Piliers 2 / interview Vedett

Piliers 2 Comptoir

Interview de Vedett

Piliers 2 Comptoir Vedett- Bonjour Vedett. Il paraît que vous en êtes une, de vedette.

- Il paraît, il paraît.

- Votre réputation vous précède.

- Çà, oui ! On dit souvent : « Vedett, c’est du folklore sur pattes ! » Faut dire que j'ai toujours sur moi ma petite pierre précieuse.

- Oui, votre améthyste…

- Je pensais qu’elle me protégerait contre les effets de la boisson et du coup, une fois, j’ai bu tout un magnum de Bush de Noël.

- En une soirée ?

- Non, comme ça, cul-sec !... Puis j’ai roulé sous la table.

- C’est inhabituel pour vous ?

- Bah oui quand même.

- On m'a dit qu'une fois vous aviez piqué du fric dans les poches d’une veste. C'est vrai ?

- Eh bien, oui. J’avoue. J’ai quand même un petit côté canaille. Je voulais me venger de sœur Trouffette qui m’avait joué un sale tour.

- On veut savoir, on veut savoir… Qu’est-ce qui s’est passé ?

- Bah, au départ, elle voulait m’aider. Elle s’était mis en tête de m’apprendre à draguer.

- Sœur Trouffette ?

- Oui, sœur Trouffette ! Alors, elle m’a un peu dévergondée.

- « Dévergondée » !? 

- On est allées au magasin, elle m’a dit : « mets ça » et quand je suis sortie de la cabine en mini-jupe, elle m’a fait défiler dans toute la boutique. J’étais gênée !

- On imagine.

- Alors, le lendemain au café, dès qu’elle a eu le dos tourné, j’ai fouillé les poches de sa petite veste noire de nonnette. Je savais qu’elle avait vidé le tronc de l’église. Elle avait deux-trois sous. Je les ai pris et je lui ai payé à boire avec.

- Vedett, on sait que vous êtes toujours célibataire. Est-ce qu'il ne vous est jamais arrivé de flirter ici au café ?

- Eh bien, je dois dire qu'en général, j’aime les belles personnes. Les hommes et les femmes, d’ailleurs. Je suis en bi-sexe (sic).

- Ah, ah !

- Là-dedans, j’ai une petite frite qui se balade. Un homme, une femme... ça dépend comment la frite s’en va. Et j’adore leur mater le 

- Je crois qu’on va se quitter là-dessus. Merci beaucoup, Vedett. Je ne suis pas déçue de la rencontre.

- Il va falloir censurer, hein, Madame !

D’après un dialogue de Caroline Bachelart (Vedett) et Sandrine Vansnick, le 14 12 2021