Le choix du théâtre amateur II


Il reste un gros mois avant la présentation au public de notre comédie Cappadoce (10, 11 & 12 mars 2017). Les répétitions s’intensifient et les comédiens redoublent d’efforts pour être prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. Oui, les textes sont mémorisés… ou, en tout cas, en bonne voie de l’être ! Et le travail de mise en scène avance. Mais qu’est-ce qui motive tous ces gens à s’investir, comme ça, dans un projet théâtral ? On a voulu le savoir. Alors… on leur a posé la question.

Cappadoce visuel 3« Quand j’avais 15 ans, à l’école, j'ai assisté à une représentation des Fourberies de Scapin de Molière. C’était la première pièce que je voyais et j’ai adoré ! Aujourd’hui, le théâtre amateur me permet de côtoyer des personnes de tous horizons, qui ne se prennent pas la tête et qui aiment prendre du bon temps. » Pascale Leroy

« Un jour, en vacances, j’ai vu une pièce qui s’appelait Comment épouser un milliardaire. C’était très drôle et ça m’a marquée. À l’Atelier, j’aime l’ambiance conviviale du groupe. Je trouve ça motivant de jouer des pièces uniques : non pas des classiques mais de nouvelles pièces. La mise en scène représente un réel défi. Que faire quand on ne parle pas ? Comment être bien placé ? Ce n’est pas simple. Surtout quand on est nombreux sur scène. » Nadège Florin 

« J'ai vu la pièce Deux hommes tout nus qui a été diffusée tout récemment à la télé. J'ai bien aimé l'interprétation, je me suis dit : "Faut le faire d'être complètement à poil sur scène !" Dans le projet Cappadoce, on est un très chouette groupe : nous sommes tous bienveillants les uns envers les autres. Ça me plait. Et puis, le fait d'interpréter un personnage me "coupe" un peu de la réalité, c'est comme une bulle d'oxygène. » Sylvie Peters

« Je fais partie de ce projet parce que j’aime l’esprit convivial, les échanges et le partage. Si un jour, j’écrivais une pièce de théâtre, elle aurait pour objectif de faire passer très subtilement un message en abordant des faits de société, mais toujours avec beaucoup d'humour. Tout en s'amusant, le public prendrait conscience de plein de choses. » Nathalie Mauroy

« Pour moi, le théâtre amateur représente un grand défi : il faut jouer devant un public, dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle (je suis Italienne). Mais j’aime travailler en groupe. Il y a un bon esprit d’équipe et c’est amusant. Mon mari (Roberto) est sur scène avec moi. » Chiara Cristelli

« Ma femme et moi, nous avons commencé le théâtre ensemble. C’est vrai que jouer en français, c’est un défi pour nous qui sommes Italiens. Et puis, c'est aussi une affaire de mémoire et de concentration... Il y a deux ans, j’ai vu en Italie un spectacle qui m’a fort marqué : le monologue d’une Sicilienne qui évoquait la différence nord-sud. Comme quoi, la communication entre êtres humains c'est toujours difficile, quel que soit le pays d’où on vient. » Roberto Carbone

« Quand j'étais adolescente, j’ai vu une pièce qui parlait de l'acceptation des personnes issues d'un milieu défavorisé. Ça m’a particulièrement marquée, dans le sens où cette pièce donnait une leçon de vie, transmettait un message : c’était plus qu’un simple "moment de rigolade". Moi, sur scène, j’aime interpréter des personnages typés et transmettre certains messages. J’ai deux "spectateurs particuliers" : mon papa, qui aime beaucoup le théâtre (mais préfère l'écriture), et mon fiston, qui serait bien tenté de faire comme moi. » Laurence Dedieu

« Il y a environ trois ans, j’ai été voir Macbeth de Shakespeare au Manège à Mons. Avant cela, je ne savais pas qu'il existait des pièces de théâtre vraiment sombres. J’aime faire du théâtre parce qu’on se fait des amis. Sur scène, il faut apprendre à parler d’une voix suffisamment forte et ce n’est pas évident. » Mélissa Copenaut

« À l’Atelier Théâtre, j’aime la liberté de ton et l'ambiance bon enfant. On se fait plaisir sans prise de tête, même si la mémoire représente un certain défi. En tant que spectateur, j'ai un faible pour les pièces qui font rire, pas forcément celles qui font réfléchir : pour ça, il y a les livres. » Jean-Pascal Giacometti

« Si je ne m'étais pas sentie bien accueillie, je ne serais pas restée à l’Atelier. J'ai besoin de me sentir en confiance. Le théâtre me permet d’apprendre à être moins coincée dans mon corps : il faut oser bouger plus. Si j’écris un jour une pièce de théâtre, il y aura de la dérision, du rêve, des situations tendres, comiques, farfelues… » Françoise Coton

« Le théâtre m'a permis de m’évader : c'est une déconnection totale par rapport à mon quotidien, une détente aussi. J'adore les impros car les autres me font beaucoup rire. Quand c'est à mon tour d'improviser, je dois combattre une certaine timidité, être réactive pour rebondir assez vite. Les pièces et les spectacles de café-théâtre nous obligent à travailler la mémoire et à entrer dans la peau de nos personnages. Et c’est très intéressant de jouer un autre rôle que le sien. » Isabelle Blanquet

« Ce qui me plaît dans le théâtre amateur ? Le défi ! Et puis, j’aime faire partie d'un projet commun. C’est un sacré challenge de devenir quelqu'un d'autre sur scène, de ne plus réagir en tant que soi. Si j’écrivais un jour une pièce de théâtre ce serait un huis-clos tournant autour de la folie. » Cécile Marigot

« Quand j'étais petite, au Foyer culturel près de chez moi, il y avait des spectacles presque tous les dimanches : des pièces de théâtre, des spectacles de magie, des marionnettes… Je pense que ma passion a commencé là. Je ne suis jamais allée voir une pièce qui m'ait déçue. » Aurélie Lenfant 

« Je ne suis pas la première de la famille à faire du théâtre, ma grand-mère en a fait ! À l’Atelier, j’aime le fait qu’on rigole : on est là pour s’amuser ; c’est moins sérieux que si on allait dans une académie. Si j’écris un jour une pièce, ça parlera d’un groupe d’amis qui partent faire un trip… et il leur arriverait plein de mésaventures comiques. » Zoé Koller

« À l’Atelier, on rencontre des gens et on crée des liens tout au long des séances. C’est chouette de découvrir les richesses des différents personnages que l’on joue et de voir évoluer le travail au fil des répétitions. Si j’écrivais un jour une pièce de théâtre, ça parlerait de l'art de se compliquer la vie alors que l'on peut faire simple,... ou de la simplicité de se compliquer la vie,... ou alors de se compliquer la simplicité,... ou de l'art de la simplicité… enfin, bref : une histoire de simplicité, de vie et de complication. » Tamara Isaac

 

 
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