Articles de brasseur-vansnick
-
Piliers 2 / Bernard Ameryckx
- Par brasseur-vansnick
- Le 17/06/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Bavaro, comique quinze-tonnes
Le 24 et 25 juin prochain, l’ATO présente son nouveau spectacle, Piliers 2 Comptoir. A cette occasion, nous avons demandé aux comédiens de nous parler de leurs personnages et de nous confier quelques anecdotes. Bernard Ameryckx interprète le rôle de Bavaro, le camionneur farceur. Bernard est arrivé à l’ATO l’été dernier mais ce n’est pas sa première expérience sur scène puisqu’il a eu l’occasion de participer à plusieurs créations dans la région de Binche.
Bernard, parle-nous de Bavaro, ton personnage. Comment le décrirais-tu ?
C’est un chauffeur routier qui passe de longs moments seul sur la route. Il a son petit objet fétiche qui lui tient compagnie, c’est un œil de verre : quand il part pour de longs trajets, il le dépose sur son tableau de bord.
Et quand il est de retour dans le secteur, Bavaro passe dire bonjour…
Il fréquente le Nul Bar Ailleurs parce que quand il revient, il est un peu seul, alors il aime aller au bistrot, écouter ce qui se passe. C’est une façon de socialiser.
Tu as des points communs avec ce personnage ?
Moi, je conduis très mal ; je déteste ça. Bavaro a parfois un humour un peu lourd, et ça par contre ça me ressemble peut-être un peu. Parfois, je lâche une feinte et je suis tout seul à me marrer. Alors je dis à mes enfants : « Allez, quoi ! Saluez l’effort quand même ! » Et puis, aussi, c’est vrai, comme Bavaro, j’aime bien boire un petit coup.
Et la danse ?
Oui, j’adore danser. Mais je ne suis pas très doué pour ça. J’ai fait des claquettes. J’ai fait du tango. Ce genre de danses, ça fonctionne généralement en huit temps. Mais j’ai du mal à me repérer. Alors, quand je suis à trois ou quatre, je m’emmêle les pinceaux.
-
Piliers 2 / Sandrine Vansnick
- Par brasseur-vansnick
- Le 15/06/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Belle-Vue, la patronne avec sa loque
Le 24 et 25 juin prochain, l’ATO présente son nouveau spectacle, Piliers 2 Comptoir. A cette occasion, nous avons demandé aux comédiens de nous parler de leurs personnages et de nous confier quelques anecdotes. Sandrine Vansnick interprète le rôle de Belle-Vue, la patronne du Nul Bar Ailleurs. Rôle qu’elle interprétait déjà en décembre 2019 lors du spectacle Piliers de Comptoir. Sandrine est co-animatrice de l’atelier théâtre et assistante à la mise en scène.
Sandrine, que peux-tu nous dire de Belle-Vue ?
Belle-Vue est limitée au niveau intellectuel mais elle n’en est pas consciente, donc elle est heureuse. Elle a une naïveté et un fond gentil. C’est assez jouissif de jouer quelqu’un comme ça. J’envie sa simplicité. Elle est parfois un peu brusque, un peu vulgaire, et ça, ça m’arrive à moi aussi.
Belle-Vue, c’est elle qui règne en maître sur le Nul Bar Ailleurs…
Elle tient le bar avec son mari qu’on ne voit jamais. Je me retrouve là-dedans puisque dans la vraie vie, avec mon mari, nous nous occupons de l’atelier théâtre.
Belle-Vue est souvent en train de nettoyer…
Belle-Vue ne quitte jamais sa lavette, elle essuie les gouttes sur le bar. C’est une maniaque de la propreté.
Parle-nous des performances vocales de ton personnage.
Belle-Vue aime chanter mais tout le monde n’apprécie pas sa voix. Moi aussi, je me suis essayée par le passé au chant sur scène mais le bonheur n’était pas forcément partagé par le public. Je devrais sûrement prendre des cours si je voulais persévérer dans cette voie.
Est-ce que Belle-Vue a un bon caractère, selon toi ?
Elle a des sautes d’humeur, elle peut être désagréable avec ses clients mais ça ne dure jamais longtemps.
Belle-Vue a parfois des (dé)raisonnements surprenants. Es-tu sur la même longueur d’onde ?
Elle a sa propre logique. Quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs. En ça, je me retrouve assez bien dans le personnage. Quand Belle-Vue parle, il lui arrive de télescoper deux expressions. Ce qui m’arrive de plus en plus souvent ; ça fait bien rire mon mari. Peut-être que le personnage de Belle-Vue déteint sur moi.
-
Piliers 2 / Justine Legrand
- Par brasseur-vansnick
- Le 13/06/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Sœur Trouffette, dos à Dieu
Le 24 et 25 juin prochain, l’ATO présente son nouveau spectacle, Piliers 2 Comptoir. A cette occasion, nous avons demandé aux comédiens de nous parler de leurs personnages et de nous confier quelques anecdotes. Justine Legrand interprète le rôle de sœur Trouffette. Arrivée à l’ATO en février 2018 (promotion 11), Justine a participé à la création de Tranches de Maillard (décembre 2018), Parc Montines (mai 2019) et Piliers de Comptoir (décembre 2019).
Justine, présente-nous rapidement les caractéristiques de ton personnage.
Sœur Trouffette est une ancienne religieuse. Suite à un accident qui est survenu dans une église, elle a quelques hallucinations. Dieu lui est apparu pour lui révéler… qu’Il n’existait pas ! C’est tout le paradoxe : sœur Troufffette pèche beaucoup - c’est son naturel qui revient toujours au galop - mais en même temps, elle fait gaffe au cas où Dieu existerait quand même en fin de compte.
Sœur Trouffette a sa façon bien à elle de vivre en société…
Oui, c’est une sacrée peste : elle aime bien taquiner les gens. Mais, à sa façon, elle est gentille tout de même.
As-tu des points communs avec ce personnage ?
Oui, ça peut se ressentir au cours des répétitions : il semblerait que j’aie traumatisé quelques comédiens avec mes petites remarques ! Mais j’aime dire les choses en face. Et quand je charrie les gens ce n’est jamais par méchanceté. C’est de l’humour.
Ton personnage est passionné par le film Sister Act…
Moi aussi ! Quand j’étais petite, je voulais devenir bonne sœur pour être comme Whoopi Goldberg.
On se demande pourquoi sœur Trouffette fréquente si assidument le Nul Bar Ailleurs vu qu’elle boit très peu. Qu’est-ce qu’elle fout là ?
Elle vient là parce que les potins circulent très bien. Alors, elle s’y amuse beaucoup. Elle adore jouer des tours espiègles aux autres habitués. Comme ils ont souvent trop bu, ils sont crédules et facilement manipulables.
Sœur Trouffette te ressemble quand elle dorlote Lucifer, son petit chat adoré ?
Absolument pas. Mon frère et moi, on avait un chat quand on était petits. On se battait pour savoir lequel aurait le droit de ne pas aller lui donner à manger. Il faut dire qu’il dormait dans la véranda et qu’on détestait sortir quand il faisait froid. Je ne souhaite aucun mal aux animaux, mais loin de moi l’idée d’avoir un animal de compagnie.
-
Piliers 2 / Caroline Bachelart
- Par brasseur-vansnick
- Le 08/06/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Vedett, un troisième-œil aux aguets
Le 24 et 25 juin prochain, l’ATO présente son nouveau spectacle, Piliers 2 Comptoir. A cette occasion, nous avons demandé aux comédiens de nous parler de leurs personnages et de nous confier quelques anecdotes. Caroline Bachelart interprète le rôle de Vedett. Arrivée à l’ATO en janvier 2017 (promotion 9), Caroline a participé à la création de Faut te faire un dessin ? (décembre 2017), La grande Tourterie (mars 2018), Tranches de Maillard (décembre 2018), Parc Montines (mai 2019) et Piliers de Comptoir (décembre 2019).
Caro, peux-tu nous présenter ton personnage ?
Vedett est plutôt simplette. Un côté espiègle, rocambolesque. Mais ça ne l’empêche pas de devenir manipulatrice quelquefois. Elle a souvent un verre dans le nez. Du coup, elle fait sa ‘madame Irma’.
Vedett raconte qu’elle a des moyens mammographiques et qu’elle est en bisexe. D’où lui vient cette façon de s’exprimer si personnelle ?
C’est-à-dire que des fois, elle a deux-trois frites qui se baladent dans sa tête, elle fait un bug et puis elle repart normalement.
Elle a une grande passion…
Oui, ce qu’elle adore, c’est tout ce qui touche à l’ésotérisme (l’exotérisque, comme elle dit) : communication avec le surnaturel, divination, magie.
Toi aussi, Caro, tu t’intéresses à ça ?
Oui, c’est vrai. J’ai des intuitions. Nounours, mon conjoint, m’appelle parfois La Sorcière et une amie : Cayosel car je mets toujours du sel dans un petit pot près de ma porte pour évacuer les mauvaises ondes (rire), d´autres : Père Carolin et Gougouttes. À certains moments, mes prédictions se réalisent ; alors, je leur dis : « Vous voyez, je vous l’avais dit. »
Ton personnage, lui, il lit l’avenir dans la mousse de bière…
Je n’ai jamais essayé. Ni même dans le marc de café. Mais il paraît que quand je fais mes incantations, ça fonctionne : la nature refleurit ; quand je vais porter mes œufs à sainte Claire, il ne pleut pas. (rire)
Vedett s’y connaît en champignons…
C’est une longue histoire. L’idée vient d’un fait réel puisqu’un jour, au carnaval, mes copains et moi, nous avons eu quelques démêlés avec des toilettes qui étaient d’une propreté douteuse… Autant dire que ça s’est mal terminé.
Je ne parlais pas de ce genre de champignons…
Ah oui ! les champignons, c'est aussi les cueillettes. Quand j’étais gamine, il fallait se lever à quatre heures du matin. On mettait nos bottes, on prenait notre seau et on allait dans la prairie pour cueillir les champignons. Fallait bien vérifier ce qu’on cueillait. On revenait à la maison et on les mangeait. Une fois, je me souviens que j’en ai eu marre de cueillir les champignons. J’ai laissé les autres continuer sans moi et je me suis liée d’amitié avec une petite vache. D’où mon côté ‘Petite maison dans la prairie’.
-
Le Bistro'c
- Par brasseur-vansnick
- Le 05/06/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Le Bistro’c, un bar photogénique
Il y a tout juste deux mois, le 5 avril dernier, l’équipe de Piliers 2 Comptoir s’était donné rendez-vous au Bistro’c à Naast pour préparer la promo du spectacle. Un décor sur mesure !
À l’Atelier Théâtre des Oiseaux, Le Bistro’c, on connaît bien ! La troupe avait déjà investi les lieux en août 2019. Nous avions découvert là le décor idéal pour photographier l'équipe du spectacle Piliers de Comptoir, premier du nom. Une visite au Bistro'c ce n'est pas le genre de chose qu'on oublie. L'envie nous titillait d'y retourner et la promo de Piliers 2 Comptoir avait bien l'air d'une occasion à ne pas louper.
Sylvie Jaeger, la patronne du Bistro’c, nous a accueillis sans réserve. Elle nous a laissé faire nos pitreries (sous le crépitement des flashs), nous a servi à boire et s’est même improvisée disc-jockey pour nous pousser à la danse. La soirée s’est achevée en farandole tout-terrain. Quelle ambiance ! Certains comédiens en venaient à rêver que les photos soient ratées et qu’on doive remettre ça la semaine suivante !
Si vous êtes un jour de passage à Naast (près de Soignies), on vous conseille vivement d’aller boire un verre au comptoir du Bistro’c (Rue de la Place, 32). Plus de septante bières sont à la carte. Le décor est atypique - à la fois facétieux et empreint d'une tendre nostalgie - avec ces bibelots rétros et ces bidules recyclés en objets déco. Bonne adresse pour les amoureux des véhicules anciens, pour les collectionneurs et les passionnés de tout poil, le Bistro’c est un repaire plein de souvenirs et d'aventures. On peut suivre toutes les activités qui s’y déroulent sur la page Facebook : chezlalsacienne32
Belle-Vue (Sandrine Vansnick) s'entraîne à passer la loque à reloqueter sur le comptoir du Bistro'c (Naast).
Sœur Trouffette (Justine Legrand) s'agrippe au bar pour tramer on ne sait quoi.
-
Piliers 2 / Michel Legrand
- Par brasseur-vansnick
- Le 03/06/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Gare ! la mère Chouffe est en route !
Le 24 et 25 juin prochain, l’ATO présente son nouveau spectacle, Piliers 2 Comptoir. A cette occasion, nous avons demandé aux comédiens de nous parler de leurs personnages et de nous confier quelques anecdotes. Michel Legrand interprète le rôle de la mère Chouffe. Arrivé à l’ATO en février 2018 (promotion 11), Michel a participé à la création de Tranches de Maillard (décembre 2018), Parc Montines (mai 2019) et Piliers de Comptoir (décembre 2019).
Michel, pourrais-tu nous présenter la mère Chouffe ?
La mère Chouffe est une femme d’un âge incertain. Elle a un net penchant pour le Martini. Le Martini rouge sur glace pour être précis. Elle a une manière bien à elle de conduire sa voiture : une conduite assez sportive, on va dire.
Est-ce que là-dessus tu ressembles un peu à ton personnage ?
Non, je conduis plutôt calmement. Je ne crache pas sur un Martini, mais c’est loin d’être une addiction.
La mère Chouffe fait bouillonner les bénitiers, selon ses propres dires. Est-ce que c’est ton cas aussi ?
Je n’ose pas tenter l’expérience. Je ne pense pas que ça bouillonnerait mais ça frémirait peut-être un petit peu.
La mère Chouffe a un grain de beauté sur la fesse gauche…
Est-ce que c’est mon cas ? Pas à ma connaissance. Mais pour être honnête, ça fait quelques années que je n’ai plus assez de souplesse pour vérifier. Si quelque chose a poussé entre-temps, je ne suis pas capable de le confirmer.
Serais-tu capable d’inventer une recette culinaire comme le fait la mère Chouffe ?
Je ne suis pas très porté sur la cuisine, mais je sais préparer quelques cocktails. J’en ai créé un qui a connu un beau succès : le Bubble Gum, à la saveur des chewing-gums d’autrefois.
La mère Chouffe s’est prise d’affection pour sœur Trouffette. Au début, c’était inespéré !
Les choses ont évolué d’elles-mêmes au cours des improvisations. La relation particulière entre le comédien et la comédienne [Justine, sa fille] a sans doute naturellement favorisé cette complicité.
-
Piliers 2 Comptoir
- Par brasseur-vansnick
- Le 01/06/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
ATO et BMM font la tournée des bars
L'Atelier Théâtre des Oiseaux (ATO) compte les jours avec impatience. En partenariat avec le Bétième Montois de Messines (BMM), la troupe s'apprête à retrouver la scène avec Piliers 2 Comptoir, une création collective rassemblant des sketchs déjantés créés au fil des neuf derniers mois par l'équipe.
Evénement exceptionnel : l'ATO monte un projet en partenariat avec le Bétième Montois de Messines, théâtre de marionnettes pour adultes basé dans la région de Mons depuis maintenant plus de 30 ans. Deux équipes, deux spectacles pour un même événement. Et quel événement ! on emmène les spectateurs faire la tournée des bars.
Le Bétième présentera un spectacle de marionnettes en un acte (30 minutes) intitulé BaBo-Bar. Une comédie écrite par Jean-Pierre Brasseur qui se déroule dans un bistrot. On y danse, on s'y déguise, on s'y confronte à des animaux de mauvais poil... Au Nul Bar Ailleurs, l’établissement où se déroule Piliers 2 Comptoir, c'est un peu pareil : on y danse, on s'y déguise, on s'y confronte à des animaux de mauvais poil.
D'un spectacle à l'autre, le public peut suivre différents fils conducteurs, se laisser surprendre par les changements de perspective et s'amuser des points de convergence. Les représentations se donnent dans les locaux du Patro (au sein de l'Ecole Notre-Dame de Messines) à Mons. Trois représentations sont programmées : le vendredi soir, le samedi en après-midi et en soirée.
***
Piliers 2 Comptoir / Les habitués du Nul Bar Ailleurs forment une sorte de confrérie où chacun rêve de tirer les ficelles. Il faut s’attendre à de belles embrouilles vu que cette clique ne carbure pas à l’eau plate ! Forestinne, fière maîtresse d’école à la retraite, donne des leçons en veux-tu en voilà ; la mère Chouffe, un volant entre les mains, échappe à tout contrôle ; Sœur Trouffette, sous ses dehors de mignonne nonnette, trame des trucs pas très nets ; Bavaro roule sa bosse de canular en entourloupe ; Vedett communique avec les esprits nageant dans la bière. Derrière le zinc, Belle-Vue gère ce repaire de pantins à coups de loque à reloqueter. Quant à Marckloff, le nouveau voisin, même s’il débarque avec ses pantoufles en peau de loup malade, il a vite saisi où il mettait les pieds…
Piliers 2 Comptoir, spectacle de l'Atelier Théâtre des Oiseaux / Représentations dans les locaux du Patro de Mons les 24 et 25 juin 2022 en partenariat avec le Bétième Montois de Messines / avec Bernard Ameryckx, Caroline Bachelart, Frédéric Duchêne, Justine Legrand, Michel Legrand, Dominique Trillet, Sandrine Vansnick / création collective mise en œuvre par Jérémie Brasseur / affiche : Frédéric Tomisinec. Vendredi 24 juin, séances à 19h30 et à 20h15 et samedi 25 juin, séances à 15h00 et à 15h45 et séances à 19h30 et 20h15 dans les locaux du Patro (124, rue du Joncquois) à Mons. PAF : 5 euros. Buvette sur place. Réservations obligatoires auprès des comédiens, via Messenger, par email ateliertheatre.mons@outlook.com ou au 0497 125 805
-
Piliers 2 / interview Marckloff
- Par brasseur-vansnick
- Le 23/02/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Interview de Marckloff, le voisin
- Marckloff, qu'est-ce que ça fait de vivre à côté d’un café comme le Nul Bar Ailleurs ?
- Ça fait beaucoup de bruit. Je suis arrivé ici, j'ai pris ce qu'on m'a donné. Je me suis retrouvé à côté du café. Ma femme et moi, on fait avec. Mais comme le pognon rentre bien, je pense qu'on va bientôt changer.
- Vous raffolez des Chokotoff. D’où ça vient, cette passion ?
- Quand je suis venu ici la première fois, il y avait un pot avec des Chokotoff à l'entrée. C'est là que j'ai découvert les spécialités du pays.
- Vous avez passé toute votre jeunesse en Russie, je crois. Quel souvenir vous en gardez ?
- La neige !
- Ah, l’hiver est froid là-bas. Quand vous y repensez, qu’est-ce qui vous manque ici ?
- Ma mère…
- Elle est restée au pays ! Vous lui téléphonez parfois ?
- Elle est morte.
- Ah.
- Ça fait vingt ans.
- Pardon. Vous avez l'habitude de passer au café ?
- Si je viens, c’est qu’il y a une auto en face de mon garage ; ça arrive tous les jours.
- Alors, vous buvez une petite bière au passage ?
- Bah, disons que pour se faire pardonner, la mère Belle-Vue me sert un petit quelque chose.
- À propos, Marckloff, quelle est la meilleure vodka ?
- La vodka de ma mère. Vodka maison. Il y a encore du vingt ans d'âge là-bas. La prochaine fois que je retourne, je ramènerai une bouteille.
- Marckloff, on m’a dit que vous aviez déjà vu des extraterrestres. C’est vrai ?
- Non. Par contre, j’ai toujours leur véhicule garé devant chez moi.
- Une dernière question. Peut-être indiscrète. Dans la peau de quelle bête avez-vous taillé ces magnifiques pantoufles que vous avez chaussées là ?
- Ça se voit quand même. C'est de la peau de loup.
- De loup malade ?!
- Oui, je reconnais, je n'ai pas eu à le tuer très fort, il était déjà mort. J’en ai profité.
D’après un dialogue de Frédéric Duchène (Marckloff) et Jérémie Brasseur, le 15 02 2022
-
Piliers2 / La brocante
- Par brasseur-vansnick
- Le 09/02/2022
- Dans dialogues
La brocante Saint-Armulphe
Aujourd'hui, sur la place Saint-Armulphe, face au Nul Bar Ailleurs, c'est la brocante Saint-Armulphe, le grand rendez-vous organisé une fois par an par le comité de quartier.
Belle-Vue. – Ah chouette, la brocante !
Carapils, à Belle-Vue. – Mon bouchon, ramène tes loques : on va trouver acquéreur !
Belle-Vue. – Voilà la Vedett du village.
Vedett. – Belle-Vue, une mousse s’il te plaît, je deviens dingue.
Belle-Vue. – Une mousse pour l'artiste. Maintenant qu’elle sait draguer, j'espère qu'elle va trouver une chaussure à mettre à ses pieds.
Carapils. – C’est gentil, ce que tu dis là, mon bouchon.
Belle-Vue. – D’ailleurs, je me demande pourquoi on dit une chaussure alors qu'on a deux pieds...
Carapils. – Vedett, tu veux de la bière avec ta mousse ou juste un fond de verre sale pour faire tes divinations ?
Vedett. – Un peu de bière mais pas trop. Juste un peu tout plein.
Belle-Vue. – Ça marche !
Carapils. – Salut Bavaro !
Bavaro. – Salut. Y a les baffles qui grésillent.
Belle-Vue. – C’est vrai, ça crachote. On dirait que Trouffette nous ramène son matou mutant.
Carapils. – J'ai dit à Snoek de régler ça.
Belle-Vue. – Il est parti chercher un bazar pour resserrer le bidule.
Carapils. – À la longue, les larsens, ça tape sur les nerfs !
Bavaro. – « Les Larsens » ? Jamais entendu parler de ce groupe !
Carapils. – Laisse béton.
Bavaro. – Ah ça, oui, Renaud ! Laisse béton. J’adore… Et l’autre truc, là : Putain de camion…
Carapils. –Au fait, Bavaro, tu es au courant pour la Mère Chouffe ? Elle est au poste. Elle a encore défoncé un rond-point.
Bavaro. – Trop de Martini, je présume.
Carapils. – Pas plus que d'habitude ! deux bouteilles grand max.
Belle-Vue. – Ouais, mais hier soir, comme je fermais plus tôt, elle est repartie avec une bouteille pour chez elle.
Carapils. – Ah, ça, on m'avait pas dit. S’il y a celle-là en plus des deux autres...
Bavaro. –A la troisième bouteille, elle a des trous de mémoire.
Carapils. – Même quand elle est sobre, il paraît. Mais c’est dur à dire, ça n'arrive quasi jamais...
Vedett. – Je vais pas pouvoir rester, y a le vieux pervers là-bas qui n’arrête pas de me mater.
Carapils. – Griboval !? Ah, les cons ; ils l'ont encore laissé filer de l'hospice !
Vedett. – Il me suit comme un chihuahua.
Carapils. – Il va me faire fuir la clientèle.
Bavaro. – Je vais lui dire deux mots...
Vedett. – La Mère Chouffe n’est pas là ?
Carapils. – Les flics l'ont collée en cellule de dégrisement !
Belle-Vue. – Oui, elle a encore ramassé le rond-point des Grands Prés. Chaque fois qu'ils le refont, paf !
Vedett. – Nom d'une mousse ! La quête du Martini, ça vire à la course d’obstacles.
Belle-Vue. –Faut vraiment qu’elle aille voir un psych’acariâtre.
Vedett. – Ouais, elle est rondpointophile. C'est grave !
Carapils. – J'espère qu'ils vont quand même pas nous la garder trop longtemps. Ça nous ferait un sacré trou dans la caisse !
Vedett. – Bon, moi je me sauve. Je file à l'abbaye voir s’il reste des fûts de Marre-d-être-saoul.
Carapils. – Bah, écoute. Moi, les brocantes, ça va bien cinq minutes…
Vedett. – Allez, Caramel, on se fait la belle.
Carapils. – Ciao, les breloques et les vieux bidons.
Carapils, à Belle-Vue. – Tu nous suis, mon bouchon ?
Vedett. –Si ça tombe, y aura une expo ‘Lavettes de l’abbaye’.
Belle-Vue. – Non, je vais passer un coup de loque en attendant le client. Soyez sages !
Carapils. – Vive Saint-Armulphe !
écriture collective en ligne avec Bernard Ameryckx, Caroline Bachelart, Jérémie Brasseur et Sandrine Vansnick , le 16 12 2021
-
Piliers 2 / interview Chouffe
- Par brasseur-vansnick
- Le 26/01/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Interview de la mère Chouffe
- Bonjour mère Chouffe !
- Bonjour m’ fille !
- D’après ce qu’on dit, tant qu’il y a du Martini, vous êtes de bonne humeur…
- C'est-à-dire que le matin...
- … vous n'êtes pas d'humeur ?
- Ce n'est pas que je ne suis pas d'humeur, c'est que je n'ai pas d'humeur.
- « Vous n'avez pas d'humeur » ? Comment ça ?
- Si vous voulez, il faut le temps que ça se dégrise. Je ne sais pas trop si c'est le jour ou la nuit, des choses comme ça. Du coup, voilà, je n'ai pas vraiment d'humeur.
- Vos nuits sont souvent agitées ?
- Bah, ça arrive. La dernière fois, j’ai fait un affreux cauchemar. Ça se passait en Italie et il y avait une terrible explosion…
- Dans un champ de romarin ?
- Pire que ça, hein, m’ fille ! à l'usine de Martini. [frisson d’effroi] Du coup, impossible de produire du Martini pendant des années !
- Qu’est-ce que vous alliez bien pouvoir faire de votre temps libre ?
- Dépérir ! Parce que sucer des glaçons, c'est bien, ça rafraîchit… mais sans le Martini, ce n’est quand même pas pareil. Alors, y a de quoi se mettre à fumer des joints.
- « Des joints », mère Chouffe !? Mais comment vous feriez pour vous ravitailler ?
- Bah, ici, c’est pas dur avec le fils de Forestinne. Seulement, je peux vous dire, la marchandise elle n’est pas toujours de première qualité !
- C’est-à-dire ?
- Il vous refile de la beuh qui provoque des effets secondaires. Après on se retrouve dans des situations… délicates.
- Vous avez vu des éléphants roses ?
- Pire que ça !
- Vous avez vu le loup ?
- Oh là là ! si je vous disais… Dites, votre interview là, elle remue pas mal de choses en moi.
- Normal, hein. C'est pour Radio Psychothérapie.
- C'est ça que je me sens toute psychotée de partout.
D’après un dialogue de Michel Legrand (Chouffe) et Caroline Bachelart, le 21 12 2021
-
Piliers 2 / interview Forestinne
- Par brasseur-vansnick
- Le 19/01/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Interview de Forestinne
- Forestinne, bonjour. Je suis enchantée de vous rencontrer. Nous allons en apprendre un peu plus à votre sujet. Parce qu’on ne sait même pas si vous êtes en couple.
- Non, je suis seule.
- Ah, vous êtes célibataire ?
- Oui, pour tout vous dire, ma plus longue relation a duré six mois. Juste le temps de faire un enfant. Je préfère ne pas m'attacher.
- Je vois. Vous faites partie des gens qui sont devenus accros à leur téléphone ?
- Pas vraiment. Tout un temps, je recevais des appels bizarres.
- « Bizarres » ? comment ça ?
- Un obsédé appelait chaque jour à la même heure ; il croyait que c’était le téléphone rose.
- Ça vous dérangeait ?
- Bah, je n'aimais pas trop ça.
- On peut comprendre. Forestinne, y a-t-il une chose pour laquelle vous vous sentez prête à tuer ?
- Le bingo, sans hésitation. C'est ma passion, j'y jouerais jour et nuit. J'adore.
- Pour clôturer cette interview, pourriez-vous nous avouer un de vos petits secrets ?
- Oh là là, vous me gênez.
- Nous sommes entre nous.
- Alors, je peux bien vous l’avouer, j’utilise mon mucus nasal en complément alimentaire.
- Vous mangez vos crottes de nez ? Formidable !
- Il paraît que c'est plein de glycoprotéines et qu’une consommation régulière produit un effet régénérant. D'ailleurs, regardez ma peau, comme elle est belle !
- En effet. Merci beaucoup, Forestinne. Je suis sûre que tous nos auditeurs sont impatients de tester cette astuce.
D’après un dialogue de Dominique Trillet (Forestinne) et Justine Legrand, le 21 12 2021
-
Piliers 2 / interview Belle-Vue
- Par brasseur-vansnick
- Le 12/01/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Interview de Belle-Vue
- Bonjour Belle-Vue. Nous sommes très heureux de vous recevoir pour cette émission consacrée à nos amis de l’Horeca. Vous vous occupez d'un café, à Monche, Le Nul Bar Ailleurs. Je sais que la propreté, c'est important pour vous.
- Ah oui, l’hygiène ! moi, je passe la loque à reloqueter cinquante fois par jour. Toujours au même endroit. Comme ça, ça brille.
- J’imagine ! Est-ce que ça paie bien de travailler comme ça dans un café ?
- Écoutez, pas assez à mon goût, je ne vais pas vous dire le contraire. Dans un café de village, on n’a pas beaucoup de pourboires. Parfois, il y a un touriste qui passe, il laisse quelque chose. Des pièces bizarres, qu’on ne sait pas trop quoi faire avec.
- Du coup, vous avez une collection de devises étrangères…
- … et de petits cailloux. Moi, bon ! je les garde parce que ça fait plaisir.
- Belle-Vue, quels sont, selon vous, les inconvénients à travailler dans un café ?
- Bah, des fois, on me vomit dessus. Vedett, par exemple, quand elle se lance dans des expériences de coma tithylique (sic). Ça finit toudis mal.
- A l’inverse, on vous fait parfois des compliments ?
- Pas des masses. Un jour, un gars est entré dans le café pour offrir des fleurs. Alors j'étais toute contente. Mais au final, c'était pas pour moi.
- Ah non ?
- Le livreur s’était gouré de boutique. Il y avait un message qui disait : « Grisette, je suis ton bel admirateur. Chaque fois que je passe et que c’est toi en vitrine, ça me plaît bien, tout ce que tu fais. »
- On va se quitter là-dessus. Le mot de la fin, Belle-Vue ?
- Tant qu'on peut reloqueter, il y a de l’ouvrage.
- Eh bien, ma foi, reloquetons !
D’après un dialogue de Sandrine Vansnick (Belle-Vue) et Jérémie Brasseur, le 21 12 2021
-
Piliers 2 / interview Bavaro
- Par brasseur-vansnick
- Le 05/01/2022
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Interview de Bavaro
- Vous regardez Télé-Monche, bonjour ! Aujourd’hui dans notre émission, nous avons le plaisir d’accueillir un chauffeur poids-lourd d’envergure internationale. Bavaro, bienvenue !
- Merci, ça me touche beaucoup. Merci de m’avoir invité.
- Bavaro. Parlez-nous de votre camion…
- Ah, vous savez, les camions, pour nous les chauffeurs poids-lourds, ça fait partie de la famille. Le mien, je l’ai appelé comme mon chien : Charleston.
- C’est une bonne idée.
- La famille, c’est la famille.
- Vous avez un métier pas banal. On se pose des tas de questions. Et tout d’abord, on se demande : est-ce que ça vous est déjà arrivé de faire le tour d’un parking sans pouvoir retrouver votre camion ?
- Vous posez là une question très pertinente parce qu’effectivement sur les parkings le long des autoroutes, il n’y a pas d’indication ‘allée 12, emplacement 43’, ce genre de choses… Mais moi j’ai trouvé une astuce. Je me suis rendu compte que mon chien quand je le siffle, il vient. Et donc mon camion je lui ai installé un système. Dès que je fais : « fi-fi-fi ! Charleston ! », eh bien, les clignotants s’allument. Mon quinze-tonnes, il est aussi fidèle que mon chien. Par contre, ma femme, si je siffle, elle ne vient pas.
- Vous n’allez quand même pas comparer votre femme avec votre camion ?
- Ah certainement pas. Bien sûr que non ! Il n’y a pas de comparaison entre mes deux Charleston, le chien et le camion, et ma femme. Les Charleston, eux, ils ne disent jamais rien, ils sont toujours d’accord avec moi.
- Bon, bref… Vous faites de grands trajets internationaux, vous avez sûrement une anecdote à nous raconter.
- Ah oui ! à l’époque où j’étais tout jeune camionneur, me voilà un jour parti pour mon premier voyage international. Je roule. Je descends à Édimbourg et je m’arrête à une station essence. Je fais le plein puis je me remets en route, machinalement. D’un coup, je me retrouve avec une bagnole qui arrive en face, je me dis : « Le con ! Il est du mauvais côté de la route ! » Bah non, c’était moi qui roulais à contre-sens. Di douille ! Je ne suis pas très fier.
- Nous arrivons déjà à la dernière question. La solitude dans les camions, comment ça se passe ?
- « La solitude » ? La solitude, quand il n’y a que Charleston et moi ?!... Là on entre dans l'intimité de couple ! Je préfère ne pas répondre. Nous les routiers, on a quand même notre petite pudeur.
D’après un dialogue de Bernard Ameryckx (Bavaro) et Dominique Trillet, le 14 12 2021
-
Piliers 2 / interview Trouffette
- Par brasseur-vansnick
- Le 29/12/2021
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Interview de sœur Trouffette
- Sœur Trouffette, bonjour. Vous êtes sur la radio de la paroisse de Saint-Armulphe. J’ai quelques questions délicates à vous poser. J’espère que vous voudrez bien y répondre sincèrement.
- Je ne mens jamais.
- Est-ce que vous avez déjà prétexté la maladie d’un proche pour éviter d’aller à la messe ?
- Non.
- Ah, c’est très bien…
- Par contre, une fois j’ai corrompu le curé du village et à la messe du dimanche, nous avons annoncé le décès du clodo du coin pour lancer un appel aux dons.
- Mais c’est… inqualifiable !
- Ça a marché du tonnerre, on s’est rempli les poches à mort !
- Je préfère ne pas savoir… Sœur Trouffette, je sais que vous accordez beaucoup d’importance à votre apparence. Avez-vous déjà photocopié votre visage ?
- Mon visage ? Non, hein !
- Ah, ouf !
- … mais mon cul, oui.
- Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu !
- Je le trouve plus joli.
- Passons, ma sœur. Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de voler des bonbons ?
- Oui, ça m’est arrivé.
- J’imagine que vous étiez gamine. On peut comprendre.
- Oui, enfin non… c’était il y a trois ans. J’ai piqué tous les bonbons des enfants du caté.
- Oh non, pas les enfants du catéchisme. Ma sœur, quand même !
- Si. Pour pas me faire prendre, j’ai tout planqué dans un vieil encensoir. Et après, je m’en suis fait péter.
- Seigneur ! Et le curé n’a rien dit ?
- Bah… Il avait déjà sifflé pas mal de vin de messe ce jour-là…
- Dites donc, on est vraiment bien entourés au niveau ecclésiastique ici.
- Oh pardon, il ne s’agit pas de notre curé. Je vous parle de faits qui remontent à mon passage dans une autre paroisse. Quelle époque ! on a fait les quatre cents coups, l’abbé Gengoulf et moi.
- Allons au bout des choses, soyons fous. Vous dites vraiment la vérité, hein ?
- Oui, là je suis sans filtre.
- Est-ce qu’il vous arrive de parler sur le dos des habitués du café ?
- Alors là, non, jamais ! Ce n’est vraiment pas du tout mon style de critiquer. J’aurais trop peur d’aller en enfer.
- Mon Dieu, sœur Trouffette ! Mais il me semble que votre nez s’allonge. On dirait Pinocchio.
- Ça tombe bien, j’ai toujours adoré les jouets en bois.
- Ouh là ! Nous allons rendre l’antenne.
D’après un dialogue de Justine Legrand (sœur Trouffette) et Michel Legrand, le 14 12 2021
-
Piliers 2 / interview Vedett
- Par brasseur-vansnick
- Le 22/12/2021
- Dans infos
Piliers 2 Comptoir
Interview de Vedett
- Bonjour Vedett. Il paraît que vous en êtes une, de vedette.
- Il paraît, il paraît.
- Votre réputation vous précède.
- Çà, oui ! On dit souvent : « Vedett, c’est du folklore sur pattes ! » Faut dire que j'ai toujours sur moi ma petite pierre précieuse.
- Oui, votre améthyste…
- Je pensais qu’elle me protégerait contre les effets de la boisson et du coup, une fois, j’ai bu tout un magnum de Bush de Noël.
- En une soirée ?
- Non, comme ça, cul-sec !... Puis j’ai roulé sous la table.
- C’est inhabituel pour vous ?
- Bah oui quand même.
- On m'a dit qu'une fois vous aviez piqué du fric dans les poches d’une veste. C'est vrai ?
- Eh bien, oui. J’avoue. J’ai quand même un petit côté canaille. Je voulais me venger de sœur Trouffette qui m’avait joué un sale tour.
- On veut savoir, on veut savoir… Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Bah, au départ, elle voulait m’aider. Elle s’était mis en tête de m’apprendre à draguer.
- Sœur Trouffette ?
- Oui, sœur Trouffette ! Alors, elle m’a un peu dévergondée.
- « Dévergondée » !?
- On est allées au magasin, elle m’a dit : « mets ça » et quand je suis sortie de la cabine en mini-jupe, elle m’a fait défiler dans toute la boutique. J’étais gênée !
- On imagine.
- Alors, le lendemain au café, dès qu’elle a eu le dos tourné, j’ai fouillé les poches de sa petite veste noire de nonnette. Je savais qu’elle avait vidé le tronc de l’église. Elle avait deux-trois sous. Je les ai pris et je lui ai payé à boire avec.
- Vedett, on sait que vous êtes toujours célibataire. Est-ce qu'il ne vous est jamais arrivé de flirter ici au café ?
- Eh bien, je dois dire qu'en général, j’aime les belles personnes. Les hommes et les femmes, d’ailleurs. Je suis en bi-sexe (sic).
- Ah, ah !
- Là-dedans, j’ai une petite frite qui se balade. Un homme, une femme... ça dépend comment la frite s’en va. Et j’adore leur mater le …
- Je crois qu’on va se quitter là-dessus. Merci beaucoup, Vedett. Je ne suis pas déçue de la rencontre.
- Il va falloir censurer, hein, Madame !
D’après un dialogue de Caroline Bachelart (Vedett) et Sandrine Vansnick, le 14 12 2021
-
rencontre - PMeA
- Par brasseur-vansnick
- Le 19/12/2021
- Dans infos
Rencontre avec deux passionnés
Petits Meurtres entre Amis
Organiser un crime n’est jamais une mince affaire ! D’autant plus lorsque vous devez, en outre, prévoir la manière dont les enquêteurs parviendront à résoudre l’énigme. C’est toute l’expertise d’un collectif de passionnés réunis au sein de l’association Petits Meurtres entre Amis. Depuis 2017, l’asbl met sur pied des murder parties et des Enquêtes en ville.
L’été dernier, ma femme et moi, nous sommes allés mener une enquête dans un petit village de la province du Luxembourg. Une histoire terrible avec des cisailles plantées dans le dos, des dettes de jeu, des liaisons coupables… Cette Enquête en pleine campagne intitulée Le Bal de L’Ampoule était une création de l’asbl Petits Meurtres entre Amis. Comme l’aventure nous avait séduits, nous avons repris contact pour en savoir plus. Nicolas et Jean-Philippe ont répondu à nos questions.
Nicolas, peux-tu décrire les activités de l’asbl Petits Meurtres entre Amis ?
Nicolas. – L’asbl Petits Meurtres entre Amis organise principalement ce qu'on appelle des murder classiques : on loue un gîte, les gens s'inscrivent ; quelques jours avant la date fixée, chacun reçoit une fiche qui présente son personnage, ainsi qu’un dossier de jeu. L’intrigue rassemble huit à vingt participants et peut durer une soirée ou toute une nuit. Par ailleurs, il y a les Enquêtes en ville (parfois à la campagne). C'est un format ouvert à un plus large public. Les gens vont, par petits groupes, à la rencontre des suspects qui témoignent et répondent aux questions.
Jean-Philippe, qu’est-ce qui te motive dans cette activité ?
Jean-Philippe. – Le gros avantage du jeu de rôle grandeur nature - et de la murder party, en particulier - c'est de permettre, en quelques heures, de se lier d’amitié avec les autres participants : vivre ensemble des situations intenses, cela permet de tisser des liens très forts. Un tissu social qui compte beaucoup pour moi. Ceux qui participent à nos murder, je ne les vois pas souvent. Pas assez, de mon point de vue. Mais je sais qu'on prendra toujours plaisir à se retrouver au moins une ou deux fois par an. En dehors de ça, chacun vit sa vie.
Comment est née l’association ?
Nicolas. – Depuis longtemps, l’univers des murder parties m’attirait. Je connaissais quelqu'un qui disposait d’une salle. Nous avons organisé ensemble une ou deux soirées. Ce qui nous a permis de faire des rencontres. En 2017, on a créé l’asbl. A ce moment-là, on disposait d’un local à Vaux-Borset (province de Liège). D'autres nous ont rejoints ; le rythme s'est accéléré. La salle nous permettait de garder du matériel sur place. Quand on a lancé notre page Facebook, ça a continué à prendre de l'ampleur. Comme nos murder parties étaient prévues pour 10 ou 15 participants, on a été amenés à organiser deux ou trois sessions de chaque intrigue pour accueillir tout le monde.
Comment se répartit le travail de préparation des murder et des Enquêtes en ville ?
Nicolas. – Pour les Enquêtes en ville, c’est un travail collectif. On construit le scénario ensemble. Concrètement, on se retrouve pour boire des chopes, faire des brainstormings, partager des idées. Puis on rentre chez soi, on écrit un peu. Quelques jours plus tard, on se revoit pour mettre en commun, tester les idées, voir ce qui foire. On retravaille, on tente à nouveau… Et à la fin, on a un scénario qui tient la route. Une énigme plausible que l’on peut résoudre. En revanche, pour les murder parties classiques, il existe beaucoup de scénarios ouverts sur le Net. On peut piocher librement là-dedans. De temps en temps, on en invente un nous-mêmes. Forcément, ça prend plus de temps.
Jean-Philippe. – Je ne fais pas partie du comité de l’asbl mais je suis responsable organisateur pour plusieurs murder parties par an. Quatre ou cinq en 2022. Je m'occupe de trouver le gîte, de gérer le budget et de lancer la communication…
Comment entre-t-on dans l’univers des murder parties ?
Nicolas. – Les gens viennent d’horizons différents. Du théâtre par exemple. Du monde de l'impro aussi (comme moi). Et puis des jeux de rôle sur table (comme Jean-Philippe). C'est généralement par une de ces trois disciplines connexes que l’on en vient au jeu de rôle grandeur nature.
Jean-Philippe. – Je m’intéresse aux jeux de rôle sur table (comme Donjons & Dragons) depuis que j'ai 14 ans. J'ai organisé mon premier jeu de rôle grandeur nature à 16 ans et j’ai poursuivi jusqu’à l’âge de 24 ou 25 ans. Après un break d'une dizaine d'années, j'ai recommencé à organiser des jeux de rôle plus courts.
Comment avez-vous vécu le confinement ?
Nicolas. – Le confinement a mis un frein aux événements en présentiel. On a pu se recycler avec des formules en ligne. A présent, on est contents de pouvoir se retrouver. On verra comment les choses évoluent.
Jean-Philippe. – Ces circonstances particulières nous ont permis d’explorer d'autres formes de narration. Nous avons travaillé sur des jeux de rôle narrativistes réunissant seulement quatre ou cinq joueurs. Le jeu de rôle narrativiste se construit à partir de situations sur lesquelles les joueurs improvisent ; les choix opérés dans chaque scène déterminent la suite de l’aventure. Toutes ces techniques expérimentées dans un cadre inhabituel, nous allons pouvoir les réinvestir dans le jeu de rôle grandeur nature.
Propos recueillis par Jérémie Brasseur
Site Internet: www.petits-meurtres.be
PMeA sur Facebook
-
jeu des experts / la potomanie
- Par brasseur-vansnick
- Le 15/12/2021
- Dans infos
Jeu – Les Experts Vous Expliquent
Qu’est-ce que la potomanie ?
Revoici nos experts préférés réunis pour un débat. Le troisième ! La troisième dose ; la dose magique ! Visiblement les plateaux télé se les arrachent toujours autant. Ni les médias ni la population ne leur tiennent rigueur d’affabuler si souvent. N’est pas expert qui veut. Parler avec aplomb en toutes circonstances, ça ne s’improvise pas. Notre brochette de spécialistes va cette fois aborder la question délicate de la potomanie. Serez-vous capable de déterminer lequel de ces beaux parleurs apporte la bonne définition ? C’est le petit quiz du jour !
Jeu créé à partir d’un dialogue improvisé avec Bernard, Caro, Domi, Justine, Michel et Sandy (14 12 2021).
Et sinon, connaissez-vous Philippe Torreton ? Un sacré comédien ! Nous lui avons consacré un quiz il y a quelques années. Même sans connaître vraiment sa biographie, vous devriez deviner les bonnes réponses. Par exemple, dans quelle pièce de théâtre Philippe Torreton s’exclame-t-il en 2016 : ‘C’est un peu court, jeune homme…’ ? Ubu Roi, d’Alfred Jarry ?... La Dame de Chez Maxim, de Georges Feydeau ?... Richard III, de William Shakespeare ?... Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand ?
La réponse se trouve dans les solutions de notre quiz. Allez y faire un petit tour. C’est par ici.
-
rencontre - l'happynologue
- Par brasseur-vansnick
- Le 12/12/2021
- Dans infos
Rencontre avec une passionnée
Rebecca Laï, happynologue
Aujourd’hui, partons avec Rebecca Laï sur la piste du bonheur. Voilà une affaire bien étrange que le bonheur. Chacun s’en fait sa propre idée. Tout le monde voudrait en voir la couleur. Et ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’être conseillé en la matière par une véritable happynologue...
« Et vous, qu’est-ce que vous faites dans la vie ? » Plus d’une fois, Rebecca Laï s’est sentie embarrassée par cette question. Comment se définir en un mot ? Sophrologue ?... kinésiologue ?... spécialiste du recrutement ?... accompagnatrice ?... Un peu tout ça à la fois. En fin de compte, Rebecca a résolu le problème en inventant un terme-concept. Elle est happynologue ; sa vocation est d’aider chacun à développer son potentiel de bonheur.
Rebecca, peux-tu nous raconter comment tu es devenue happynologue ?
J’ai toujours trouvé que se définir en un seul mot était restreint, je n’aime pas les étiquettes. Il y a quelque temps, j’étais en pleine transition professionnelle et j’avais des difficultés à expliquer qui j’étais, ce que je faisais. Je travaillais dans le recrutement mais aussi dans l’accompagnement avec des outils comme le reiki, la sophrologie, la kinésiologie... Je me suis toujours posé cette question : qu’est-ce qui anime chacun ? Et je crois que notre point commun c’est d’être, pour la plupart d’entre nous, en quête de bonheur. J’avais envie de transmettre ma vision de la vie, proposer une autre perspective, ce que j’ai appris, mon vécu de mère, mes expériences professionnelles. Tout ça ne se résumait pas en un mot. J’ai donc créé ce terme d’happynologue, qui correspond parfaitement au domaine qui me passionne : la recherche du bonheur.
Qu’est-ce que le bonheur ?
Pour chacun d’entre nous, le bonheur prend une signification toute personnelle et il s’agit d’en prendre conscience. J’appelle cela le potentiel de bonheur. Chacun le développe à son rythme, avec les personnes qui l’entourent, à travers ses expériences de vie.
Le potentiel de bonheur, cela passe par des tas de choses…
Oui, se ressourcer dans un bois, à la mer, avec le chant des oiseaux ou en savourant les petits instants du quotidien. J’appelle ça les petits bonheurs de la vie ; ceux qui sont là, sous la main et qu’on peut croquer à pleines dents. Être à la recherche du bonheur, c’est aussi prendre conscience de l’importance d’une simple discussion avec un ami, se nourrir du contact avec nos proches. Le rire d’un petit loulou, par exemple, c’est très communicatif. Il faut savoir aller puiser en soi toutes ces expériences heureuses, tous ces bonheurs que l’on emmagasine et qui sont des ressources. C’est à cela que j’invite lors des accompagnements, individuels ou collectifs : se relier à ces petits bonheurs qui nous permettent d’être dans la résilience.
Chacun de nous est en fait unique et en devenir…
En effet. Je fais souvent référence à la nature. La graine qui pousse ne se compare pas avec la graine qui est à côté, ni à l’arbre qui est déjà là. Par ailleurs, en ce moment de l’année, la nature est en veille. Cependant, même s’il paraît mort, l’arbre est toujours là, bien costaud, bien ancré ; il fait face aux tempêtes, au vent, aux gelées. Quoi que la nature lui amène, il tient debout.
Comment ton activité a-t-elle évolué depuis le début de la crise ?
La situation que nous traversons a été un révélateur mais le mal-être était déjà là bien avant. Cela fait quelque temps qu’on parle beaucoup de stress et de burn-out (le mal du siècle ?). On pouvait y percevoir les prémisses de la crise qu’on traverse aujourd’hui. L’humain vit la même chose que la planète. Nous sommes à bout de nos ressources parce qu’on nous en demande toujours plus. Ce que je propose, c’est d’aller rechercher le sens que l’on a en soi pour faire face à toutes les incohérences que nous vivons actuellement. Pour cela, les émotions sont un bon baromètre. Qu’elles soient agréables ou inconfortables, elles ont quelque chose à nous apprendre sur nous-mêmes : « Pourquoi je suis triste, pourquoi je suis en colère ? Pourquoi je ressens une sorte de malaise ? Qu’est-ce que cela vient me dire ? » J’invite à s’observer, s’interroger sur toutes ces émotions pour pouvoir les transmuter.
Cela montre bien que nous sommes acteurs de notre propre développement.
Oui, tout vient de l’intérieur. En séance, je dis souvent que ce n’est pas moi qui peux faire la démarche. Moi, je donne les clés et c’est à chacun d’utiliser les clés au bon moment, à son rythme, en fonction de son cheminement. Mais les clés sont là, il suffit de les sortir de sa poche, d’oser ouvrir la porte. Parfois, toute la question est là : est-ce que j’ose ouvrir la porte ? Ce n’est pas toujours évident de se relier à ses émotions et de les vivre intensément, cela peut être vraiment inconfortable, confrontant même.
Aujourd’hui quels sont les projets que tu continues à développer ?
En septembre dernier, j’ai animé des cercles de paroles en transition intérieure à Louvain-la-Neuve, à l’occasion du festival Maintenant ! J’aimerais en proposer d’autres l’année prochaine. Avec la perspective de rendre ces rendez-vous réguliers. Ce sont des moments où les gens se retrouvent pour faire le point sur ce qu’ils sont, sur l’écologie, sur l’état actuel du monde. Ces cercles de reliance permettent de se connecter les uns aux autres et de s’entraider, de créer ensemble, de se soutenir. Certains deviennent co-responsables d’un magasin, d’autres font de la permaculture ou organisent des événements et bien d'autres choses.
Comme happynologue, tu proposes des accompagnements individuels ?
Je travaille principalement en présentiel. Autant en individuel qu’en collectif. [Rebecca Laï vit à Mons.] Évidemment, si la situation l’exige, je peux basculer sur des contacts en visioconférence mais ce n’est pas ma préférence. D’autant plus qu’en kinésiologie, j’ai besoin d’être en contact avec la personne pour recourir au test musculaire. J’ai une organisation flexible. Pour un premier rendez-vous, il faut compter un délai de quinze jours, trois semaines mais parfois une plage horaire se libère de façon inattendue. Je peux ainsi programmer un rendez-vous de dernière minute
Propos recueillis par Jérémie Brasseur
Le site web de Rebecca Laï: www.rebeccalai.be
Rebecca Laï sur Facebook
-
jeu des experts / une wassingue
- Par brasseur-vansnick
- Le 08/12/2021
- Dans infos
Jeu – Les Experts Vous Expliquent
Qu’est-ce qu’une wassingue ?
Revoilà notre batterie d’experts réunis sur un plateau télé pour un débat comme on n’en fait plus. (C’est ça aussi, la magie du théâtre !) Cette fois, nos virtuoses de la langue française se penchent sur le cas de la wassingue. Voilà un mot qui sonne bien. Mais que veut-il dire au juste ? Je crains qu’une fois encore nous ne parviendrons pas à mettre d’accord nos éminents spécialistes. Et pourtant, la vérité s’exprime par l’un d’entre eux. Saurez-vous la repérer parmi ce fatras d’inventions et de fariboles ? C’est le petit quiz du jour !
Jeu créé à partir d’un dialogue improvisé avec Bernard, Caro, Domi, Justine, Michel et Sandy (30 11 2021).
Et sinon, j’ai une question pour vous. À quel humoriste attribuer cette citation : « À quoi pensez-vous. Monsieur ? - A rien, c'était pour faire avancer le Schimilimilibimliibili... » Patrick Timsit ? Coluche ? Michel Leeb ? Pierre Desproges ?
La réponse se trouve dans les solutions de notre quiz ‘sketches célèbres (dix questions à choix multiple pour tester vos connaissances)’. Allez y faire un petit tour. C’est par ici.
-
Piliers2 / Allô Belle-Vue
- Par brasseur-vansnick
- Le 05/12/2021
- Dans dialogues
Allô Belle-Vue
Piliers de Comptoir est un univers créé par l’Atelier Théâtre des Oiseaux en décembre 2019. Depuis cet été 2021, l’ATO réinvestit le bistrot imaginaire du Nul Bar Ailleurs, crée de nouveaux personnages, développe de nouvelles intrigues. Des sketchs sont en préparation, en prévision d’une présentation au public.
Le téléphone du Nul Bar Ailleurs se met à sonner. Belle-Vue, qui est seule, prend l’appel.
Belle-Vue. – Allô, c’est moi ! Qui est à l’appareil ? … Vous êtes au Nul Bar Ailleurs ici. … Une séance de voyance avec Madame Soleil !? Je veux bien. Du soleil, on n’en voit pas beaucoup ici. Par contre des lunes, avec tous les camionneurs qui passent… Oui, passez-moi Madame Soleil, je veux bien. … Allô, Madame Soleil ? Belle-Vue, ici. … Si j’ai une question !? Euh... Dites-moi : qu’est-ce qu’il fait, Carapils ? Il est monté là-haut en disant qu’il allait faire des papiers. Est-ce qu’il n’est pas en train de dormir ? … Ah, vous ne voyez pas, ça !? … Bon, vous pourriez me donner les bons numéros pour le Lotto de demain ? … Vous ne savez pas non plus !? … Mais qu’est-ce que je peux demander ? … Ah, mon avenir !? Ben, très bien. Donnez-moi mon avenir. Je vous écoute. … Vous voyez un bel événement !? Ah, c’est bien, ça ! … Un problème !? Oui mais qu’est-ce que vous voyez ? … Beaucoup d’eau !? … C’est qu’il va pleuvoir ! … Un message de ma mère défunte !? … Ma mère est morte !? … Mais je n’en sais rien, je ne l’ai pas connue. … Ah, ce n’est pas pour moi, alors !? D’accord. … Pardon !? Ça m’a déjà coûté quatorze euros cinquante !? Et vous ne l’avez pas vu, ma baffe qui va partir dans vos gueules ? … Eh ben, je vous laisse quand même !
d'après une impro solo de Sandrine Vansnick, le 23 11 2021