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FloroLogies - Isabel

FloroLogies

Rencontre avec Isabel

 

FloroLogies - IsabelEn mars, l’Atelier Théâtre des Oiseaux présente son nouveau café-théâtre, FloroLogies, un spectacle fort en fleur écrit et interprété par la promotion 14 de l’atelier d’initiation au théâtre amateur. Les comédiens de l’équipe se sont confiés : ce qui les fait rire, ce qui les amène à se lancer dans le théâtre, ce qu'ils aiment chez les fleurs. Voici Isabel, une comédienne qui rit 785 fois par jour.

Dans ce spectacle, l'équipe interprète un sketch écrit par Isabel : Tournesols.

Isabel, quand est-ce que tu ris ?

Je ris à peu près 785 fois par jour et je n’exagère presque pas. Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours cultivé mon amour pour le rire. Je ris quand je trouve une situation amusante, lorsqu’on me raconte quelque chose de drôle ou simplement lorsque mon cœur a envie de faire la fête. Il m’arrive souvent de rire seule, grâce à un souvenir qui se dessine derrière mes paupières. Mon entourage s’y est d’ailleurs habitué, il est très friand du partage de ces moments qui vagabondent. Mais je ris aussi lorsqu’une situation a tout, justement, pour ne pas être drôle, ou lorsque la logique m’appellerait à ne pas rire. Dernièrement, j’ai littéralement pleuré de rire face au comportement extrêmement désagréable d’un patron de restaurant. Il mettait tellement d’énergie à être le moins chaleureux possible que j’ai trouvé cela profondément drôle. Je me suis imaginé la galère que ça devait être dans sa tête pour qu’il agisse de la sorte. Avec la personne qui m’accompagnait, nous nous sommes surpris à inventer les différents personnages qui pouvait l’habiter et ça a contribué à rendre cette soirée réussie. L’idée n’était pas de me moquer de lui bêtement mais plutôt d’utiliser ma créativité pour transformer ce négatif en éclat de positif lorsqu’il transperce ma stratosphère personnelle.FloroLogies - groupe 14 / mars2020

J’aime beaucoup la citation  d’Alphonse Allais : « À quoi bon prendre la vie au sérieux, puisque de toute façon nous n'en sortirons pas vivants ? ». C’est devenu au fils des années une philosophie de vie. Je me pose cette question comme une remise en question permanente de la place que je veux réellement consacrer au négatif. Le rire est pour moi une potion magique, un peu comme une crème miraculeuse pour m’hydrater le cœur. Lorsque je me regarde dans le miroir, j’ai l’impression de voir mes rides de sourire autour de la bouche s’accentuer à chaque fois un peu plus, et l’autodérision me donne envie de rire de plus belle. Je pars du principe que je suis la seule personne responsable de la réaction que je choisi d’avoir. L’envie de rire, et de trouver des nouvelles occasions de m’amuser dans tout ce qui se présente dans mon quotidien, est une des principales forces qui me propulsent à pieds joints chaque matin.

Quels sont tes humoristes préférés ?

Mon frère, mon compagnon, mes parents, ma grand-mère, mes amis, sont les personnalités de ma vie qui me font le plus rire. Ils sont extraordinairement drôles. J’en conviens, il pourrait sembler que je ne sois pas tout à fait objective, au vu de mon niveau d’amour pour eux, mais, sans blague, ce sont de véritables artistes, chacun à sa manière. Ils ne sont pas connus du grand public certes, mais finalement la célébrité est-elle réellement la clé du succès ? Leur humour est fin, décalé, et intemporel. Il est parfois tendre mais peut aussi être sadique ou absurde. D’après moi, s’ils sont aussi drôles, c’est parce qu’ils jouent avec la vie comme on joue avec un cerf-volant. Ils la regardent, l’admirent, essayent de la diriger chacun à sa façon, mais finalement les couleurs flottent d’elles-mêmes et se reflètent simplement grâce au soleil.

FloroLogies - groupe 14 / mars2020Quelles répliques de comédies aimes-tu répéter?

J’ai l’impression de dire une réplique du film Un indien dans la ville au moins une fois par semaine. Celles qui reviennent le plus souvent sont : « Beaucoup bon goût »,« On est mal, on est mal, on est mal ! »,« Il est gentil mais on a du mal à se concentrer quand il est dans la pièce », « Chlack Chlick di doigts », « T’as signé, j’ai signé, ils ont signé. On a signé, quoi ! », ou encore: « Maytika ».

Qu’est-ce qui t'a plu depuis le début de cette aventure à l’Atelier Théâtre des Oiseaux?

Sans vouloir nous jeter des fleurs… j’ai tout de suite été très impressionnée par la capacité de chacun des membres du groupe à faire rire avec une grande place pour l’humilité. Lorsque nous faisions des exercices d’improvisation, j’étais très admirative pour l’humour de chacun dans sa particularité. Je pense que l’atmosphère très bienveillante que Sandrine et Jérémie ont si naturellement installée tient un rôle capitale. Il n’y a pas de jugement, pas de négativité ni de pression démesurée. Tout se passe sans prétention et dans la joie et la bonne humeur. En mon sens, ça invite, tout en douceur, chacun à libérer sans crainte qui il est vraiment. J’ai l’impression qu’on prend tous autant de plaisir à jouer qu’à regarder les autres jouer à leur tour. Du coup, c’est un amusement constant. Lorsque je ferme les yeux et que j’essaye de visualiser une soirée passée avec le groupe à l’ATO, c’est un gros éclat de rire qui me vient en image. Du bonheur pur en continu, en somme.