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Les actus

  • SUPERstitieux - Michèle

    • Le 28/08/2019
    • Dans infos

    Super Michèle

     

    Michèle RouhartEn octobre, l’Atelier Théâtre des Oiseaux présente son nouveau café-théâtre, SUPERstitieux, un spectacle écrit et interprété par la promotion 13 de l’atelier d’initiation au théâtre amateur. Les comédiens de l’équipe se sont confiés sur les raisons qui les ont amenés à se lancer dans le théâtre et leur rapport aux superstitions. Voici Michèle Rouhart, la comédienne qui aimerait chanter.

    Michèle, tu te lances ici dans le théâtre…

    En fait, ce n’est pas tout à fait la première fois. Quand j’étais étudiante, j’ai joué dans une pièce policière. Je tenais le rôle d’une dame âgée. Je me souviens d’ailleurs que j’avais dû me mettre de la poudre grise dans les cheveux. Ce qui ne serait plus nécessaire aujourd’hui.

    Qu’est-ce que tu aimes dans le théâtre ?

    J’aime bien l’idée de monter sur scène et de rencontrer le public. Je voudrais d’ailleurs dans le futur m’inscrire dans une chorale.

    Quel genre de chorale ?

    Je n'ai pas d'idée précise. J'ai tenté une expérience de chorale où on chante des musiques du monde. J’ai eu beaucoup de mal parce que je ne comprenais pas ce que je disais, j’espère que ce n'était pas des insultes. On m’a donné des textes, j’ai essayé de suivre les syllabes… puis la musique : les croches, les blanches, les noires, tout ça. Je n'ai pas poursuivi : commencer plusieurs choses en même temps c’est difficile, mais cela reste un souhait futur de pouvoir chanter en groupe.

     

    SUPERstitieux ATO octobre 2019

     

    Dans ce spectacle, l’équipe interprète un sketch de Michèle : Le trèfle.

     

  • SUPERstitieux - Jamila

    • Le 23/08/2019
    • Dans infos

    Super Jamila

     

    Jamila BourdjiEn octobre, l’Atelier Théâtre des Oiseaux présente son nouveau café-théâtre, SUPERstitieux, un spectacle écrit et interprété par la promotion 13 de l’atelier d’initiation au théâtre amateur. Les comédiens de l’équipe se sont confiés sur les raisons qui les ont amenés à se lancer dans le théâtre et leur rapport aux superstitions. Voici Jamila Bourdji, la comédienne qui tient ses bonnes résolutions.

    Jamila, qu’est-ce qui t’a donné envie de faire du théâtre ?

    Il y a deux ans, je suis venue voir une amie qui jouait dans une pièce à l’Atelier Théâtre des Oiseaux et comme grande résolution pour 2019, je me suis dit : Allez, je vais y aller !

    Qu’est-ce que ça t’apporte ?

    Participer à l’atelier, ça me donne l’occasion de rencontrer des gens. J’ai plus confiance en moi. C’est quelque chose qui me fait du bien.

    Le thème des superstitions, ça te parle ?

    Oui. Je suis superstitieuse. Par exemple, je fais attention de ne pas mettre de chaussures au-dessus de la table ; j’évite les parapluies ouverts dans la maison, les chats noirs et les échelles.

    Tu connais donc plutôt bien le domaine…

    Je connais beaucoup de superstitions mais avec les thèmes sur lesquels on a travaillé à l’atelier, j’en ai encore découvert de nouvelles.

     

    SUPERstitieux ATO octobre 2019

     

  • SUPERstitieux - affiche

    • Le 21/08/2019
    • Dans infos

    SUPERstitieux

    spectacle porte-bonne-humeur

     

    affiche SUPERstitieux Fred Tomisinec

    Est-ce le top de s’asseoir par mégarde sur un vieux fer à cheval aux clous tout rouillés ? Comment conjurer la malédiction si vous avez commis l’erreur d’ouvrir un parapluie au milieu du salon ? Que présage l’apparition d’une énigmatique Dame blanche la nuit le long de la route ? Peut-on s’épargner sept ans de guigne après avoir brisé son miroir ? Cela vaut-il le coup de farfouiller dans l'herbe à la recherche d'un trèfle à quatre feuilles ? Quelles sont les vertus curatives d’une procession en grande pompe (avec char plaqué or et angelots rococos) ? Depuis quel événement historique faut-il éviter d'offrir un couteau en cadeau ?

    Vous découvrirez tout cela – et bien d’autres choses encore – dans notre spectacle SUPERstitieux. (Si nous ne pouvons pas garantir l’exactitude scientifique de toutes les réponses que nous apportons, nous vous promettons en revanche une belle soirée pleine d’insouciance et de fantaisie !)

     

    Le vingtième ! SUPERstitieux, le café-théâtre de la promotion 13 de l’atelier d’initiation au théâtre, c’est le vingtième spectacle créé par l’ATO. La recette est désormais bien au point : des sketchs faits maison servis dans une ambiance bon enfant par une équipe de joyeux drilles. Venez applaudir sur scène Olivier Andrzejewski, Jamila Bourdji, Céline Canei, Joseph Cau, Alain Damien, Sophie Gérin, Sébastien Lambert, Sabine Maesen, Marie-France Moucheron, Michèle Rouhart, Marie Spiroux, Mathieu Vandrille, Sandrine Vansnick.

     

    Représentations à la Maison de Quartier de Mons les 11, 12 & 13 octobre 2019 (vendredi et samedi à 20 h, dimanche à 17 h) / textes de Laura Battard, Jérémie Brasseur, Joseph Cau, Alain Damien, Véronique De Muynck, Marie-France Moucheron, Sophie Gérin, Charlotte Jouret, Sébastien Lambert, Sabine Maesen, Sabine Paternostre, Sonia Paternostre, Michèle Rouhart, Marie Spiroux, Mathieu Vandrille / adaptation des textes et mise en scène : Jérémie Brasseur / assistante-metteur en scène : Sandrine Vansnick / affiche : Frédéric Tomisinec

     

     

  • SUPERstitieux - octobre 2019

    • Le 26/07/2019
    • Dans infos

    11 / 12 / 13 octobre 2019

    Êtes-vous SUPERstitieux ?

    Vous le saurez en octobre prochain.

    ATO groupe13Vous vous en souvenez peut-être : en janvier dernier, l’Atelier Théâtre des Oiseaux a ouvert une nouvelle session d’initiation au théâtre amateur. La promotion 13. Oui, 13 (treize) ! Avec un pareil matricule, le groupe se devait de marquer le coup. Voilà pourquoi l’équipe vous prépare un incroyable café-théâtre sur le thème des superstitions. Nous avons ratissé large : de l’amulette au zeste de potion magique en passant par la coccinelle, le fer à cheval, le miroir brisé et l’inévitable trèfle à quatre feuilles.

    Le spectacle se construit autour d’une vingtaine de sketchs entièrement faits maison, comme à l’accoutumée. Parmi les auteurs, on note deux noms bien connus de nos services, puisque Joseph Cau et Sébastien Lambert signaient tous deux quelques sketchs dans notre café-théâtre Des Files & Vous en mars dernier. Mais on accueille aussi une belle flopée de nouvelles plumes : Laura Battard, Alain Damien, Véronique De Muynck, Marie-France Moucheron, Sophie Gérin, Charlotte Jouret, Sabine Maesen, Sabine Paternostre, Sonia Paternostre, Michèle Rouhart, Marie Spiroux, Mathieu Vandrille. Tous ces rastaquouères, je vous le garantis, ne manquent ni d’audace ni d’imagination.

    Maintenant que les textes sont écrits et distribués, les travaux de mémorisation et de mise en scène sont en bonne voie. Même sous les chaleurs extrêmes, nous travaillons d’arrache-pied. Alors, bien sûr, nous touchons du bois pour que le public vienne nombreux partager nos fous rires.

     

    SUPERstitieux 

    Le café-théâtre SUPERstitieux sera présenté au public à la Maison de Quartier de l’Allée des Oiseaux en octobre 2019 : le vendredi 11 et le samedi 12 à 20 h et le dimanche 13 à 17 h. Pour éviter de louper le rendez-vous, contournez les échelles, fuyez les chats noirs et surtout, surtout ! notez la date dans votre agenda.

     

    ATO groupe13

     

  • Septembre 2019 - nouveau groupe

    • Le 22/07/2019
    • Dans infos

    théâtre — Qui se lance en septembre ?
     

    Inscr gr14 photomontageLa prochaine session d’initiation au théâtre organisée par l’Atelier Théâtre des Oiseaux commence le 3 septembre 2019. Le groupe se réunira tous les mardis et l’aventure sera couronnée par la création d’un café-théâtre en mars 2020.

    L’atelier théâtre est destiné aux adultes (à partir de 18 ans) qui envisagent le théâtre comme activité de loisir. Bienvenue à vous si vous souhaitez rencontrer de nouveaux amis et développer votre bien-être par le jeu. Le rythme d'un soir par semaine convient à ceux qui ont une vie déjà bien remplie (sur le plan familial ou professionnel).

    Quelles que soient les difficultés à surmonter (timidité, stress, fatigue, difficulté d’élocution, etc.), chacun peut entrer progressivement dans l’univers de l’atelier théâtre et vivre des expériences très enrichissantes.


    Joseph Cau

    Le témoignage de Joseph

     

    « Faire du théâtre amateur, c’est passer dans un autre monde ; avant d’entrer, vous laissez sur le trottoir une valise remplie du stress quotidien. Même s’il est difficile d’abandonner sa valise, c’est une bouffée d’air, de rires et de partages qui vous attendent à chaque rencontre. »


     

    Les rencontres ont lieu à la Maison de quartier de Mons (allée des Oiseaux, n°30). L’inscription se fait soit par email (à l’adresse ateliertheatre.mons@outlook.com) soit par téléphone (0497 125 805). Pour valider l’inscription, il vous suffira de communiquer par écrit (mail ou SMS) vos coordonnées : nom, adresse électronique et numéro de téléphone. (Le nombre de places est limité pour garantir le confort des participants.)

     

    → plus d'infos pour nous rejoindre

     

  • Saison 2018-2019

    • Le 01/06/2019
    • Dans infos

    Fête foraine ; Tranches de Maillard ; Des Files & Vous ; Parc Montines : quelle belle saison, jalonnée par les affiches toujours drôles et colorées de notre ami Frédéric Tomisinec ! Deux grandes pièces (créées à la Maison de quartier et reprises au grand auditoire de la FUCaM) et deux cafés-théâtres. Refaisons le tour pour le plaisir de parcourir une fois encore nos beaux souvenirs.

    affiche Fred Tomisinecaffiche Fred TomisinecFin septembre, l’atelier initiation a ouvert sa 12e promotion. (Les rencontres se sont déroulées tous les mardis jusqu’au spectacle, en mars 2019.) En octobre, l’Atelier Théâtre des Oiseaux a créé sa cinquième pièce, une comédie en deux actes emmenant le public sur la place du village de Montigny-la-Ducasse pour une folklorique Fête foraine. Quelques jours avant le spectacle, la troupe a bénéficié du coaching de la comédienne et metteure en scène professionnelle, Janick Daniels, lors d’une rencontre intense et stimulante. En décembre, la promotion 11 de l’atelier initiation a présenté son spectacle Tranches de Maillard, une biographie anachronique et farfelue de deux rastaquouères, les jumeaux Maillard. 

    En janvier 2019, la nouvelle promotion de l’atelier initiation – la treizième – a une nouvelle fois suscité beaucoup d'intérêt : plus d'une vingtaine de personnes se sont montrées désireuses de découvrir notre atelier théâtre. Les rencontres se poursuivront jusqu’en octobre. En mars, la promotion 12 de l’atelier initiation a présenté son spectacle Des Files & Vous, qui s'amusait de nos travers et des situations cocasses vécues dans les files d'attente. Et en mai, l’Atelier a créé sa sixième pièce de théâtre, Parc Montines, un grand spectacle de théâtre amateur épique et malicieux avec une vingtaine de comédiens sur scène. Quelques jours avant le spectacle, la troupe a bénéficié du coaching de Roland Thibeau, auteur, metteur en scène, comédien, fondateur de la Roulotte théâtrale. Une rencontre chaleureuse et détendue.

    affiche Des Files & VousQue de souvenirs ! affiche Fred TomisinecQue de belles photos classées dans nos albums. On se remémore les bravos et les fous-rires de la saison écoulée et on laisse mûrir les projets à venir. Car les envies ne manquent pas.

    Début septembre 2019, l’ATO ouvrira la 14e promotion de son atelier d'initiation au théâtre amateur. En octobre, la troupe présentera le café-théâtre de la promotion 13, SUPERstitieux. En décembre, ce sera le nouveau spectacle de l'atelier création théâtrale.

    Et puis, pour 2020, on a déjà quelques petites choses dans nos cartons mais c’est encore un peu tôt pour en parler… On vous dira tout plus tard.

     

    Parc montines fucam web

    Parc Montines - UCL Mons (FUCaM) 26 mai 2019

     

  • Montines - Christelle Pardon

    • Le 24/05/2019
    • Dans infos

    « Le théâtre m'apprend à maîtriser mon énergie... »

    rencontre avec Christelle Pardon

     

    Ce dimanche, l’ATO présente à la FUCAM la reprise de son spectacle Parc Montines. Un grand spectacle de théâtre amateur épique et malicieux avec une vingtaine de comédiens sur scène. Dans cette pièce, Christelle tient le rôle d'Emphasia, la conteuse du parc.

    Parc Montines - Christelle Pardon

    Christelle Pardon est arrivée à l’ATO en février 2018. Elle a participé à la création du café-théâtre Tranches de Maillard (décembre 2018). Parc Montines lui donne l’occasion de remonter sur scène dans le rôle d'une conteuse férue de passé simple et de subjonctif imparfait.

    Christelle, qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer dans le théâtre ?

    J'ai commencé le théâtre car j'avais envie de m'amuser, j'anime régulièrement des camps de vacances pour des jeunes et j'adore me déguiser, inventer des histoires et des personnages. Je me suis beaucoup amusée quand nous avons monté notre café-théâtre Tranches de Maillard (promotion 11 – décembre 2018) et j'ai constaté des effets positifs dans mon travail. Le théâtre m'apprend à maîtriser mon énergie sur scène : ce qui m'aide aussi à l'école devant mes élèves (car je suis prof de gym).

    Emphasia, c'est la championne du français littéraire. Et toi, Christelle, serais-tu capable de nous raconter au passé simple comment tu as customisé la boîte à livres de Parc Montines ?

    Ah ah ah ! (La championne du français littéraire découvrit la manière de prononcer les verbes au passé simple. Et ce ne fut qu'après maintes séances d'entraînement ainsi que de nombreuses rectifications en expression orale qu’elle fut enfin prête pour le jour ultime !) En des temps pas si lointains, je pris la décision de customiser la boîte à livres du parc Montines. J'allai quérir des cartons au Maxi Toys de Mons. J'eus soin ensuite de ressortir de vieux clous qui traînassaient dans le fond d'un fatras de caisses moisies de ma remise. Et après quelques heures, la boîte à livres naquit !

     

    Parc Montines - Christelle Pardon & Michel Legrand

    Christelle Pardon / Michel Legrand

     

  • rencontre - Roland Thibeau

    • Le 22/05/2019
    • Dans infos

    « Pensez à John Wayne ! »

    Rencontre avec Roland Thibeau

    Le 25 avril dernier, dans le cadre de la préparation du spectacle Parc Montines, l’Atelier Théâtre des Oiseaux a bénéficié d’un coaching assuré par Roland Thibeau, auteur, metteur en scène, comédien. Avec son épouse Annie Rak, Roland Thibeau a fondé la Roulotte théâtrale dans les années septante. En outre, il a été aux commandes de la plupart des éditions de Mons Passé Présent (festival de théâtre en rue). Roland Thibeau nous a parlé de la vie en coulisse, de la ‘paresse du comédien’, de sorties de scène réussies, de la gestion des trous de mémoire… et de bien d’autres choses encore. Un coaching chaleureux et détendu auquel ont participé une vingtaine de comédiens.

    Roland ThibeauRoland Thibeau, quand vous êtes-vous lancé dans l’aventure de la Roulotte théâtrale ?

    La Roulotte théâtrale, ça date de mes études : j’étais à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD), qui était alors installé sur le site de Leuven. Des étudiants en droit voulaient monter une pièce de théâtre, ils sont venus demander si un étudiant en mise en scène pourrait les aider dans leur projet. Ce fut moi. Dans la troupe, il y avait une jeune juriste en herbe, Annie Rak. Nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes aimés, nous avons continué à faire du théâtre ensemble en créant la Roulotte théâtrale. Un peu plus tard, on a émigré à Mons. A l’époque, il y avait un mouvement intéressant au sein de la Maison de la Culture (qui n’existe plus aujourd’hui). Grâce à cela, j’ai créé La salle des profs de Liliane Wouters. Quand ma grand-mère est décédée, elle m’a laissé une grange à Élouges (Dour). Je me suis dit : « Un lieu pareil, c’est un trésor. » (On sait les difficultés qu’on rencontre pour s’installer quelque part, répéter et créer un spectacle.) De là est venue l’idée d’aménager la grange en salle de répétition ; de fil en aiguille, c’est devenu le lieu qu’on connaît aujourd’hui.

    La Roulotte théâtrale, c’est un vaste projet géré avec votre épouse Annie Rak et votre fils Stefan Thibeau : ça soude la famille ?

    Ça crée surtout des conflits extraordinaires ! On n’est pas toujours d’accord. Assez curieusement pour des gens qui vivent depuis longtemps ensemble, on est tous les trois très indépendants. On a des aventures artistiques éclatées. Annie a toute une carrière à la RTBF où elle a défendu les auteurs. Elle s’est intéressée aux langues dialectales au point de déteindre sur moi, de me faire retrouver mes racines ; je me suis mis à écrire en borain. Quant à Stefan, il a un regard plus révolutionnaire, il s’intéresse à des auteurs sulfureux comme Marcel Moreau ou Achille Chavée.

    Quels sont vos projets actuels ?

    Je prépare pour la saison prochaine un vaudeville qui se passe dans un centre culturel régional. Cela raconte les déboires d’une directrice un peu nymphomane en butte avec les exigences d’un échevin alors qu’elle a une saison à boucler…

    Quelle vision avez-vous du théâtre amateur ?

    Je trouve que le théâtre amateur a vocation à devenir professionnel, au moins par l’envie de travail, de perfectionnement, de structuration qu’il y a dans les groupes. Bien sûr, il y aura toujours une différence puisque le professionnel, lui, gagne sa vie en faisant du théâtre : ça l’amène à faire parfois mieux, parfois moins bien…

    Vous avez acquis une bonne expérience du théâtre de rue à l’occasion des festivals Mons Passé Présent. Quel est le secret pour avoir une voix qui porte ?

    Quand j’étais à l’IAD, j’ai rencontré Armand Gatti, c’était un écrivain révolutionnaire. Il avait décidé de n’évaluer personne, il a dit : « Moi, je vais faire un grand projet avec les étudiants. » Il a monté La Colonne Durruti dans une immense bâtisse à l’abandon, les anciennes usines Rasquinet à Bruxelles. Là-dedans, il a voulu représenter la guerre d’Espagne. Alors là, il fallait gueuler ! Gatti nous a expliqué que la puissance vocale vient de la conviction. En théâtre de rue, il faut que la conviction fasse sortir la voix.

    Avec l’arrivée des nouveaux médias, le théâtre professionnel évolue. On introduit de plus en plus de vidéo dans les spectacles. Qu’est-ce que vous pensez de cela ?

    C’est très dangereux. Je n’y suis pas hostile, j’ai même participé à un projet où le comédien dialoguait avec son image, il rentrait dans la vidéo... Il ne faut pas se priver de ce que la modernité offre, mais il ne faut pas en être victime. Pour moi c’est le sens qui prime. Si le sens demande de la vidéo, pourquoi pas. Mais si c’est le moyen qui invente le sens, là, je crie : casse-cou ! Or, je vois aujourd’hui beaucoup de spectacles qui misent tout sur l’effet waouh !... Mais waouh ! et puis quoi ? Pour le moment, le public semble s’y laisser prendre… C’est la même chose dans les musées avec les scénographies. Je n’ai pas besoin de mille et une mises en espace. J’ai juste envie de voir l’œuvre. Je suis plutôt vieille garde à ce niveau-là !

    Quels sont les auteurs dramatiques qui vous ont marqué ?

    Quand je suis arrivé à l’IAD, on m’a posé la même question et j’ai répondu : « Sacha Guitry. » Tout le monde s’est moqué de moi parce qu’on considère que c’est ringard. Du coup, je suis devenu un grand défenseur de Guitry. Peut-être qu’on ne le joue plus beaucoup au théâtre mais au cinéma on redécouvre son œuvre : il a réalisé beaucoup de films ; Le Roman d'un tricheur, par exemple, c’est un monument. C’est pour ça que je le cite, parce que ça me rappelle toujours les sarcasmes de mes professeurs. J’ai aussi envie de citer Peter Weiss. Il a écrit une pièce qui s’appelle Marat-Sade (ou La Persécution et l'Assassinat de Jean-Paul Marat représentés par le groupe théâtral de l'hospice de Charenton sous la direction de Monsieur de Sade). L’auteur imagine le marquis de Sade, à l’asile, qui fait jouer aux fous la Révolution française. Son texte met en regard le discours anarchiste de Sade et le discours de Marat qui, sous un idéalisme effrayant, est plus monstrueux que celui de Sade.

    Quelle recommandation nous conseillez-vous de garder en tête au moment de monter sur scène ?

    Dans une autre vie, avant de faire du théâtre, j’ai voulu être prêtre et je suis allé au séminaire. J’ai participé à un stage à l’abbaye de Maredsous pour apprendre à lire les textes sacrés à la messe. Un professeur est venu nous donner des cours, c’était Robert Delieu (plus tard, je lui ai succédé à l’IHECS). Imaginez-vous tous ces jeunes apprentis curés, aux mains moites et à l’acné. Delieu arrive et dit : « L’Evangile c’est un texte comme un autre ; pour dire l’Evangile, dites le texte en essayant d’être relaxés. » Et sa méthode à lui pour être relaxé, c’était de penser à un personnage qui, à vos yeux, incarne la confiance en soi. « On va essayer de penser à John Wayne ! »… Eh bien, pour moi, quand je me suis retrouvé derrière le lutrin, ça prenait sens.

    Propos recueillis par Jérémie Brasseur

     

    Parc Montines coaching Roland Thibeau 25 avril 2019