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Les actus

  • rencontre - l'happynologue

    • Le 12/12/2021
    • Dans infos

    Rencontre avec une passionnée

    Rebecca Laï, happynologue

    Aujourd’hui, partons avec Rebecca Laï sur la piste du bonheur. Voilà une affaire bien étrange que le bonheur. Chacun s’en fait sa propre idée. Tout le monde voudrait en voir la couleur. Et ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’être conseillé en la matière par une véritable happynologue...

    citation Rebecca Laï« Et vous, qu’est-ce que vous faites dans la vie ? » Plus d’une fois, Rebecca Laï s’est sentie embarrassée par cette question. Comment se définir en un mot ? Sophrologue ?... kinésiologue ?... spécialiste du recrutement ?... accompagnatrice ?... Un peu tout ça à la fois. En fin de compte, Rebecca a résolu le problème en inventant un terme-concept. Elle est happynologue ; sa vocation est d’aider chacun à développer son potentiel de bonheur.

    Rebecca, peux-tu nous raconter comment tu es devenue happynologue ?

    J’ai toujours trouvé que se définir en un seul mot était restreint, je n’aime pas les étiquettes. Il y a quelque temps, j’étais en pleine transition professionnelle et j’avais des difficultés à expliquer qui j’étais, ce que je faisais. Je travaillais dans le recrutement mais aussi dans l’accompagnement avec des outils comme le reiki, la sophrologie, la kinésiologie... Je me suis toujours posé cette question : qu’est-ce qui anime chacun ? Et je crois que notre point commun c’est d’être, pour la plupart d’entre nous, en quête de bonheur. J’avais envie de transmettre ma vision de la vie, proposer une autre perspective, ce que j’ai appris, mon vécu de mère, mes expériences professionnelles. Tout ça ne se résumait pas en un mot. J’ai donc créé ce terme d’happynologue, qui correspond parfaitement au domaine qui me passionne : la recherche du bonheur.

    Qu’est-ce que le bonheur ?

    Pour chacun d’entre nous, le bonheur prend une signification toute personnelle et il s’agit d’en prendre conscience. J’appelle cela le potentiel de bonheur. Chacun le développe à son rythme, avec les personnes qui l’entourent, à travers ses expériences de vie.

    Rebecca lai happynologueLe potentiel de bonheur, cela passe par des tas de choses…

    Oui, se ressourcer dans un bois, à la mer, avec le chant des oiseaux ou en savourant les petits instants du quotidien. J’appelle ça les petits bonheurs de la vie ; ceux qui sont là, sous la main et qu’on peut croquer à pleines dents. Être à la recherche du bonheur, c’est aussi prendre conscience de l’importance d’une simple discussion avec un ami, se nourrir du contact avec nos proches. Le rire d’un petit loulou, par exemple, c’est très communicatif. Il faut savoir aller puiser en soi toutes ces expériences heureuses, tous ces bonheurs que l’on emmagasine et qui sont des ressources. C’est à cela que j’invite lors des accompagnements, individuels ou collectifs : se relier à ces petits bonheurs qui nous permettent d’être dans la résilience. 

    Chacun de nous est en fait unique et en devenir…

    En effet. Je fais souvent référence à la nature. La graine qui pousse ne se compare pas avec la graine qui est à côté, ni à l’arbre qui est déjà là. Par ailleurs, en ce moment de l’année, la nature est en veille. Cependant, même s’il paraît mort, l’arbre est toujours là, bien costaud, bien ancré ; il fait face aux tempêtes, au vent, aux gelées. Quoi que la nature lui amène, il tient debout.

    Comment ton activité a-t-elle évolué depuis le début de la crise ?

    La situation que nous traversons a été un révélateur mais le mal-être était déjà là bien avant. Cela fait quelque temps qu’on parle beaucoup de stress et de burn-out (le mal du siècle ?). On pouvait y percevoir les prémisses de la crise qu’on traverse aujourd’hui. L’humain vit la même chose que la planète. Nous sommes à bout de nos ressources parce qu’on nous en demande toujours plus. Ce que je propose, c’est d’aller rechercher le sens que l’on a en soi pour faire face à toutes les incohérences que nous vivons actuellement. Pour cela, les émotions sont un bon baromètre. Qu’elles soient agréables ou inconfortables, elles ont quelque chose à nous apprendre sur nous-mêmes : « Pourquoi je suis triste, pourquoi je suis en colère ? Pourquoi je ressens une sorte de malaise ? Qu’est-ce que cela vient me dire ? » J’invite à s’observer, s’interroger sur toutes ces émotions pour pouvoir les transmuter. 

    Rebecca lai happynologueCela montre bien que nous sommes acteurs de notre propre développement. 

    Oui, tout vient de l’intérieur. En séance, je dis souvent que ce n’est pas moi qui peux faire la démarche. Moi, je donne les clés et c’est à chacun d’utiliser les clés au bon moment, à son rythme, en fonction de son cheminement. Mais les clés sont là, il suffit de les sortir de sa poche, d’oser ouvrir la porte. Parfois, toute la question est là : est-ce que j’ose ouvrir la porte ? Ce n’est pas toujours évident de se relier à ses émotions et de les vivre intensément, cela peut être vraiment inconfortable, confrontant même.

    Aujourd’hui quels sont les projets que tu continues à développer ?

    En septembre dernier, j’ai animé des cercles de paroles en transition intérieure à Louvain-la-Neuve, à l’occasion du festival Maintenant ! J’aimerais en proposer d’autres l’année prochaine. Avec la perspective de rendre ces rendez-vous réguliers. Ce sont des moments où les gens se retrouvent pour faire le point sur ce qu’ils sont, sur l’écologie, sur l’état actuel du monde. Ces cercles de reliance permettent de se connecter les uns aux autres et de s’entraider, de créer ensemble, de se soutenir. Certains deviennent co-responsables d’un magasin, d’autres font de la permaculture ou organisent des événements et bien d'autres choses.

    Comme happynologue, tu proposes des accompagnements individuels ?

    Je travaille principalement en présentiel. Autant en individuel qu’en collectif. [Rebecca Laï vit à Mons.] Évidemment, si la situation l’exige, je peux basculer sur des contacts en visioconférence mais ce n’est pas ma préférence. D’autant plus qu’en kinésiologie, j’ai besoin d’être en contact avec la personne pour recourir au test musculaire. J’ai une organisation flexible. Pour un premier rendez-vous, il faut compter un délai de quinze jours, trois semaines mais parfois une plage horaire se libère de façon inattendue. Je peux ainsi programmer un rendez-vous de dernière minute

    Propos recueillis par Jérémie Brasseur

    Le site web de Rebecca Laï: www.rebeccalai.be
    Rebecca Laï sur Facebook


    Rebecca lai happynologue

  • jeu des experts / une wassingue

    • Le 08/12/2021
    • Dans infos

    Jeu – Les Experts Vous Expliquent

    Qu’est-ce qu’une wassingue ?

    20211130 visuel lesexperts jeu 2 wassingueRevoilà notre batterie d’experts réunis sur un plateau télé pour un débat comme on n’en fait plus. (C’est ça aussi, la magie du théâtre !) Cette fois, nos virtuoses de la langue française se penchent sur le cas de la wassingue. Voilà un mot qui sonne bien. Mais que veut-il dire au juste ? Je crains qu’une fois encore nous ne parviendrons pas à mettre d’accord nos éminents spécialistes. Et pourtant, la vérité s’exprime par l’un d’entre eux. Saurez-vous la repérer parmi ce fatras d’inventions et de fariboles ? C’est le petit quiz du jour ! 

    Jeu créé à partir d’un dialogue improvisé avec Bernard, Caro, Domi, Justine, Michel et Sandy (30 11 2021).

    Et sinon, j’ai une question pour vous. À quel humoriste attribuer cette citation : « À quoi pensez-vous. Monsieur ? - A rien, c'était pour faire avancer le Schimilimilibimliibili... » Patrick Timsit ? Coluche ? Michel Leeb ? Pierre Desproges‎ ?

    La réponse se trouve dans les solutions de notre quiz ‘sketches célèbres (dix questions à choix multiple pour tester vos connaissances)’. Allez y faire un petit tour. C’est par ici.

     

  • Piliers2 / Allô Belle-Vue

    Allô Belle-Vue

    Piliers de Comptoir est un univers créé par l’Atelier Théâtre des Oiseaux en décembre 2019. Depuis cet été 2021, l’ATO réinvestit le bistrot imaginaire du Nul Bar Ailleurs, crée de nouveaux personnages, développe de nouvelles intrigues. Des sketchs sont en préparation, en prévision d’une présentation au public.

     

    Allô Belle-Vue citationLe téléphone du Nul Bar Ailleurs se met à sonner. Belle-Vue, qui est seule, prend l’appel.

    Belle-Vue. – Allô, c’est moi ! Qui est à l’appareil ? … Vous êtes au Nul Bar Ailleurs ici. … Une séance de voyance avec Madame Soleil !? Je veux bien. Du soleil, on n’en voit pas beaucoup ici. Par contre des lunes, avec tous les camionneurs qui passent… Oui, passez-moi Madame Soleil, je veux bien. … Allô, Madame Soleil ? Belle-Vue, ici. … Si j’ai une question !? Euh... Dites-moi : qu’est-ce qu’il fait, Carapils ? Il est monté là-haut en disant qu’il allait faire des papiers. Est-ce qu’il n’est pas en train de dormir ? … Ah, vous ne voyez pas, ça !? … Bon, vous pourriez me donner les bons numéros pour le Lotto de demain ? … Vous ne savez pas non plus !? … Mais qu’est-ce que je peux demander ? … Ah, mon avenir !? Ben, très bien. Donnez-moi mon avenir. Je vous écoute. … Vous voyez un bel événement !? Ah, c’est bien, ça ! … Un problème !? Oui mais qu’est-ce que vous voyez ? … Beaucoup d’eau !? … C’est qu’il va pleuvoir ! … Un message de ma mère défunte !? … Ma mère est morte !? … Mais je n’en sais rien, je ne l’ai pas connue. … Ah, ce n’est pas pour moi, alors !? D’accord. … Pardon !? Ça m’a déjà coûté quatorze euros cinquante !? Et vous ne l’avez pas vu, ma baffe qui va partir dans vos gueules ? … Eh ben, je vous laisse quand même !

     

    d'après une impro solo de Sandrine Vansnick, le 23 11 2021

     

  • jeu des experts / une rincette

    • Le 01/12/2021
    • Dans infos

    Jeu – Les Experts Vous Expliquent

    Qu’est-ce qu’une rincette ?

    20211130 lesexperts jeu du dico1 brLes experts !

    Courtisés par les médias, ils se contredisent, se déchirent, s’étripent. Moins leur propos est fiable, plus ils palabrent avec aplomb. L’espace d’un jeu, nos comédiens se glissent dans leur peau... Et surtout dans leur tête. Les voilà invités sur un plateau télé pour expliquer un terme inconnu. Chacun y va de sa petite version. Seul l’un d’entre eux propose la bonne définition. (Un sur six, ce n’est déjà pas si mal ; on est peut-être même au-dessus de la moyenne.) Saurez-vous démêler le vrai du faux ? C’est le petit quiz du jour ! 

    Jeu créé à partir d’un dialogue improvisé avec Bernard, Caro, Dominique, Jérémie, Justine, Michel et Sandy (30 11 2021)

    Et si vous êtes d’humeur à jouer, pourquoi ne pas redécouvrir nos quiz consacrés au petit monde du théâtre ? Histoire de tester vos connaissances sur les pièces incontournables du répertoire, les grands auteurs, les sketchs inoubliables, le vocabulaire des gens de théâtre… C’est par ici.

  • rencontre - Les Arts Maniaques

    • Le 28/11/2021
    • Dans infos

    Rencontre avec deux passionnés

    Pipo Guillet et Gérard Guéguen, fondateurs des Arts Maniaques

    Mais comment font-ils, les Arts Maniaques ? Malgré la crise qui se prolonge, la troupe garde toute sa vitalité, le nombre d’adhérents continue même d’augmenter. Pour tenter de comprendre ce prodige, nous avons fait un petit tour virtuel du côté de Rennes, en Bretagne, à la rencontre de Pipo et Gérard, les fondateurs de la troupe.

    20211128 les Arts ManiaquesC’est en 2007 que Pipo (Jean-Claude) Guillet et Gérard Guéguen fondent ensemble la troupe des Arts Maniaques à Pont Péan, petit village au sud de Rennes. Les deux complices s’appuient sur leur passion commune pour la scène. Avant de se rencontrer, ils ont suivi des trajectoires étrangement similaires et leurs visions du théâtre amateur concordent. Une grande aventure démarre, qui se poursuit, 14 ans plus tard, avec un remarquable dynamisme.

    Bonjour les Arts Maniaques. Dites-nous, comment en êtes-vous venus à créer votre troupe ?

    Gérard. – Chacun de nous s'est implanté, pour des raisons professionnelles, dans la région de Rennes. On ne se connaissait pas. Nous avons cherché une troupe de théâtre qui nous corresponde mais on n’a pas trouvé.

    Pipo. – Dans la région, les troupes montaient surtout du boulevard. Des pièces pas forcément mauvaises mais montées un peu à l'arrache. Nous, on aime le travail bien fait.

    Les Arts ManiaquesVous montez des pièces d’auteur mais vous avez aussi écrit vos propres pièces…

    Pipo. – Oui. J’écris depuis longtemps. J’ai animé un atelier théâtre à Paris et rapidement j’ai été amené à créer des petits dialogues pour les débutants. Gérard, lui, s’est mis à écrire pour les 10 ans de la troupe. En 2017, nous avons décidé d’aller jouer à Avignon. Chacun a écrit une pièce et on a trouvé que ce serait plus sympa de monter celle de Gérard qui était truffée de jeux de mots. Ça s'appelait La balance.

    Vous avez très vite souhaité ajouter une dimension caritative à vos projets théâtraux ?

    Gérard. – Oui, du temps où je faisais du théâtre à Quimper, la troupe courait toujours après l’argent pour son propre fonctionnement, à cause des locations de salle et des frais divers. Ici, les conditions de création sont plus favorables ; la mairie nous aide. Depuis les débuts de la troupe, les statuts prévoient l’organisation d’actions caritatives. Ceux qui rejoignent les Arts Maniaques pour faire du théâtre adhèrent à cet engagement caritatif. Ils viennent aider. Tout spécialement lors de la soirée qu’on organise chaque année au profit de différentes associations. 

    Les Arts ManiaquesConcrètement comment avez-vous mis en place ces partenariats ?

    Pipo. – On ne voulait pas aider des associations qui partent rouler en 4x4 en Afrique. L'argent devait vraiment servir à quelque chose d’utile.

    Gérard. – Nous avons constitué une structure intitulée TACLE (Théâtre amateur contre l'exclusion). C'est une sorte de filiale des Arts Maniaques. Les comptes sont nettement distincts même si l'existence des deux structures est liée : si les Arts Maniaques n'existaient pas, TACLE n'existerait pas non plus. 

    De quelle manière, la troupe a-t-elle traversé les différents confinements depuis 2020 ?

    Pipo. – Au moment du premier confinement, on travaillait sur une pièce de Jean Anouilh. Notre travail a été interrompu alors qu’on était déjà bien avancés. Après un moment de flottement, nous avons mis en place des rencontres en vidéoconférence, histoire de garder le contact. En septembre, nous avons compris qu'on ne pourrait reprendre ni les répétitions ni les ateliers. Alors on a lancé un concours d'écriture ouvert à tous en collaboration avec la médiathèque de la ville et l'Association des parents d'élèves.

    Les Arts ManiaquesCe concours d’écriture que vous avez intitulé À Vos Plumes

    Gérard. – Nous avons proposé le thème du confinement. Les participants nous envoyaient leurs textes. Avec les comédiens d’Arts Maniaques, nous avons réalisé des capsules vidéo pour les diffuser sur notre chaîne YouTube. C'était une manière de créer du lien. Suite au concours, un recueil des textes a été édité.

    Pipo. – Après, on a repris nos répétitions, on espérait rejouer mais un nouveau confinement est survenu en mars 2021.

    Gérard. – L'impact de cette crise, c'est quand même deux pièces mort-nées !

    Pipo. – C'est une grosse déception, même si on reste fondamentalement optimistes. 

    Les Arts ManiaquesPour traverser cette période difficile, vous vous appuyez sur l’esprit de troupe ?

    Pipo. – Oui. Pour nous c'est très important que les comédiens s'investissent même quand ils ne jouent pas. Ils s’occupent de la régie par exemple. Quand on a fondé la troupe, on était trois. A présent, il y a une quinzaine de comédiens. De nouveaux adhérents arrivent par l’atelier, ils restent, ils s'intègrent. 

    Gérard. – Bien qu’on soit déjà suffisamment nombreux, on participe chaque année au forum des associations. On s'oblige à y aller pour éviter que la troupe ne se sclérose. On ne veut pas vivre en vase clos, il faut rester ouvert vers l'extérieur.

    Quels sont vos grands projets en cours ?

    Pipo. – On monte une adaptation de la pièce Vol au-dessus d'un nid de coucou. C’est prévu pour les 19 et 20 mars 2022. On est aussi sur un projet lancé par l’ADEC, la maison du théâtre amateur rennaise. Ce projet intitulé Par 4 Chemins met en contact trois troupes de théâtre amateur et trois autrices professionnelles. Chaque autrice a créé une pièce d’une demi-heure destinée à une troupe en tenant compte du nombre d’acteurs. Trois spectacles d'une demi-heure ; 1h30 de spectacle. On s'est engagés à la monter sans en connaître le thème ! Nous la jouerons en janvier, une fois ici à Pont-Péan, une fois à Rennes, une fois du côté de Fougères et enfin sur Saint Malo. C'est un gros challenge.

    Les Arts ManiaquesQu'est-ce qui vous donne envie de continuer après 14 ans d’aventures ?

    Pipo. – Pour moi, c'est d’être entourés de gens très motivés. Au sein de notre troupe, on a des gens très motivés ; qui s'occupent de notre communication, de notre page Facebook, de notre site Internet, de notre chaîne YouTube ; qui publient tous les mercredis quelque chose ; qui viennent aux répétitions, même quand ils ne jouent pas ; qui s’investissent à fond dans les projets… Tout ça renforce la motivation.

    Gérard. – Chaque année, les nouveaux projets motivent, et on essaie d'emmener les comédiens vers d'autres horizons, de sortir de Pont Péan. L'intégration des nouveaux arrivants, leur écoute lors des ateliers sont également très motivants.

    Pipo. – C’est vrai que souvent dans les troupes de théâtre amateur, les comédiens se produisent uniquement devant leurs familles et leurs amis, autant dire un public acquis d’office. Nous essayons d'amener nos comédiens assez loin, dans des salles parfois improbables, dans des villes qu'ils ne connaissent pas, face à des publics qui vont vraiment les juger sur ce qu'ils présentent.

    Gérard. – Ça crée de belles aventures, des expériences qu'on ne vivrait pas autrement. 

    Propos recueillis par Jérémie Brasseur

    Le site web des Arts Maniaques: www.lesartsmaniaques.fr
    Les Arts Maniaques sur Facebook
    Les Arts Maniaques sur YouTube
     

  • PhotoRéplique - Avis de recherche

    • Le 24/11/2021
    • Dans infos

    ATO novembre2021 PhotoRéplique

    Avis de recherche - PhotoRéplique ATO novembre 2021 - sur la photo : Dominique Trillet - idée texte : J. Brasseur

     

  • Piliers2 / Bavaro raconte-3

    Raconte-nous, Bavaro… (3e partie)

    Piliers de Comptoir est un univers créé par l’Atelier Théâtre des Oiseaux en décembre 2019. Depuis cet été 2021, l’ATO réinvestit le bistrot imaginaire du Nul Bar Ailleurs, crée de nouveaux personnages, développe de nouvelles intrigues. Des sketchs sont en préparation, en prévision d’une présentation au public.

    Bavaro raconte3 citationBavaro. – C’est un pote qui m’a raconté ça : un jour, il traversait la Pologne avec un chargement de caisses de vodka.

    Chouffe. – Ça, c’est une histoire qui commence à m’intéresser.

    Bavaro. – Tout à coup, le fourgon tombe en panne. Mon pote se met sur le bas-côté et il attend. L’histoire ne dit pas s’il boit de la vodka…

    Chouffe. – L’histoire ne le dit pas mais son haleine, à mon avis oui.

    Bavaro. – Je ne sais pas, j’étais pas là. A un moment, il fait une incantation à saint Camion.

    Belle-Vue. – Pouët, pouët !

    Forestinne. – Mais arrêtez d’interrompre à tout bout de champ.

    Bavaro. – Merci, Forestinne. C’est vrai que je ne me sens pas fort écouté.

    Forestinne. – Moi, je suis suspendue à vos lèvres, Bavaro.

    Chouffe. – Forestinne, ne commencez pas vos frottis-frottas.

    Forestinne. – Bouclez-la, vous autres. Sinon, on ne connaîtra jamais le fin mot de l’histoire.

    Bavaro. – Donc, mon collègue invoque saint Camion, et tout d’un coup, il voit un semi-remorque qui s’amène. Un gars descend : un mastodonte tout en blanc, des grosses bottines et une salopette qui le boudine…

    Vedett. – C’est le bonhomme Michelin, ça.

    Bavaro. – Pas loin. Il s’assied, il ouvre une mallette. Et qu’est-ce qu’il a dans sa mallette ? Il a sa pitance.

    Chouffe. – Sa quoi ?

    Bavaro. – Sa pitance… ses tartines, quoi.

    Chouffe. – Ah, j’ai eu peur ! j’avais compris autre chose.

    Bavaro. – Enfin, concentrez-vous. Merde !

    Vedett. – Continuez, Bavaro, vous avez titillé notre curiosité.

    Bavaro. – Donc, voilà notre sauveur fantôme qui déboule, avec sa mallette...

    Chouffe. – … et sa pitance. On sait.

    Bavaro. – Il sort une pinte, il la tend à mon pote sans rien dire.

    Belle-Vue. – Bah il ne parle pas français, c’est un Slovène.

    Bavaro. – On ne sait pas, ça.

    Vedett. – C’est Michelin l’Enchanteur.

    Bavaro. – En tout cas, il ferme sa gueule. Et y en a qui devrait prendre exemple ! (Reprenant son histoire.) Mon pote, il est hypnotisé. Le fantôme lui file la pinte.

    Chouffe. – Une deuxième ?

    Bavaro. – Non, toujours la même. J’essaie de raconter mais on me coupe tout le temps, je m’embrouille. Mon pote ouvre sa pinte. Pschitt ! Et là, le pschitt qu’il entend, il ne sait pas très bien si ça vient de la pinte ou d’un compresseur. Il boit un coup, il voit un peu flou. Et il réentend pschitt là-bas. Il finit sa pinte. Le fantôme n’est plus là. Il n’y a plus que le camion qui l’appelle.

    Forestinne. – C’est comme dans les contes de fées.

    Bavaro. – Mon pote se remet au volant, il met le contact et vroum ! ça démarre au quart de tour.

    Forestinne. – Ouah ! quelle merveilleuse histoire, Bavaro.

    Vedett. – Surtout le passage avec la pinte !

    Bavaro. – Personne n’a jamais su ce qui s’était vraiment passé.

    Forestinne. – Eh bah moi, je me sens mieux.

    Vedett. – Cette nuit, on va tous rêver de Michelin l’Enchanteur.

    Belle-Vue. – Mais oui, on va faire dodo et on se revoit demain.

    Chouffe. – Moi, je crois que je vais rester ici. Comme ça, je serai déjà là pour demain. Belle-Vue, vous n’aurez pas à courir pour venir ouvrir.

    Belle-Vue. – Bah, passez un coup de torchon alors tant que vous y êtes.

    Vedett. – C’est un peu dommage de se quitter maintenant…

    Bavaro. – … Juste au moment où on commence à bien s’entendre.

    Forestinne. – Pour rester dans l’ambiance, on devrait tous aller camper dans le camion de Bavaro.

    Vedett. – Il reste de la vodka ?

    Belle-Vue. – Mais non : c’est Michelin qui l’a ramenée en Slovénie avec sa mallette !

    Bavaro. – Ah oui, quand même ! y en a qui n’ont rien pigé à l’histoire en fait.

     

    Texte de Jérémie Brasseur, d'après un dialogue de Bernard, Caro, Dominique, Michel et Sandy, le 02 11 2021

     

  • Piliers2 / Bavaro raconte-2

    Raconte-nous, Bavaro… (2e partie)

    Piliers de Comptoir est un univers créé par l’Atelier Théâtre des Oiseaux en décembre 2019. Depuis cet été 2021, l’ATO réinvestit le bistrot imaginaire du Nul Bar Ailleurs, crée de nouveaux personnages, développe de nouvelles intrigues. Des sketchs sont en préparation, en prévision d’une présentation au public.

    Bavaro raconte2 citationVedett. – Moi, je veux entendre une aventure... avec des camionneurs ardents, des nuits passées au fond des motels moites, où résonne l’écho des mâles tribulations et des trépidations intrépides. Une odyssée qui fleure l’odeur de bitume.

    Chouffe. – L’odeur de quoi ?

    Vedett. – De bitume.

    Chouffe. – Ah, hum…

    Forestinne. – Oui, il faut bien l’écouter jusqu’à la dernière syllabe, Vedett. Sinon, on fait fausse route.

    Vedett. – Bavaro, racontez-nous votre vie de chauffeur poids-lourds.

    Bavaro. – Non, ça va me donner soif.

    Belle-Vue. – Allez, on va vous ravitailler si c’est pour la bonne cause.

    Chouffe. – J’en reprends un petit par solidarité !

    Bavaro. – Dans ces conditions, je veux bien. Il y a des choses dont on ne parle qu’entre routiers, à voix basse, à l’ombre des semi-remorques.

    Forestinne. – Ça ne sortira pas d’ici.

    Belle-Vue. – On sera muets comme des tongs.

    Bavaro. – Les transporteurs ont leur propre univers, leurs traditions, leur folklore. Ils voient des choses que les gens comme vous, qui restez à végéter au bistrot, vous ne verrez jamais.

    Belle-Vue. – Bah… on voit des truc, nous.

    Vedett. – Des fois, on voit même en double.

    Chouffe. – Dites, Bavaro, arrêtez vos grands airs : « vous qui restez à végéter au bistrot »… où est-ce que vous croyez que vous êtes ici ?

    Bavaro. – Moi, ça ne compte pas. Je suis en pause.

    Chouffe. – Nous aussi, on est en pause. Hein, Vedett, qu’on est en pause. On prend des poses, on change de pose, on fait ce qu’on veut.

    Bavaro. – Attendez. J’ai roulé jusque quatre heures, je reprends à quatre heures demain, il faut bien que je décompresse cinq minutes.

    Chouffe. – Une pause de vingt-quatre heures, ça fait déjà cinq belles minutes !

    Bavaro. – Je préfère pas prendre de risque, des fois qu’on contrôlerait mon disque. Mais vous m’interrompez tout le temps. Je n’ai pas encore commencé mon histoire et j’ai déjà fini mon verre.

    Forestinne. – Moi, à la radio, j’ai entendu dire qu’il s’en passait de drôles sur les parkings d’autoroutes.

    Vedett. – Surtout du côté de Namur, à ce qu’on raconte.

    Bavaro. – Bah ça, ce n’est pas le genre de cochoncetés qu’on débite devant des demoiselles de bonnes famille.

    Belle-Vue. – Oh si ! racontez. On est entre nous.

    Chouffe. – Il n’y a qu’à tirer les tentures.

    Belle-Vue. – On va se cocooner ! Prenez les coussins, on va les mettre par terre pour s’asseoir en rond.

    Bavaro. – Si je vous raconte ce qui se passe sur les aires de repos du Namurois, j’en connais ici qui vont courir là-bas. Et c’est le genre de coins où on ne tète pas que du café.

    Chouffe. – Vedett, moi, j’ai la voiture, je vous embarque, on part à deux. Les divas débridées !

    Bavaro. – Ce soir, je vais plutôt vous raconter une autre histoire. On y croit ou on n’y croit pas, c’est la légende du camionneur sauveur fantôme... Ou camionneur fantôme sauveur.

    Vedett. – Ou fantôme camionneur sauveur.

    Bavaro. – Si vous voulez.

    Vedett. – Ou fantôme sauveur camionneur.

    Bavaro. – Aussi.

    Vedett. – Ou fantôme comme savonneur… Ah, non.

    Bavaro. – Aucun de vous n’a jamais entendu parler du camionneur sauveur fantôme ?

    Belle-Vue. – Non. (Mortifiée.) On fait rien qu’à végéter au bistrot.

     

    Texte de Jérémie Brasseur, d'après un dialogue de Bernard, Caro, Dominique, Michel et Sandy, le 02 11 2021

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