TdM - Jérémie Brasseur
- Par brasseur-vansnick
- Le 30/11/2018
- Dans infos
« Un formidable terrain de jeu »
rencontre avec Jérémie Brasseur
A l’approche de notre café-théâtre Tranches de Maillard (les 7, 8 et 9 décembre 2018), l’équipe du spectacle évoque ce café-théâtre et explique ce qui amène chacun à faire du théâtre. Voici Jérémie Brasseur, animateur et metteur en scène.
Jérémie anime l’Atelier Théâtre des Oiseaux avec la complicité de son épouse Sandrine. Il est arrivé au théâtre amateur guidé par sa passion pour l’écriture : « J'ai toujours aimé écrire des sketchs et des courtes pièces, confie-t-il. À 17 ans, j'ai écrit une première petite comédie en trois actes, qui s'appelait Les noces de glu. Ça racontait l'histoire d'un couple qui fêtait un anniversaire de mariage. Pour marquer le coup, l'épouse invite un couple d'amis et leurs enfants, elle ne dit rien à son mari pour lui laisser la surprise. Or, lui, grand pantouflard devant l'Eternel, n'a qu'une idée en tête : rester seul et pénard.»
Tranches de Maillard, c’est le 11e café-théâtre créé par l'atelier initiation de l’ATO…
Oui, la promotion 11, c’est un groupe uni par une grande complicité. Tout au long du travail de mise en place, le groupe a pris une grande part dans l'exploration, les idées fusaient, les fous rires aussi. C'est un excellent souvenir.
Est-ce que tu partages un point commun avec Colin, le personnage du spectacle ?
Colin et moi on n'est pas vraiment doués pour la danse. Je n'ai pas participé aussi souvent que lui ‘au bal du village’, mais à vingt ans, sur les pistes de danse, j'avais plus de chance de faire rigoler que de faire rêver les jeunes filles.
Qu’est-ce qui est motivant, selon toi, dans le fait de faire du théâtre amateur ?
Le théâtre amateur, tel qu'on le pratique, c’est un formidable terrain de jeu où on peut développer sa créativité, rencontrer de nombreuses personnes, apprendre à se connaître et collaborer ensemble autour de projets communs.
Qu’est-ce que le théâtre t’a apporté d’inattendu ?
L'amour avant tout, puisque j'ai rencontré ma femme sur scène. C'était il y a maintenant un peu plus de dix ans. Mais ça m'a apporté beaucoup d'autres choses encore : sur chacun des projets, on développe de nouvelles compétences. Il faut être un peu photographe pour les shootings, un peu diplomate pour la gestion des grands groupes, un peu dramaturge et metteur en scène évidemment, un peu bricoleur, publicitaire, webmaster... à la fois idéaliste pour lancer un projet et pragmatique pour le mener à bien.
Quelles sont les qualités qui te semblent les plus importantes pour monter sur scène ?
Il faut une bonne dose d'énergie et un joyeux désir de jouer avec ses partenaires de scène. Dans le théâtre amateur, un comédien peut avoir un trou de mémoire et retomber sur ses pattes en improvisant ; il peut avoir une diction faiblarde mais se rattraper par des mimiques et des jeux de scène ; il peut rater un déplacement ou un mouvement et rester malgré tout dans son personnage... Mais sur scène, il faut impérativement du tonus et de la complicité entre acteurs. C'est ça qu'on veut, avant tout, partager avec le public.
Quelle est l’étape de la vie qui suscite chez toi la plus grande nostalgie ?
Ma première année de régendat à l'école normale de Mons. J'étais à la fois le premier de classe, le délégué et... le chef des rebelles. C'est rare de réunir les trois casquettes. Cette année-là, on s'en allait souvent refaire le monde entre copains dans les cafés du coin parce que les profs étaient absents. Après ça, je suis parti poursuivre mes études dans une autre école... Fini la rigolade !