c’est plutôt à cause du nom que l’on veut me donner dans ce sketch. Cette teigne de Chaperon rouge est allée trouver monsieur Charles Perrault pour tout chambouler. Elle a fait perdre la tête à ce bon Charles. Il ne sait plus quoi, le pauvre, et il m’a bombardé Chaperon turquoise.
La psy. – Ah ! Je comprends... Oui... Je comprends... rien !
Le Chaperon. – Mais c’est simple. Il y a des tas de Chaperons maintenant : des verts, des mauves, des bleus. Même un Chaperon indigo. Vous vous rendez compte ?
La psy. – Oui cela doit être traumatisant de se retrouver au milieu de cet arc-en-ciel de couleur. J’ai déjà entendu dire que le Chaperon rouge était une rosse. Mais n’a-t-elle pas été mangée ?
Le Chaperon. – Ça, c’était dans le conte original. Mais le Chaperon rouge a fricoté avec le loup. Elle lui a fait croire que sa mère-grand était plus tendre à croquer. Et puis, elle a fait perdre la tête au chasseur qui ne se retrouve plus dans la forêt. Mère-grand, maintenant vous savez ce qu’elle fait ?
La psy. – Non, je ne vois pas. D’ailleurs, je ne vois rien nulle part.
Le Chaperon. – Elle va danser le soir avec Barbe Bleue. Elle tire les poils de sa barbe et en fait des chapelets, en forme de scoubidous, qu’elle fait bénir par monsieur le curé.
La psy. – C’est effroyable, je veux bien le croire. Mais vous, ce qui vous traumatise, c’est le patronyme que l’on voudrait vous faire porter dans cet imbroglio. Ce sobriquet ridicule, Chaperon turquoise !... Quel nom voudriez-vous porter ?
Le Chaperon. – Le mien, tout simplement. J’ai un nom si doux, si tendre.
La psy. – Comment vous appelez-vous ?
Le Chaperon. – Léontine Boîte-à-clou.
texte d'Yvan Dedieu [extrait] - janvier 2016
-
V comme Valoristes
- Le 18/04/2016
- Dans infos
Eh voilà !
Notre café-théâtre Les Valoristes est derrière nous. Nous avons rangé nos bouchons, nos guides du Routard, nos robots Fish-Clean, nos sushis, nos baguettes magiques défectueuses et tout notre bric-à-brac. Reste le souvenir exaltant des rires, des chants, des moments de complicité partagés entre comédiens et avec le public... Un public que nous avons bien mis à contribution cette fois-ci. Et c'est confirmé, notre public est un public de champions !
Merci à Elisa pour la photo de groupe.
Sur notre site, vous pouvez retrouver l’album qui reprend quelques photos prises le vendredi 15 avril par Johan Dehon. C’est ici.
Sur la page Sketches maison, vous pouvez relire le sketch d'introduction Comme dit le Routard. C’est de ce côté.